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STATION DE RECHERCHE ROTHERA, ANTARCTIQUE — Un chercheur de Calgary, qui a passé les huit derniers mois en Antarctique à étudier la glace marine, affirme avoir constaté par lui-même l’ampleur des effets du changement climatique dans la région.
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Vishnu Nandan, associé postdoctoral à l’Université de Calgary, et Robbie Mallett, de l’Université du Manitoba, étudient les moyens d’améliorer la façon dont les satellites radar mesurent l’épaisseur de la glace et de la neige de l’Antarctique.
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La recherche fait partie d’un projet britannique appelé DEFIANT — Drivers and Effects of Fluctuations in sea Ice in the ANTarctic — qui vise à déployer un système radar au sol de pointe qui imite les satellites dans l’espace.
« En fait, nous savions que nous n’aurions pas beaucoup de glace de mer, car il fait très chaud », a déclaré Nandan lors d’un entretien téléphonique depuis la station de recherche Rothera sur l’île d’Adélaïde, à près de 1 900 kilomètres au sud des îles Falkland.
« Nous sommes arrivés là où nous avions la glace de mer la plus basse jamais enregistrée au cours des dernières décennies, donc nous n’avions pas beaucoup de glace de mer et nous avions une glace très mince en hiver. »
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Nandan a expliqué que le problème est que la région reçoit tellement de neige, parfois jusqu’à un mètre, qu’il est difficile d’obtenir des relevés satellite précis de l’épaisseur de la neige et de la glace marine.
Ils ont collecté des données du système radar au sol pour tenir compte des erreurs et corriger les algorithmes des satellites afin de produire des mesures précises essentielles aux projections du changement climatique.
Nandan a effectué des recherches similaires il y a quelques années dans le centre de l’océan Arctique, alors qu’il était sur un brise-glace pendant un an pour une étude approfondie du réchauffement climatique depuis un point d’observation proche du pôle Nord.
« La glace de la mer Arctique a considérablement diminué – d’environ 70 % au cours des 30 à 40 dernières années. En comparaison, l’Antarctique est resté stable, mais au cours des dernières années, depuis 2016 environ, nous avons constaté un déclin spectaculaire de la glace de mer dans de nombreuses régions de l’Antarctique », a déclaré Nandan.
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« En ce moment, c’est sérieux. C’est vraiment mauvais. Si vous regardez la superficie globale de la glace de mer, la superficie est inférieure de près d’un million de kilomètres carrés au niveau le plus bas précédent, qui datait de 1986. »
Bien qu’il y ait encore beaucoup de neige, il y a eu plusieurs jours de pluie, ce qui est inhabituel, a indiqué Nandan. Il a ajouté que le vent chaud empêche la glace de l’océan de geler solidement.
Il a déclaré que ses recherches, également soutenues par l’Université du Manitoba, sont importantes compte tenu de ce qui peut arriver avec le déclin de la glace marine.
« La glace de mer est de couleur blanche et reflète la majeure partie de la lumière du soleil qui la frappe », a-t-il déclaré. « S’il n’y a pas assez de glace de mer, cela signifie qu’il y a beaucoup d’océan libre, qui absorbe en fait la majeure partie de la lumière du soleil. »
À son tour, Nandan a déclaré que cela rend les océans polaires plus chauds, ce qui peut affecter à la fois l’écosystème et la météo.
« Il y a davantage de catastrophes climatiques comme les tornades, les cyclones, et les phénomènes météorologiques extrêmes comme les averses », a-t-il déclaré.
« Cela affecte l’écosystème… depuis les alligators, les micoplanctons jusqu’aux animaux comme les phoques qui ont besoin de glace de mer pour leur habitat. »
Nandan a terminé son séjour en Antarctique et retournera à Calgary le mois prochain.
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