Des manifestants français demandent l’extradition d’un prêtre à la retraite vers le Canada

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LYON, FRANCE – Des militants demandent à la France d’extrader un prêtre à la retraite vers le Canada pour faire face à des allégations selon lesquelles il aurait abusé sexuellement d’enfants inuits au Nunavut il y a des décennies.

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Près d’une douzaine de membres de BeBrave France, la branche française d’un mouvement mondial de plaidoyer qui vise à mettre fin aux violences sexuelles contre les enfants, ont manifesté lundi devant la maison de retraite de Johannes Rivoire à Lyon, en France.

Ils ont tenu des pancartes et des banderoles, peint des messages sur le trottoir et parlé au micro pour demander justice.

« C’est important de faire quelque chose », a déclaré Amandine Sanvisens, l’une des manifestantes.

Rivoire, nonagénaire, a été prêtre oblat au Nunavut des années 1960 jusqu’en 1993, année de son retour en France. Il est recherché en vertu d’un mandat pancanadien depuis qu’il a été inculpé en février 2022 d’un chef d’attentat à la pudeur contre une fille à Arviat et Whale Cove, Nvt., Entre 1974 et 1979, après qu’une plainte a été déposée en 2021.

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Le député néo-démocrate Mumilaaq Qaqqaq tient une photo du p.  Johannes Rivoire, qui est recherché au Canada pour avoir abusé d'enfants au Nunavut mais réside maintenant en France, lors d'une conférence de presse appelant le ministre de la Justice David Lametti à enquêter sur les crimes contre les peuples autochtones au Canada dans les pensionnats, sur la Colline du Parlement à Ottawa, jeudi , 8 juillet 2021.
Le député néo-démocrate Mumilaaq Qaqqaq tient une photo du p. Johannes Rivoire, qui est recherché au Canada pour avoir abusé d’enfants au Nunavut mais réside maintenant en France, lors d’une conférence de presse appelant le ministre de la Justice David Lametti à enquêter sur les crimes contre les peuples autochtones au Canada dans les pensionnats, sur la Colline du Parlement à Ottawa, jeudi , 8 juillet 2021. Photo de Justin Tang /LA PRESSE CANADIENNE

Le ministère public du Canada a annoncé en octobre que la France avait rejeté sa demande d’extradition de Rivoire. Alors que le Canada et la France partagent un traité d’extradition, les responsables français ont déclaré qu’il leur était interdit d’extrader leurs propres citoyens. Ils ont également déclaré qu’en vertu de la loi française, trop de temps s’était écoulé entre l’agression présumée et le dépôt des accusations.

« Nous étions très tristes et aussi honteux que notre gouvernement ait refusé d’agir pour rendre justice », a déclaré Sanvisens.

Elle a déclaré qu’ils avaient demandé une rencontre avec le président français Emmanuel Macron mais n’avaient pas encore reçu de réponse.

Arnaud Gallais, co-fondateur de BeBrave France, a lancé une pétition en ligne demandant l’extradition de Rivoire. Il a recueilli plus de 15 000 signatures.

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« C’est très important parce que je suis un survivant », a déclaré Gallais, qui a affirmé avoir été abusé sexuellement par un missionnaire catholique dans son enfance lors d’un témoignage devant la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église.

Rivoire fait depuis longtemps face à des allégations selon lesquelles il aurait abusé sexuellement d’enfants inuits alors qu’il était prêtre au Nunavut. Nunavut Tunngavik Inc. a déclaré que jusqu’à 60 enfants pourraient avoir été touchés.

Aucune des allégations n’a été prouvée devant les tribunaux et Rivoire a nié tout acte répréhensible.

Un mandat canadien avait déjà été émis pour l’arrestation de Rivoire en 1998, mais les accusations criminelles liées à l’abus sexuel présumé d’enfants ont été suspendues en 2017.

Une délégation de 10 membres d’Inuits du Nunavut s’est rendue en France en septembre pour demander l’extradition de Rivoire et faire connaître l’affaire. Ils ont rencontré des représentants du gouvernement et de l’église ainsi que Rivoire.

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Les Oblats de Marie Immaculée ont déclaré avoir exhorté Rivoire à faire face à l’accusation, mais il a refusé de retourner au Canada. Les responsables oblats de France ont déclaré qu’ils avaient décidé de renvoyer Rivoire de leur congrégation.

Le ministère public du Canada a déclaré avoir épuisé tous les moyens légaux d’extrader Rivoire de France. Il a déclaré qu’il travaillait avec la GRC pour qu’Interpol émette une notice rouge, qui permettrait à Rivoire d’être arrêté dans n’importe quel autre pays s’il devait quitter la France.

« Nous avons déterminé qu’il reste une perspective raisonnable de condamnation et que les poursuites sont dans l’intérêt public », a déclaré le service dans un communiqué en octobre.

— Par Emily Blake à Yellowknife

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