Des députés ont participé « consciemment » à une ingérence étrangère, selon la commission de la sécurité nationale

Un cas particulièrement préoccupant est celui d’un député anonyme qui entretenait une relation avec un agent du renseignement étranger.

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OTTAWA — Peu après leur élection, certains députés canadiens ont commencé à « aider sciemment » des acteurs étatiques étrangers, selon un rapport publié lundi, notamment en envoyant des informations confidentielles à des responsables indiens.

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Le rapport d’un comité composé de députés et de sénateurs possédant une habilitation de sécurité élevée indique que les agences d’espionnage canadiennes ont produit un ensemble de renseignements montrant que des acteurs étrangers entretenaient des relations avec les députés et les sénateurs.

Le député libéral David McGuinty, qui préside le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement, a déclaré que l’ingérence étrangère constituait une menace omniprésente à la sécurité nationale.

Cela porte atteinte aux droits des Canadiens et à la crédibilité des processus démocratiques, a-t-il déclaré lundi en entrevue.

« Nous avons constaté une ingérence étrangère à tous les niveaux de gouvernement, dans chaque parti politique, dans le secteur public, les médias, le secteur des ONG et le secteur privé », a-t-il déclaré. « C’est là et ça ne s’arrête pas. »

Le comité a été chargé d’évaluer l’ingérence étrangère dans les processus électoraux fédéraux, y compris les tentatives d’ingérence lors des deux dernières élections.

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L’étude révèle que la réponse globale du Canada aux tentatives d’ingérence a été inadéquate et que des « renseignements troublants » suggèrent que certains parlementaires ont participé aux efforts déployés par d’autres pays pour s’ingérer dans la politique canadienne.

Le rapport cite ce qu’il considère comme un cas particulièrement préoccupant d’un député anonyme qui entretenait une relation avec un officier du renseignement étranger.

Il indique que « l’ancien député » a cherché à organiser une réunion avec un haut responsable du renseignement dans un autre pays et a donné « de manière proactive » à l’officier du renseignement des informations qui lui avaient été fournies à titre confidentiel.

Dans l’ensemble, le comité a conclu que le gouvernement n’a toujours pas mis en œuvre de réponse efficace au problème de l’ingérence étrangère, même s’il a effectué le travail politique nécessaire et rassemblé les renseignements dont il a besoin.

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L’étude révèle que les pays étrangers « procèdent à une ingérence étrangère sophistiquée et généralisée ciblant spécifiquement les processus et les institutions démocratiques du Canada, avant, pendant et après les élections et dans tous les ordres de gouvernement ».

La Chine et l’Inde sont les « auteurs les plus actifs », indique le rapport.

« Ces activités continuent de constituer une menace importante à la sécurité nationale et à l’intégrité globale de la démocratie canadienne.

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Le comité a fourni le rapport aux ministres fédéraux en mars. Ils devaient ensuite déposer une version déclassifiée dans les 30 jours de séance.

Le ministre des Institutions démocratiques, Dominic LeBlanc, a déclaré dans un communiqué que le gouvernement n’était pas d’accord avec certains aspects du rapport, notamment la façon dont les renseignements ont été interprétés.

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Interrogé sur l’allégation selon laquelle un député aurait cherché à rencontrer un officier du renseignement étranger, LeBlanc a déclaré aux journalistes que « certaines informations ne comportent pas les réserves que contiennent certains des documents de renseignement que nous pourrions consulter ».

LeBlanc a déclaré qu’il ne parlerait pas d’éléments spécifiques du rapport impliquant des individus. Il a également refusé de répondre lorsqu’on lui a demandé si les députés accusés d’aider d’autres États dans le rapport siégeaient toujours au Parlement.

Le rapport cite « des exemples particulièrement préoccupants de comportement de quelques parlementaires », dont certains pourraient être illégaux.

« Quoi qu’il en soit, tous ces comportements sont profondément contraires à l’éthique et, selon le comité, contraires aux serments et aux affirmations solennelles que les parlementaires prêtent pour se conduire dans le meilleur intérêt du Canada. »

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Il cite des exemples de parlementaires acceptant des avantages d’autres pays « sciemment ou par aveuglement volontaire » et répondant aux instructions de responsables étrangers visant à « influencer de manière inappropriée des collègues parlementaires ou des activités parlementaires à l’avantage d’un État étranger ».

Le rapport vise le premier ministre Justin Trudeau pour ne pas avoir approuvé, comme recommandé, une meilleure stratégie d’information qui inclurait tous les parlementaires.

Il a déclaré que cette initiative aurait été simple à mettre en œuvre, et le comité « considère que l’inaction du Premier ministre concernant cette recommandation est une grave omission ».

McGuinty a déclaré que le gouvernement était trop lent à agir, à interagir avec les parties prenantes et à présenter des lois.

Mais il a déclaré que le projet de loi C-70 proposé par le gouvernement sur l’ingérence étrangère aborderait un certain nombre de questions soulevées par le comité, notamment la création d’un registre des agents étrangers.

« Nous espérons que ces mesures seront mises en œuvre rapidement », a-t-il déclaré.

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