dimanche, décembre 22, 2024

Des incitations fiscales : Les ministres milliardaires de Trump dévoilent leur projet gouvernemental

John Paulson, le dirigeant d’un fonds spéculatif, pourrait devenir ministre des Finances dans une éventuelle administration Trump, se concentrant sur des réductions massives des dépenses publiques et le prolongement des baisses d’impôts de 2017. Collaborant avec Elon Musk, il vise à réduire le budget américain de deux billions de dollars, annulant des subventions pour les énergies renouvelables. Paulson prône également des droits de douane stratégiques et la promotion de l’énergie, tout en soulignant la nécessité de réduire la dette publique.

John Paulson, dirigeant d’un fonds spéculatif, pourrait devenir le ministre des Finances sous une administration Trump. Avec Elon Musk, CEO de Tesla, il envisage non seulement des réductions de près d’un tiers des dépenses publiques américaines, mais aussi des modifications des lois qui leur sont favorables.

À moins d’une semaine des élections présidentielles, Paulson, l’un des principaux alliés de Trump, a partagé ses priorités pour une éventuelle deuxième présidence dans une interview avec le ‘Wall Street Journal’. Il a évoqué des coupes drastiques dans les dépenses publiques et des réductions d’impôts.

La première priorité identifiée par Paulson est de prolonger les allégements fiscaux instaurés en 2017. Il prévoit aussi de collaborer avec Elon Musk pour diminuer les dépenses publiques. En particulier, il souhaite abolir les subventions gouvernementales pour les énergies renouvelables mises en place par l’Inflation Reduction Act, en considérant ces aides comme des charges inutiles pour l’État.

En tant que candidat de choix pour le poste de secrétaire au Trésor, Paulson est perçu comme un acteur clé d’une potentielle administration Trump. Il a déjà démontré son soutien financier au républicain, ayant levé 50 millions de dollars lors d’un dîner de collecte de fonds. Paulson a fait fortune en pariant contre le marché immobilier américain durant la crise financière et est un membre influent du Manhattan Institute.

Un plan fiscal qui favorise les riches

Elon Musk devrait assumer le rôle de principal gestionnaire des finances sous Trump, en charge d’une ‘commission d’efficacité gouvernementale’. Il a exprimé son ambition de réduire le budget fédéral d’au moins deux billions de dollars, visant à réduire les dépenses publiques d’un tiers. Bien que les détails de cette approche ne soient pas encore clairs, Musk a déjà investi 120 millions de dollars dans la campagne de réélection de Trump.

Le prolongement des réductions fiscales de Trump est une composante centrale de l’agenda de Paulson. Ces réductions, considérées comme une mesure phare de la première présidence de Trump, ont été critiquées comme des mesures favorisant principalement les plus riches. En décembre 2017, Trump avait mis en place la baisse d’impôts la plus significative depuis 30 ans, réduisant l’impôt sur les sociétés de 35 % à 21 % et diminuant également les taux d’imposition pour les particuliers.

Une grande partie des allègements fiscaux pour les plus riches devrait expirer à la fin de 2025, et Trump souhaite étendre ces baisses tout en abaissant l’impôt sur les sociétés à 15 % pour les entreprises américaines. Selon les estimations du Tax Policy Center, environ la moitié des avantages fiscaux bénéficieront aux ménages gagnant plus de 450 000 dollars par an, et près de 20 % iront aux 1 % les plus riches des Américains, comme Paulson lui-même.

Retour des tarifs douaniers et promotion des énergies fossiles

Le président Biden a proposé de maintenir ces allègements fiscaux pour les classes moyennes tout en augmentant les impôts pour les revenus supérieurs à 400 000 dollars par an. De plus, il prévoit d’augmenter le taux d’imposition des entreprises à 28 %. Ce changement vise à stabiliser le budget, alors que la réforme fiscale de Trump a contribué à une augmentation significative de la dette publique.

Paulson, quant à lui, semble soutenir d’autres aspects de la vision de Trump, notamment l’encouragement à la production d’énergie et la mise en place de ‘droits de douane stratégiques’. Une éventuelle taxe de 10 à 20 % sur toutes les importations, avec des taux allant jusqu’à 60 % pour celles provenant de Chine, pourrait engendrer des perturbations sur le marché. Bien que Paulson ne soutienne pas nécessairement cette proposition, il la perçoit comme un moyen de négocier des concessions avec les partenaires commerciaux extérieurs.

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