vendredi, décembre 27, 2024

Des membres juifs de l’AFPC déposent une plainte en matière de droits de la personne contre leur syndicat

Quatorze plaintes distinctes ont été déposées contre l’AFPC vendredi auprès de la Commission canadienne des droits de la personne.

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Les membres juifs de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) portent plainte contre leur syndicat devant le tribunal des droits de la personne du Canada, accusant leurs dirigeants de créer une « culture de discrimination et de harcèlement » à la suite des attentats terroristes du 7 octobre en Israël.

Annoncé vendredi matin dans un communiqué de presse du Centre pour les affaires juives et israéliennes (CIJA), quatorze des plaintes ont été déposées contre l’AFPC vendredi auprès de la Commission canadienne des droits de la personne – alléguant que le syndicat a utilisé les attaques du Hamas du 7 octobre pour lancer une campagne « promouvant des opinions déséquilibrées et partiales contre Israël » et créer ce que la plainte décrit comme un environnement hostile pour les travailleurs juifs.

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« Le rôle du syndicat est de négocier de meilleures conditions d’emploi et de travail pour ses membres. J’affirme que ce syndicat a largement outrepassé son mandat », a déclaré Daniel Lublin, associé fondateur de Whitten & Lublin Employment Lawyers et l’un des deux avocats représentant les plaignants. .

Tout en affirmant que les syndicats sont libres d’agir comme lobbyistes, Lublin a déclaré qu’un tel plaidoyer devrait se limiter à l’amélioration des conditions de travail.

« Le programme du syndicat, que nous qualifions d’anti-israélien et anti-juif, n’est pas quelque chose qui améliore les conditions de travail de ses membres », a-t-il déclaré au National Post.

« Nous pensons que le syndicat a outrepassé son mandat en se penchant sur une question évidemment politique, religieuse et internationale très controversée, qui n’a rien à voir avec les raisons pour lesquelles les gens paient des cotisations syndicales. »

En décembre, le National Post a publié une série d’articles documentant les réactions négatives déclenchées par le don de 50 000 $ de l’AFPC à deux œuvres caritatives basées à Gaza – une décision qui a suscité la colère des membres juifs et non juifs.

Cette initiative a donné lieu à deux dons syndicaux de 25 000 $ au Croissant-Rouge palestinien et à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA), aujourd’hui en disgrâce – une organisation controversée récemment ébranlée par des allégations selon lesquelles des employés de l’agence auraient participé aux attaques du 7 octobre qui ont vu des milliers de personnes. d’Israéliens innocents assassinés, kidnappés et agressés sexuellement par des terroristes du Hamas.

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« Ces actions et d’autres ont amené les membres juifs de l’AFPC à souligner que leur syndicat, qui est censé représenter leurs intérêts, crée en fait un environnement de peur, d’hostilité, d’aliénation et de préjugés à leur encontre », a déclaré Lublin, expliquant que les allégations de l’AFPC Ce comportement constitue une violation flagrante de la Loi canadienne sur les droits de la personne, interdisant aux syndicats de se livrer à un traitement différentiel fondé sur la race, l’origine nationale ou ethnique ou les croyances religieuses.

Les membres juifs et non juifs de l’AFPC qui ont parlé au National Post en décembre ont déclaré avoir été intimidés et marginalisés par les dirigeants syndicaux après avoir pris la parole, affirmant que leurs préoccupations avaient été largement ignorées.

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Lublin et son co-conseil Marc Kitay représentent leurs clients bénévolement.

Dans un communiqué, l’AFPC a déclaré qu’elle s’opposait à toutes les formes d’oppression, de racisme et de discrimination.

« Les bombardements incessants de civils à Gaza et le nombre croissant de morts – ainsi que le manque d’eau, d’électricité, de médicaments et de nourriture – ont créé une catastrophe humanitaire qui ne doit pas être ignorée. L’AFPC continuera d’appeler à un cessez-le-feu permanent à Gaza et à l’acheminement de l’aide humanitaire d’urgence », indique le communiqué.

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« Les membres confrontés à l’antisémitisme, au racisme anti-arabe, à l’islamophobie ou à toute autre forme de discrimination sur leur lieu de travail recevront le plein soutien de leur syndicat. »

La plainte allègue que la réponse de l’AFPC au 7 octobre s’est concentrée sur la condamnation d’Israël d’une manière « préjudiciable et offensante envers les membres juifs » — en particulier les 14 plaignants, qui, selon Lublin, représentent un échantillon représentatif des 230 000 membres de l’AFPC.

La plainte cible également un webinaire de l’AFPC du 28 octobre intitulé « Solidarité avec la Palestine », qui aurait utilisé des tropes antisémites et des allégations de colonialisme pour délégitimer le droit d’Israël à exister.

« La présentation n’était pas équilibrée et les présentateurs étaient alignés pour garantir que les sentiments anti-israéliens et anti-juifs soient mis en avant », indique la plainte.

« Les membres juifs de l’AFPC, notamment les plaignants, ont été offensés et choqués par le manque d’impartialité. »

Le séminaire a également exhorté les membres des syndicats à soutenir le mouvement BDS (boycott, désinvestissement et sanctions) et a rejeté la définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (« IHRA »).

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Parmi les mesures demandées par les plaignants figurent des ordonnances exigeant que l’AFPC abandonne son programme anti-israélien, cesse de financer des organisations comme l’UNRWA, autorise les plaignants à réorienter leurs cotisations syndicales vers les causes juives de leur choix, 100 000 $ de dommages et intérêts à chacun des 14 plaignants et publie des excuses pleine page dans les principaux quotidiens canadiens.

Richard Marceau, vice-président des affaires extérieures et avocat général du CIJA, a déclaré au National Post que les syndicats doivent commencer à mieux représenter leurs membres juifs.

« Nous constatons au sein du mouvement syndical, y compris à l’AFPC, une atmosphère dans laquelle les Juifs se sentent marginalisés, ignorés et non représentés par les organisations censées les défendre et les protéger », a-t-il déclaré.

« Et même dans ce cas, lorsque des membres juifs tentent de dialoguer avec les dirigeants syndicaux, ils sont ignorés – cela en dit long sur le fait qu’ils sentent qu’ils n’ont pas d’autre choix que de poursuivre leur syndicat devant les tribunaux pour faire entendre leurs doléances. »

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