Un procès a affirmé que les nouvelles réglementations exigeant des tests cognitifs sur les animaux abattus de manière casher mettaient en danger la production nationale
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Des groupes juifs ont remporté une victoire dans leur combat pour préserver l’abattage casher, avec une injonction accordée mercredi devant la Cour fédérale qui suspend les règles de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) qui, selon elle, auraient mis fin à cette pratique au Canada.
« Il y a de sérieuses questions quant à savoir si les lignes directrices de l’ACIA sont déraisonnables », a écrit le juge Guy Régimbald dans sa décision accordant l’injonction.
Il a également suggéré qu’il y avait des raisons de croire que les règles pourraient empiéter sur les protections religieuses prévues par la Charte.
« Les preuves, telles que présentées, démontrent un potentiel de préjudice irréparable qui ne peut être adéquatement réparé. « Ils ont été indemnisés par des dommages et intérêts », a-t-il ajouté.
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Les groupes ont poursuivi le gouvernement en justice plus tôt cette année, invoquant de nouvelles règles du gouvernement fédéral exigeant que les animaux abattus à l’aide de moyens non standard soient soumis à des tests cognitifs pour garantir qu’ils sont irréversiblement inconscients avant d’être traités.
L’abattage conventionnel consiste à rendre les animaux inconscients à l’aide d’un pistolet paralysant, qui délivre un coup puissant à la tête de l’animal avant qu’il ne soit pendu et vidé de son sang.
Cette étape n’est pas conforme aux règles de l’abattage casher – appelé « shechita » en hébreu – dans lequel des « shochets » (abatteurs rituels) hautement qualifiés abattent les animaux d’une seule traite ininterrompue à la gorge avec une lame lisse qui sectionne la carotide et la jugulaire – ainsi que la trachée et l’œsophage – en un seul mouvement.
Les lois alimentaires juives exigent que les animaux soient vivants, en bonne santé et alertes avant l’abattage.
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La perte soudaine et rapide de la pression artérielle rend l’animal inconscient rapidement et sans douleur, ont soutenu les demandeurs dans leur demande initiale.
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Le rabbin Saul Emanuel, directeur de l’Agence de certification casher MK et coplaignant dans le procès, s’est dit satisfait du résultat.
« Nous sommes heureux que le tribunal ait validé la shechita comme une approche légitime et humaine qui tient pleinement compte du bien-être animal et qui répond aux normes scientifiques établies par l’ACIA. »
Les nouvelles directives de l’ACIA exigeant des tests cognitifs ont représenté un ralentissement suffisant des opérations pour que de nombreux abattoirs abandonnent rapidement leurs chaînes de production de viande casher.
La poursuite alléguait que les fermetures d’usines entre août 2022 et janvier 2023 avaient réduit le nombre d’emballeurs de viande capables de produire de la viande casher à seulement quelques-uns au Canada, réduisant ainsi les rendements hebdomadaires de viande casher de 3 400 têtes de bétail à seulement 1 750.
Montpak, situé à Laval, au Québec, qui était autrefois le plus grand transformateur de viande casher au Canada, a cessé sa chaîne de production casher une fois les nouvelles règles entrées en vigueur.
Cela signifie que les Juifs qui ont besoin de viande casher pour des raisons religieuses doivent se contenter presque exclusivement de viande importée en quantité limitée, chère et souvent de mauvaise qualité, ont fait valoir les requérants devant le tribunal.
« La preuve démontre que le veau est presque impossible à obtenir et que le bœuf, tout en restant disponible, l’est à un coût substantiel », a convenu Régimbald dans sa décision.
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« Le résultat est que de nombreux Juifs ne pourront pas avoir accès à du bœuf et du veau casher, soit parce qu’ils ne sont tout simplement pas disponibles, soit parce que leur prix est prohibitif. Pendant cette période, ils ne pourront pas manger un type de viande qui joue un rôle particulier dans la tradition juive, en particulier lors des fêtes juives. »
Cette situation, a-t-il expliqué, constituait un préjudice irréparable.
Richard Rabkin, directeur général du Conseil de Cacherout du Canada, a déclaré que la décision confirme le fait que la shechita est humaine.
« Il est important de noter que le jugement reconnaît que les lignes directrices actuelles de l’ACIA sont clairement discriminatoires, car elles associent injustement une pratique religieuse de la shechita à la douleur animale et imposent un défi qui ne s’applique pas à la production de viande non casher », a-t-il déclaré.
Le Dr Jacob Hascalovici, neuroscientifique et neurologue spécialisé dans la douleur, a déclaré que la conscience et les réponses à la douleur nécessitent un cortex cérébral fonctionnel.
« Cela nécessite un apport continu d’oxygène provenant du sang à des pressions sanguines très spécifiques », a-t-il déclaré.
« La littérature scientifique des 100 dernières années a constamment démontré que la shechita provoque une chute soudaine et catastrophique de la pression sanguine dans le cerveau. Le résultat est une perte quasi instantanée de la fonction du cortex cérébral, et donc de la capacité à ressentir la douleur et à maintenir la conscience. »
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Shimon Koffler Fogel, président et directeur général du Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA), a déclaré que la communauté juive du Canada travaille avec le CIFA pour développer des solutions permanentes qui répondent à la fois aux préoccupations de l’organisme de réglementation et aux besoins des Juifs du Canada.
« La communauté juive et l’ACIA s’engagent toutes deux à respecter les normes les plus élevées en matière de bien-être animal, et nous sommes convaincus qu’avec de la bonne volonté, un accord peut être conclu », a-t-il déclaré.
National Post
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