M.T. Vasudevan Nair, éminent scénariste et romancier indien, est décédé le 25 décembre à l’âge de 91 ans. Considéré comme un maître de la narration en malayalam, il a profondément influencé le cinéma et la littérature du Kerala, notamment avec des œuvres comme « Murappennu » et « Randamoozham ». Lauréat du Jnanpith Award, Nair a également joué un rôle clé en tant que mentor et rédacteur, laissant un héritage culturel majeur. Le Premier ministre indien a exprimé sa tristesse face à sa perte.
Décès de M.T. Vasudevan Nair
C’est avec une grande tristesse que nous annonçons le décès de M.T. Vasudevan Nair, un éminent scénariste, réalisateur et romancier indien, survenu le 25 décembre dans un hôpital de Kozhikode, où il avait été hospitalisé pour des problèmes respiratoires. Âgé de 91 ans, Nair laisse derrière lui un héritage culturel inestimable.
Un Maître de la Narration
Les contributions de M.T. Vasudevan Nair au cinéma et à la littérature en malayalam ont profondément transformé la narration dans l’État du Kerala. Dès son jeune âge, il a été influencé par les contes folkloriques et les paysages verdoyants de sa région natale, une inspiration qui a marqué son style unique. Sa carrière cinématographique a débuté dans les années 1960, où il est rapidement devenu une figure emblématique du renouveau du cinéma malayalam.
Son premier film en tant que scénariste, « Murappennu » (1965), réalisé par A. Vincent, a établi une norme pour ses récits empreints d’émotion et de profondeur psychologique. Au fil des ans, il a écrit pour plus de 60 films, dont des œuvres marquantes comme « Nirmalyam » (1973), qui a remporté le National Film Award du meilleur long métrage. Son adaptation du folklore dans « Oru Vadakkan Veeragatha » (1989) lui a valu un National Award pour le meilleur scénario, témoignant de son habileté à revisiter les récits traditionnels avec une sensibilité contemporaine.
Ses collaborations avec des réalisateurs renommés tels que Hariharan, Padmarajan et Adoor Gopalakrishnan ont propulsé le cinéma malayalam vers de nouveaux sommets, avec des films comme « Panchagni » (1986) et « Perumthachan » (1990) qui explorent les relations humaines et le contexte socio-politique du Kerala. Les œuvres de Nair aborde souvent des thèmes de conflits moraux et de complexités de la vie rurale, illustrant sa compréhension profonde des dynamiques culturelles de sa région.
En plus de ses succès au cinéma, Nair a également brillé en tant qu’écrivain. Son premier roman, « Naalukettu » (1958), a révolutionné la manière d’aborder les conflits familiaux au sein du système matrilinéaire de la société Nair, le plaçant comme une voix majeure dans la littérature malayalam. Tout au long de sa carrière, il a publié de nombreux romans, nouvelles et essais, dont des œuvres comme « Kaalam » (1969), « Manju » (1964) et « Randamoozham » (1984), qui a été saluée pour sa réinterprétation du Mahabharata du point de vue de Bhima.
La prose de Nair se distingue par sa clarté et ses descriptions poignantes de la condition humaine. En 1995, il a reçu le prestigieux Jnanpith Award, une reconnaissance de ses contributions inestimables à la littérature indienne.
En dehors de ses œuvres créatives, Nair a été un pilier de la culture malayalam, agissant en tant que rédacteur en chef de revues littéraires et mentor pour de nombreux écrivains et cinéastes. Sa contribution à l’évolution des traditions narratives a été significative.
Récemment, la plateforme de streaming ZEE5 Global a lancé « Manorathangal », une série anthologique en malayalam en neuf parties, honorant l’héritage de Nair et rassemblant les talents les plus prometteurs du cinéma du sud de l’Inde.
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a exprimé sa tristesse en déclarant : « Attristé par le décès de Shri MT Vasudevan Nair Ji, l’une des figures les plus respectées du cinéma et de la littérature malayalam. Ses œuvres, avec leur profonde exploration des émotions humaines, ont façonné des générations et continueront d’inspirer beaucoup d’autres. »