Des députés convoquent le PDG de Google à Ottawa pour avoir bloqué l’accès aux informations pour certains utilisateurs

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OTTAWA — Le PDG et d’autres hauts dirigeants de Google sont convoqués devant un comité parlementaire après que l’entreprise a décidé d’empêcher temporairement certains Canadiens d’accéder aux nouvelles via son moteur de recherche.

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Ils devraient témoigner lors d’une réunion du comité du patrimoine de la Chambre des communes lundi.

Le comité demande également des documents liés à l’interdiction des nouvelles de Google.

Un porte-parole de Google n’a pas répondu aux questions mardi, affirmant seulement que l’entreprise répondrait directement au comité.

Google a confirmé à La Presse canadienne la semaine dernière qu’il effectuait un test de courte durée pour limiter l’accès aux nouvelles sur son moteur de recherche à moins de quatre pour cent des utilisateurs canadiens, en réponse au projet de loi sur les nouvelles en ligne proposé par le gouvernement libéral.

Le projet de loi C-18 obligerait les géants du numérique tels que Google à négocier des accords qui compenseraient les entreprises médiatiques canadiennes pour avoir lié ou réaffecté leur contenu en ligne.

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« Il est troublant que Google ait fait cela en secret, mais qu’il se soit fait prendre par la presse », a déclaré le député libéral Chris Bittle au comité. Sa motion visant à convoquer les dirigeants de Google a été soutenue à l’unanimité par les députés de l’opposition.

« Il est important que le Parlement jette un coup d’œil et voie ce que fait Google. Je n’aime pas particulièrement leur bilan à ce sujet.

La convocation s’applique au PDG Sundar Pichai, ainsi qu’à Kent Walker, président des affaires mondiales, Richard Gingras, vice-président des nouvelles, et Sabrina Geremia, vice-présidente et directrice nationale de Google au Canada.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

La Chambre des communes n’a pas le pouvoir de convoquer des personnes qui vivent à l’extérieur du Canada, mais les députés qui siègent au comité veulent tenter leur chance.

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Si les quatre personnes ne se présentent pas, la Chambre des communes peut faire exécuter l’assignation si jamais elles mettent le pied au Canada.

Les grandes entreprises de médias ont fait l’éloge du projet de loi sur les nouvelles en ligne, affirmant qu’il créera des conditions de concurrence équitables avec Google et Meta, le propriétaire de Facebook et d’Instagram, qui sont en concurrence avec les médias pour les dollars publicitaires.

Les entreprises technologiques et les conservateurs ont repoussé le projet de loi, arguant que c’est la mauvaise approche pour améliorer le journalisme. Google a déclaré qu’il préférerait payer les médias canadiens par le biais d’un fonds monétaire plutôt que d’être réglementé par le gouvernement.

Il est devenu courant pour les géants de la technologie de répondre aux projets de loi gouvernementaux qui pourraient affecter leurs plateformes en modifiant leurs produits.

Google avait auparavant fermé son service d’actualités en Espagne pendant huit ans après qu’une règle ait obligé l’entreprise et d’autres agrégateurs d’actualités à payer les éditeurs pour l’utilisation d’extraits de leurs actualités. Ils ont rouvert le service l’année dernière.

En décembre, la société a supprimé des extraits, des vignettes et des aperçus vidéo dans la recherche Google et Google News en Tchéquie, en réponse à une loi sur le droit d’auteur que le pays avait introduite.

En 2021, lorsque l’Australie a introduit une loi similaire au projet de loi C-18 du Canada, Meta a temporairement bloqué les nouvelles de Facebook.

Meta a déjà menacé de faire de même au Canada, mais la société a déclaré qu’elle n’avait apporté aucun changement à ses services dans ce pays « pour le moment ». Meta s’oppose à la loi sur les nouvelles en ligne, affirmant qu’elle ne rapporte pas beaucoup d’argent grâce au contenu des nouvelles.

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