De jeunes infirmières partent en raison de leurs conditions de travail, selon une étude

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Le système de santé du Canada a du mal à retenir les jeunes travailleurs, le nombre d’infirmières quittant la profession avant l’âge de 35 ans ayant fortement augmenté ces dernières années, selon un rapport publié par l’Institut économique de Montréal.

Pour 100 infirmières formées dans le pays qui ont commencé à travailler dans ce domaine en 2022, 40 ont quitté la profession avant leur 35e anniversaire, révèle le rapport publié le 25 septembre. Cela signifie qu’en une seule décennie, la proportion de jeunes infirmières abandonnant le système a augmenté de 25 pour cent par rapport à 2013.

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Certaines des préoccupations les plus fréquemment citées par ces infirmières étaient le manque de contrôle sur leurs horaires de travail. Leurs principales sources de stress au travail sont les heures supplémentaires obligatoires et le manque de flexibilité des quarts de travail.

Parmi les autres raisons invoquées par les infirmières pour justifier leur départ figurent une rémunération insuffisante, des environnements de travail stressants et des problèmes d’équilibre entre travail et vie privée, pour n’en citer que quelques-unes.

Le rapport du groupe de réflexion sur les politiques publiques estime que d’ici 2030, le Canada connaîtra une pénurie de 117 600 infirmières.

«Cet exode des jeunes infirmières s’est aggravé au cours de la dernière décennie, contribuant à nos malheurs en matière de santé», a déclaré Emmanuelle Faubert, co-auteure de l’étude et économiste à l’Institut économique de Montréal.

Un sondage réalisé en mars par la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers a fourni un aperçu similaire. Autrement dit, partout au Canada, les infirmières de moins de 35 ans sont plus susceptibles de quitter leur emploi actuel – ou de quitter complètement la profession – que de rester là où elles sont.

La gravité du problème varie à travers le Canada.

Le Manitoba a perdu moins du tiers de ses jeunes infirmières en 2022, alors que les ratios de nombreuses provinces étaient plus proches de la moitié.

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Le Nouveau-Brunswick a enregistré la pire performance, perdant huit jeunes infirmières pour dix entrant dans la profession.

En Ontario, pour 100 jeunes infirmières entrées dans le domaine en 2022, 35,1 ont quitté la profession. Ce chiffre est 83 pour cent plus élevé qu’en 2013.

Faubert a souligné que l’Ontario était autrefois en mesure de retenir ses infirmières mieux que la plupart des provinces. Moins d’un jeune infirmier sur cinq quittait la profession il y a seulement dix ans.

« Tout comme le reste du pays, l’Ontario doit trouver des moyens de rétablir plus de flexibilité dans les lieux de travail des soins de santé afin de favoriser la rétention », a-t-elle déclaré.

Parallèlement, le taux de rétention en Colombie-Britannique s’est amélioré au cours de la dernière décennie. Il arrive maintenant au deuxième rang derrière le Manitoba, avec 31,5 départs pour 100 nouveaux arrivants, contre 46,3 auparavant.

L’étude indique que les infirmières qui ont exprimé le désir de quitter leur poste actuel étaient également plus susceptibles d’exprimer leur intérêt à travailler pour une agence de soins infirmiers indépendante.

Les agences indépendantes sont considérées comme une alternative préférable pour ceux qui souhaitent de meilleures conditions de travail, plus de flexibilité et un meilleur salaire. Il s’agit souvent de la dernière étape avant de quitter complètement les soins infirmiers.

Faubert a déclaré que les gouvernements doivent s’efforcer de donner plus de flexibilité aux jeunes infirmières afin de rendre le travail dans le système de santé à nouveau attrayant pour elles, s’ils veulent réduire leur dépendance à l’égard du personnel indépendant, qui pourrait coûter plus cher.

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