Un nouvel outil de recherche a été lancé pour améliorer l’accès aux informations sur les conflits d’intérêts entre les conseillers des CDC et l’industrie pharmaceutique, en particulier concernant les recommandations de vaccination. Le HHS vise à renforcer la transparence et la confiance du public après la pandémie. Cependant, des controverses persistent sur les compensations reçues par les membres de l’ACIP, avec des opinions partagées parmi les scientifiques sur l’impact de cet outil sur la perception des vaccins.
Un Outil de Recherche Révolutionnaire pour la Transparence
Un nouvel outil de recherche, lancé récemment, améliore considérablement l’accès du public à des informations cruciales concernant les relations entre les conseillers des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et l’industrie pharmaceutique en lien avec les politiques vaccinales. Le Comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP) est chargé d’examiner les études épidémiologiques, d’évaluer les avantages et les effets indésirables des essais cliniques, et de formuler des recommandations au CDC sur les calendriers de vaccination pour les enfants et les adultes. Ces recommandations influencent également les vaccins pris en charge par les différents régimes de santé.
Dans un souci d’améliorer la transparence de ce processus, le Département de la santé et des services sociaux (HHS) a mis à disposition un outil permettant aux utilisateurs de vérifier quels conseillers ont signalé des conflits d’intérêts et se sont abstenus de voter sur des fabricants de médicaments avec lesquels ils avaient des liens. Ce nouvel outil s’inscrit dans l’engagement du secrétaire du HHS, Robert F. Kennedy Jr., qui vise à restaurer la confiance du public envers les agences de santé, ébranlée par la pandémie, grâce à une meilleure information.
Un Contexte de Conflits d’Intérêts et de Controverses
Le rôle de l’ACIP a été particulièrement controversé pendant la pandémie de COVID-19, suscitant des préoccupations sur les compensations que reçoivent ses membres de l’industrie pharmaceutique. Entre 2000 et 2024, 38 conseillers ont déclaré des conflits d’intérêts potentiels, représentant potentiellement un tiers des membres ayant siégé durant cette période, en tenant compte des fluctuations du nombre de membres dans le temps. Actuellement, l’ACIP n’a que 14 membres sur un maximum de 19.
Les types de conflits d’intérêts signalés incluent des honoraires pour des conférences, des frais de consultation, des emplois dans des institutions académiques réalisant des études pour des fabricants de médicaments, et des collaborations directes sur des essais cliniques. Les conseillers doivent divulguer ces conflits au début de chaque réunion publique et avant chaque vote, mais il était difficile de suivre ces informations avant l’introduction de ce nouvel outil. Les membres de l’ACIP sont également tenus de soumettre des déclarations financières confidentielles chaque année.
Cet outil a été accueilli positivement par certains scientifiques, tels que Masfique Mehedi, professeur associé en sciences biomédicales, qui a souligné l’importance de la surveillance des produits avant leur mise sur le marché. En revanche, Paul Offit, directeur du Vaccine Education Center, a exprimé ses réserves, affirmant que cet outil pourrait refléter des idées biaisées sur l’industrie pharmaceutique et nuire à la confiance du public envers les vaccins.