Entre 2020 et 2023, le Land de Burgenland a dépensé plus de huit millions d’euros en consultants, suscitant des critiques, notamment de la part de Patrik Fazekas de l’ÖVP, qui a dénoncé un « gaspillage scandaleux ». La Cour des comptes a souligné de graves lacunes dans la justification et l’évaluation des services, avec une augmentation de 76 % des coûts en trois ans. Les Neos appellent à la démolition d’un système qu’ils jugent opaque et enraciné.
Entre 2020 et 2023, le Land de Burgenland a investi plus de huit millions d’euros dans des sociétés de conseil externes. Ce chiffre a récemment suscité un vif débat, notamment avec les commentaires du directeur régional de l’ÖVP, Patrik Fazekas, qui a qualifié cette situation de ‘gaspillage scandaleux’.
- Les conseillers de Doskozil perçoivent des millions
Fazekas a exprimé son indignation, affirmant qu’il est ‘intolérable’ d’utiliser ainsi des fonds publics sans justifications claires quant à la nécessité ou l’utilité des consultations. Il a souligné que pour de nombreuses factures, aucune preuve de service, comme des relevés d’heures, n’a été fournie. Dans la majorité des cas, les conditions d’achat de services n’ont pas été vérifiées, ce qui a conduit à des accusations de mauvaise gestion des fonds publics par le SPÖ.
Réaction des Neos : Un système enraciné par le SPÖ en Burgenland
Les Neos ont également exprimé leur indignation face à ces révélations. Christoph Schneider, porte-parole régional, a déclaré : ‘C’est le réseau rouge que nous dénonçons depuis longtemps en tant qu’organe de contrôle – ce réseau doit être démantelé ! Le rapport alarmant de la Cour des comptes du Land met en lumière ce système que le SPÖ a installé en Burgenland’, décrivant une situation marquée par l’intransparence et des manœuvres en coulisses.
Évaluation alarmante de la Cour des comptes
La Cour des comptes de Burgenland (BLRH) a dressé un bilan plutôt négatif concernant l’acquisition de services de conseil au sein de l’administration régionale, indiquant qu’il existe un ‘besoin d’amélioration généralisé’. Le gouverneur Hans Peter Doskozil (SPÖ) est pointé du doigt pour cette situation.
Au total, 33 acquisitions ont été examinées, en se basant sur le ‘processus cible pour les achats de services’. Cela incluait tout, depuis la vérification des conditions jusqu’à l’évaluation des services de conseil.
La nécessité des services de conseil examinée
Un constat préoccupant a été fait lors de l’évaluation : la vérification de la nécessité d’un service de conseil externe n’a été effectuée que dans un seul des 33 cas analysés. De plus, aucune description des services n’a été établie pour les acquisitions passées en revue. Les commandes n’ont pas été soumises à une évaluation experte afin de déterminer un prix juste, rendant difficile le choix de la procédure d’attribution appropriée.
Aucune vérification du caractère raisonnable des prix n’a été effectuée, avec seulement trois des 33 cas ayant fait l’objet d’une comparaison d’offres. Cependant, les autorisations nécessaires et les décisions gouvernementales ont été traitées de manière relativement positive, avec un contrôle des coûts et des performances dans neuf des commandes examinées.
Augmentation des coûts et diversité des comptes comptables
Le rapport de la BLRH a également mis en lumière une forte hausse des coûts liés aux conseillers externes sous la direction de Doskozil. En 2023, les dépenses ont été supérieures de 76 % par rapport à 2020. En particulier, les frais juridiques ont connu une augmentation spectaculaire, passant de 40 308 euros en 2020 à 541 115 euros en 2023, soit une hausse de 1 242 %.
La Cour des comptes a également noté que le Land utilise jusqu’à 11 comptes comptables différents pour facturer les services de conseil, ce qui complique la transparence des paiements. Des frais similaires ont été comptabilisés sur jusqu’à trois comptes différents, rendant la gestion financière encore plus opaque.
En réponse, le SPÖ a rejeté les conclusions du rapport de la Cour des comptes, affirmant que Burgenland reste en dessous des tarifs horaires du marché et mettant en avant un ‘taux de réussite élevé dans la mise en œuvre des projets examinés’, dû à la ‘relation de confiance avec les mêmes conseillers’.