La série HIT Adolescence a provoqué un débat national sur l’influence des contenus en ligne et des incels chez les jeunes. Suivant l’histoire de Jamie, un adolescent accusé d’un crime, elle a permis à des familles d’aborder des sujets délicats. Des jeunes, comme Jack et Oscar, ont partagé leurs expériences avec des contenus violents et misogynes, soulignant l’importance de discuter de ces enjeux en milieu scolaire. Les parents se réjouissent de ces dialogues, essentiels pour la sensibilisation.
Le débat autour de la série HIT Adolescence
La série HIT Adolescence a suscité un véritable débat à l’échelle nationale, incitant même Keir Starmer à suggérer que les écoles devraient la diffuser pour combattre une culture toxique. Ce drame poignant suit l’histoire de Jamie Miller, un adolescent de 13 ans accusé d’avoir tué une camarade de classe, manipulé par des contenus en ligne nocifs. Lors d’une enquête menée auprès de familles d’adolescents sur leurs impressions concernant cette série Netflix, il est apparu que, bien que ce sujet puisse être le pire cauchemar d’un parent, les jeunes trouvent ce récit incroyablement réaliste.
L’impact des incels et des contenus en ligne
La série se penche sur le phénomène des incels, ces jeunes hommes qui éprouvent des difficultés à établir des relations amoureuses et qui, par conséquent, adoptent une attitude dévalorisante envers les femmes. Jack Greenberg, un adolescent de 15 ans, avoue qu’il n’avait jamais entendu parler de ce terme auparavant. Bien qu’il soit conscient de l’influence d’Andrew Tate sur certains de ses camarades, il n’avait pas mesuré le danger potentiel jusqu’à ce qu’il visionne l’émission avec ses parents, Brioni et Sandy. Jack, originaire de Pudsey dans le West Yorkshire, a partagé : « Je ne suis pas un admirateur de Tate, mais tous les jeunes de plus de dix ans savent qui il est. Ses vidéos, qui promettent des conseils pour réussir, circulent sur TikTok et YouTube, ce qui les rend accessibles aux plus jeunes. Regarder HIT Adolescence m’a ouvert les yeux sur l’importance de savoir qui nous écoutons en ligne. » Brioni a ajouté : « Je suis ravie que l’émission nous ait permis d’aborder ce sujet avec Jack. Il est crucial de continuer ces échanges. »
Oscar Danby, un étudiant de 16 ans, a également partagé ses expériences avec des contenus violents qu’il a découverts en ligne après avoir eu l’impression d’explorer le dark web. En regardant la série avec sa famille, il a reconnu la pertinence des propos de Keir Starmer sur la nécessité d’aborder ces sujets à l’école. Oscar a déclaré : « Je passe sans doute trop de temps sur les réseaux sociaux et j’ai été exposé à des vidéos violentes, ce qui est répugnant. La série m’a fait réaliser à quel point ces contenus peuvent être nocifs. » Sa mère, Sally, a exprimé sa satisfaction d’avoir pu discuter de ces enjeux ensemble, espérant que cela encouragera son fils à interagir davantage avec le monde extérieur.
Grace Rowley, une élève de 16 ans, a souligné que HIT Adolescence illustre la dangerosité de l’exposition à des contenus susceptibles de manipuler les jeunes esprits. En visionnant l’émission avec ses parents, elle a pris conscience des dynamiques sociales présentées. « Tout le monde à l’école parle de cette série. Il y a des comportements de harcèlement qui se manifestent, et certains garçons, influencés par des figures comme Andrew Tate, ne comprennent pas les conséquences de leurs actes. » Sa mère, Solaya, a réagi en affirmant que cette série lui a ouvert les yeux sur des problèmes auxquels les adolescents font face aujourd’hui.
Eloise Catton, âgée de 17 ans, a également témoigné des comportements misogynes qu’elle a observés parmi ses camarades. En regardant HIT Adolescence, elle a réalisé que ces propos ne sont pas simplement des provocations, mais que certains jeunes y croient réellement. « J’ai été choquée de voir à quel point certains garçons se laissent influencer par ces idées, cherchant désespérément à être acceptés. » Sa mère, Gemma, a ajouté que l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes est un sujet de préoccupation majeur, et qu’il est triste que cela soit devenu une réalité pour les adolescents d’aujourd’hui.