« Des difficultés pour croître » : ce que disent les économistes à propos du PIB du Canada

De faibles chiffres pourraient maintenir les taux d’intérêt de la Banque du Canada inchangés

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Le produit intérieur brut du Canada est resté stable en juillet, correspondant aux premières estimations de Statistique Canada, mais en deçà des attentes des analystes d’une croissance de 0,1 pour cent.

Dans son estimation flash du mois d’août, l’agence s’attend à un PIB pour augmenter de 0,1 pour cent.

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La Banque du Canada prévoit une croissance de 1,5 pour cent au troisième trimestre, mais certains économistes estiment que c’est trop optimiste.

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« Dans l’ensemble, en supposant que la croissance reste modeste en septembre alors que l’impact des taux d’intérêt élevés continue de se faire sentir, cela laisse l’économie canadienne sur la bonne voie pour un résultat positif stable à très faible pour l’ensemble du troisième trimestre », a déclaré Robert Kavcic, économiste. avec la Banque de Montréal, après la publication des données le 29 septembre.

Voici ce que disent les économistes à propos des dernières données.

Claire Fan, Services économiques RBC

« Le contexte de croissance du PIB au Canada continue de s’atténuer, contrairement aux chiffres d’inflation persistants qui dépassent toujours l’objectif de 2 pour cent de la Banque du Canada. Les taux d’intérêt étant déjà à des niveaux très restrictifs, de nouvelles augmentations de la part de la Banque du Canada et d’autres banques centrales resteront très dépendantes des données. Des chiffres d’inflation plus fermes que prévu au Canada ont augmenté la probabilité d’une autre hausse des taux d’intérêt par la BdC cette année. Mais l’inflation est à la traîne du cycle économique et de plus en plus de signes indiquent que l’impact des augmentations antérieures des taux d’intérêt a pour effet de freiner l’économie. Il y aura un autre rapport sur l’IPC et le marché du travail avant la prochaine décision de la BdC le 25 octobre. Notre propre scénario de base ne prévoit pas de nouvelles hausses des taux d’intérêt de la part de la BdC.»

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Marc Ercolao, Banque TD

« Avec les publications d’aujourd’hui et les prévisions éclair d’août, il existe un risque de baisse de nos modestes prévisions de croissance de 1 pour cent au troisième trimestre. Il est également considérablement inférieur à l’estimation de 1,5 pour cent de la Banque du Canada. Sans surprise, le communiqué d’aujourd’hui a finalement atténué les attentes d’une nouvelle hausse des taux dans le mois à venir, les marchés ayant abaissé à 35 pour cent leur probabilité d’une hausse lors de la prochaine réunion. La Banque du Canada doit équilibrer un contexte de ralentissement de la croissance et des pressions inflationnistes renouvelées en août, en particulier dans le cadre de ses mesures de base. La Banque du Canada devra rester vigilante et constater davantage de signes d’un ralentissement de l’économie avant de pouvoir se mettre à l’écart. La mise à jour de l’emploi et des salaires de la semaine prochaine, combinée à la mise à jour des chiffres de l’inflation de septembre le mois prochain, seront les deux indicateurs clés à surveiller qui éclaireront la prochaine décision politique de la Banque du Canada le 25 octobre.

Jay Zhao-Murray, analyste des devises, Monex Canada

« Dans l’ensemble, le rapport d’aujourd’hui suggère qu’après un deuxième trimestre stagnant, l’économie canadienne a continué de faire du surplace au troisième trimestre, d’autant plus que le Baromètre des affaires de la FCEI est tombé à son plus faible niveau depuis la pandémie en septembre. Cependant, la composition de la croissance est ici importante, car les données de juillet et les chiffres avancés d’août suggèrent que les données du PIB global sont mécaniquement alourdies par les stocks et les conditions extérieures, sous-estimant ainsi les conditions de croissance intérieure qui sont des déterminants importants de l’inflation sous-jacente. Ainsi, en surface, les dernières données posent un peu un casse-tête à la Banque du Canada. Sans confirmation que la dernière hausse de l’inflation sous-jacente découle de conditions de croissance intérieure plus résilientes, nous pensons qu’il reste douteux que la Banque du Canada procède à de nouvelles hausses.

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Histoires connexes

Robert Kavcic, Banque de Montréal

« Même si certaines perturbations ont compromis la « propreté » des récentes données sur le PIB, la situation dans son ensemble est que le Canada a vraiment du mal à croître en ce moment. Le PIB réel a peu changé au cours des six derniers mois, ce qui semble encore plus faible si l’on considère que la population explose au rythme de trois par an. La Banque du Canada a toujours les yeux rivés sur une inflation sous-jacente tenace et une croissance ferme des salaires, mais une croissance difficile plaide pour qu’elles restent sur la touche et s’appuient sur le resserrement déjà mis en place.

Matthieu Arseneau et Alexandra Ducharme, Banque Nationale

« L’économie est en passe de rester essentiellement stable au troisième trimestre, bien en deçà des attentes de croissance de 1,5 pour cent de la Banque du Canada. Cet échec serait en fait une copie conforme du deuxième trimestre, lorsque l’estimation de la BdC d’une croissance de 1,5 pour cent avait également été comparée à une croissance réalisée essentiellement stable. Et nous ne pensons pas que ce manque d’élan va s’inverser de si tôt. Comme nous l’avons montré dans une note publiée hier, la confiance des consommateurs et des PME (petites et moyennes entreprises) est à des niveaux de récession, ce qui renforce notre opinion selon laquelle une contraction de l’activité est à prévoir pour le quatrième trimestre. Néanmoins, la Banque du Canada pourrait être tentée de relever à nouveau les taux, car l’inflation a surpris à la hausse. Dans le procès-verbal de la décision de septembre, les membres ont convenu qu’ils avaient besoin de confirmation que le ralentissement de la demande atténuait les pressions inflationnistes avant de baisser la garde. Étant donné que l’inflation est un indicateur retardé et que les taux d’intérêt ont un effet différé sur l’économie, cette approche comporte un risque élevé d’excès.»

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