« Nous empruntons une voie très effrayante »
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Des manifestants se sont rassemblés samedi dans 40 endroits à travers le Canada pour exprimer leur opposition au financement par la Banque Royale du Canada de projets de combustibles fossiles.
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Les manifestations, qui faisaient partie d’un effort national baptisé Fossil Fools Day, se sont déroulées dans des villes comme Edmonton, Toronto, Ottawa, Winnipeg, Halifax et Vancouver.
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Un manifestant a déclaré que les manifestations visaient à sensibiliser le public à l’imminence de l’assemblée générale annuelle de la banque, qui doit avoir lieu à Saskatoon le 5 avril.
Eve Saint, une défenseure des terres Wet’suwet’en et fille du chef héréditaire Woos qui a pris la parole lors de la manifestation de Toronto, a déclaré qu’une délégation Wet’suwet’en se dirige vers l’AGA avec l’intention d’obtenir des réponses du président et chef de la direction de RBC, Dave McKay.
« Nous empruntons une voie très effrayante », a déclaré Saint dans une interview à la suite de ses remarques lors de la manifestation de samedi, citant des événements météorologiques extrêmes tels que des inondations et des incendies comme exemples des effets de la crise climatique.
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« Le moment est venu », a-t-elle déclaré.
La banque, pour sa part, a longtemps souligné l’importance d’une transition ordonnée vers des émissions nettes financées à zéro, annonçant précédemment qu’elle espérait atteindre cet objectif en 2050 et fixant un objectif intermédiaire plus petit pour 2030.
Le porte-parole de RBC, Jeff Lanthier, a déclaré que la société concentre son attention là où elle aura le plus grand impact, c’est-à-dire aider les clients à réduire leurs émissions et soutenir les initiatives qui apportent des solutions vertes sur le marché.
« Nous nous engageons à atteindre le zéro net dans nos prêts d’ici 2050 et avons établi des objectifs intermédiaires de réduction des émissions qui nous aideront à agir et à mesurer les progrès », a-t-il déclaré dans un e-mail. « Ces objectifs sont éclairés par la science et reflètent une approche mesurée et délibérée de l’action climatique. »
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Mais les critiques disent que les objectifs de la banque sont bien en deçà de ce qui est nécessaire, accusant l’entreprise de « blanchiment vert » l’automne dernier lorsqu’elle a annoncé ses objectifs pour cette décennie.
Alors que le financement par RBC des projets de combustibles fossiles dans son ensemble a fait l’objet de nombreuses critiques, l’un des principaux problèmes pour Saint et d’autres est le financement par la banque du pipeline Coastal GasLink.
Le projet de 670 kilomètres, qui est actuellement en construction et traverse le territoire traditionnel Wet’suwet’en en Colombie-Britannique, a fait l’objet de manifestations et d’arrestations continues. Les chefs héréditaires s’opposent au pipeline, tandis que le conseil élu de la Première nation Wet’suwet’en et d’autres à proximité ont accepté de le soutenir.
Saint a déclaré qu’elle souhaitait voir RBC se départir de CGL et d’autres projets similaires, ainsi que s’asseoir avec les Wet’suwet’en.
Elle fait également partie d’un petit groupe qui a déposé une plainte auprès du Bureau de la concurrence au sujet des revendications environnementales et du marketing de RBC. Le bureau a lancé une enquête sur la banque à la suite de la plainte.
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RBC a également financé le pipeline Trans Mountain, dont les coûts estimatifs ont récemment grimpé à 30,9 milliards de dollars.
Le coût estimé de CGL est également passé à 14,5 milliards de dollars.
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