vendredi, décembre 20, 2024

Des forces de paix en Ukraine : Selenski réclame des garanties de sécurité européennes et américaines

L’Union européenne, en partenariat avec les États-Unis et le Royaume-Uni, soutient l’Ukraine face à l’agression russe, mais l’aide actuelle s’avère insuffisante. Lors d’un sommet à Bruxelles, les dirigeants européens ont souligné la nécessité de renforcer le pouvoir de négociation de l’Ukraine, tandis que des inquiétudes subsistent concernant les garanties de sécurité et le déploiement possible de troupes. Volodymyr Zelensky a insisté sur l’urgence de systèmes de défense avancés, tout en exprimant des doutes sur les propositions de cessez-le-feu de Donald Trump.

Le soutien de l’UE à l’Ukraine face à l’agression russe

Les États membres de l’Union européenne, en collaboration avec les États-Unis et le Royaume-Uni, ont joué un rôle déterminant dans la préservation de l’Ukraine en tant qu’État souverain. Cependant, près de trois ans après le début de l’agression russe, la situation sur le terrain de guerre révèle que l’assistance militaire, logistique et financière fournie jusqu’à présent est clairement insuffisante.

Les forces russes continuent d’avancer, soutenues récemment par des soldats nord-coréens, tandis que l’infrastructure civile ukrainienne subit des frappes incessantes. Dans un contexte de tensions croissantes, le nouveau président américain prendra bientôt ses fonctions, ajoutant une incertitude supplémentaire à la situation.

Réunion des dirigeants européens et perspectives d’avenir

Les dirigeants européens se sont réunis à Bruxelles pour le dernier sommet de l’année, sous la présidence d’António Costa. Un message fort a été lancé : l’Ukraine doit être positionnée de manière à pouvoir aborder d’éventuelles négociations de paix avec un certain pouvoir de négociation. Cependant, le président russe, Vladimir Poutine, ne semble pas disposé à engager des discussions sur des termes acceptables pour l’Ukraine.

Les discussions ont eu lieu dans un contexte où le nouveau président américain pourrait inciter les belligérants à se rencontrer, ce qui pourrait entraîner une suspension de l’aide militaire cruciale pour l’Ukraine si Kiev refuse de négocier. Le président Trump a exprimé sa capacité à mettre fin rapidement au conflit, mais sans fournir de plan concret. L’Europe se doit donc d’être prête à assumer une plus grande part de responsabilité dans cette crise.

Pour améliorer la position de l’Ukraine, les dirigeants européens ont adopté une déclaration générale, promettant un soutien continu sous diverses formes, y compris militaire et humanitaire. Un montant de plus de 30 milliards d’euros a été mis sur la table pour l’année à venir, mais la priorité demeure l’approvisionnement en armement pour Kiev.

Lors du sommet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a eu des échanges bilatéraux avec des chefs d’État, notamment avec Emmanuel Macron. Bien que des promesses d’assistance militaire aient été faites, Zelensky a exprimé le besoin urgent de systèmes de défense avancés, sans toutefois obtenir de nouveaux engagements significatifs.

Un des débats les plus délicats a concerné les garanties de sécurité nécessaires pour l’Ukraine en cas d’accord avec la Russie. La possibilité de déployer des troupes européennes en Ukraine a été évoquée, mais cela suscite des réticences dans plusieurs capitales européennes. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a souligné l’importance de ne pas prendre de décisions unilatérales sans l’accord de l’Ukraine.

Alors que l’Europe s’efforce de formuler un plan d’action, Zelensky a rappelé que les véritables garanties de sécurité ne peuvent venir que de l’OTAN, soulignant la nécessité d’une coopération étroite entre les États-Unis et l’Europe. Bien qu’une adhésion à l’OTAN ait été promise, celle-ci semble actuellement hors de portée.

Enfin, Zelensky a décrit le président Trump comme un « homme fort » et espère bénéficier de son soutien, malgré des doutes sur la viabilité de ses propositions de cessez-le-feu. Un véritable plan est désormais indispensable pour avancer dans ce conflit complexe.

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