mardi, mars 18, 2025

Des milliers de manifestants à Times Square de New York pour soutenir Mahmoud Khalil

Des manifestants ont envahi Times Square pour demander la libération de Mahmoud Khalil, un activiste palestinien arrêté sur le campus de Columbia. Son arrestation a suscité des inquiétudes sur les droits civiques et la liberté d’expression. Le président Trump a annoncé que cela marquait le début d’actions contre les militants pro-palestiniens. Des manifestations sont prévues à travers New York, et une pétition pour sa libération a déjà recueilli plus de 3,4 millions de signatures. Les tensions autour du conflit israélo-palestinien demeurent vives.

Des manifestants ont pris d’assaut Times Square, au cœur de New York, ce samedi, pour revendiquer la libération de l’activiste palestinien Mahmoud Khalil, ancien étudiant à l’Université de Columbia. Khalil a été arrêté le week-end dernier sur le campus par des agents en civil, ce qui a suscité un fort émoi.

Importance de la situation

L’arrestation de Mahmoud Khalil a soulevé des préoccupations majeures parmi les défenseurs des droits, les étudiants et les militants, mettant en lumière des enjeux cruciaux tels que le droit de manifester, la liberté d’expression et le statut des immigrants. De plus, sa détention, suivie d’un transfert inattendu en Louisiane, a ravivé les discussions sur les libertés civiles et le cadre juridique en vigueur.

Le président Donald Trump a déclaré que l’arrestation de Khalil n’était que le début d’une série d’actions contre les manifestants pro-palestiniens sur les campus universitaires, qualifiant cette arrestation de « première d’une longue liste ».

Le conflit israélo-palestinien a pris une place centrale dans l’activisme sur le campus de Columbia, provoquant des confrontations fréquentes entre les étudiants pro-palestiniens et pro-israéliens, ainsi qu’une présence policière accrue. Suite à ces événements, certains organisateurs ont même été soumis à des sanctions disciplinaires, y compris des révocations de diplômes.

Des manifestations en soutien à Khalil et contre les actions du Département de la Sécurité intérieure (DHS) sont prévues à travers l’État de New York et au-delà, alors que l’administration Trump renforce ses relations avec Israël.

Détails des manifestations

Ce samedi, aux alentours de 15 heures, un large groupe de manifestants s’est rassemblé pour une action co-organisée par plusieurs organisations, dont The People’s Forum et la Coalition ANSWER. Les participants ont brandi des pancartes réclamant « Libérez Mahmoud Khalil » tout en défilant dans les rues, scandant des slogans tels que « Libre, libre, libre Palestine » et « L’ICE n’est pas le bienvenu ici ».

Khalil, détenteur d’une carte verte, a été arrêté à son domicile par des agents en civil, avec le DHS l’accusant d’être en lien avec le Hamas, une organisation qualifiée de terroriste. Ses avocats ont contesté ces accusations, affirmant qu’aucune preuve ne les soutenait.

Le DHS a récemment annoncé qu’un étudiant, soupçonné d’avoir des liens avec des organisations terroristes, s’était auto-déporté, tandis qu’un autre a été appréhendé. Parallèlement, Columbia fait face à des pressions croissantes de la part de l’administration Trump pour lutter contre l’antisémitisme sur le campus. Des sanctions ont déjà été prises à l’encontre d’étudiants impliqués dans des manifestations passées.

Des manifestations en faveur de Khalil continuent de se multiplier à travers New York et d’autres villes, y compris Washington, D.C. Une pétition pour sa libération immédiate a déjà recueilli plus de 3,4 millions de signatures.

Réactions et perspectives

Israël a systématiquement rejeté les accusations de génocide, affirmant agir en légitime défense contre le Hamas. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a récemment déclaré que l’administration ne tolérerait pas que des étudiants prennent le parti d’organisations considérées comme terroristes.

Brett Max Kaufman, avocat principal à l’ACLU, a dénoncé la situation en qualifiant les actions du président Trump de tentative d’intimidation à l’égard de ceux qui expriment des opinions divergentes. Selon lui, même ceux qui ont des opinions variées sur le conflit israélo-palestinien devraient s’inquiéter d’un gouvernement qui incarcère des citoyens pour leurs convictions politiques.

Les manifestations sont prévues pour se poursuivre jusqu’à l’audience d’immigration de Khalil, fixée au 27 mars, alors qu’il reste en détention en Louisiane. Les organisations impliquées dans le mouvement promettent de fournir des mises à jour sur la situation en Palestine et d’appeler à des actions futures. Par la suite, les participants se rassembleront en petits groupes pour planifier des initiatives dans leurs communautés respectives.

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