Le contexte économique canadien s’affaiblit rapidement sur le plan fondamental
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Par David Rosenberg et Julia Wendling
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Alors que la pandémie de COVID-19 s’est intensifiée au début de 2020, entraînant des blocages généralisés et une chute de l’activité économique, le gouvernement canadien, comme pratiquement tous ses pairs, a inondé les ménages d’argent supplémentaire pour compléter les revenus en cascade. En conséquence, même si la rémunération des employés a chuté de 9,2 %, une augmentation considérable de 30,5 % des transferts gouvernementaux a entraîné une augmentation globale du revenu des ménages de près de 8 % entre le quatrième trimestre 2019 et le deuxième trimestre 2020.
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Mais avec le retrait du gouvernement sur les mesures de relance budgétaire et monétaire dans un contexte de hausse de l’inflation, les revenus devraient faiblir, ce qui freinera les dépenses de consommation à un moment où la création d’emplois stagne et les prix des logements se dégonflent.
Au plus fort des fermetures en 2020, les entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes et de licencier massivement du personnel, ce qui a entraîné une hausse du taux de chômage à 13,4 % en mai, contre 5,6 % en janvier. Il n’était pas surprenant de voir la rémunération des employés s’effondrer, tombant au quatrième trimestre de cette année-là à 1,08 billion de dollars (le niveau le plus bas depuis le troisième trimestre de 2017) contre 1,19 billion de dollars en 2019. Mais le gouvernement fédéral est intervenu avec de généreuses prestations pour compléter cette perte de revenu. , doublant presque les transferts au secteur des ménages pour atteindre 609 milliards de dollars au deuxième trimestre 2020.
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L’afflux de liquidités, à son tour, a fait atterrir 906 milliards de dollars supplémentaires entre les mains des ménages, ce qui n’aurait pas été le cas si le soutien budgétaire était resté aux niveaux d’avant la pandémie au cours des deux dernières années. Ces mesures de relance ont été considérablement réduites depuis lors, mais le gouvernement doit encore aller plus loin pour revenir à la tendance historique.
En effet, si nous voyions l’écart entre le revenu réel et le revenu contrefactuel (le revenu des ménages si le soutien gouvernemental était resté au niveau du T4 2019) se combler, les transferts gouvernementaux devraient baisser de 58 milliards de dollars supplémentaires, ce qui se traduirait par une augmentation supplémentaire de 3 % les revenus des ménages n’ont été touchés que par la baisse de l’aide fédérale.
Cependant, le frein sur le revenu des ménages dans les mois à venir devrait être beaucoup plus important car nous devons également tenir compte de la pression à la baisse sur le revenu organique due à la stagnation de la création d’emplois au sein de l’économie. Il est crucial de noter que la croissance globale de l’emploi et la rémunération des employés ont, comme on pouvait s’y attendre, une corrélation de 88 %. Et avec la contraction de la croissance de l’emploi en juin, juillet et août (-0,2 % d’un mois à l’autre au cours de chacun de ces mois), nous pouvons nous attendre à voir la rémunération suivre, de sorte que cette source dominante de revenu des ménages devrait fortement ralentir.
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Si le trimestre enregistrait une baisse de 0,2 % de l’emploi, cela se traduirait par une baisse d’environ 27 milliards de dollars de la rémunération, ce qui réduirait d’un autre point de pourcentage le revenu global des ménages. Et avec de nouvelles pertes d’emplois à l’horizon, nous nous attendons à ce que cette tendance au ralentissement des revenus s’accélère.
La combinaison du recul des transferts gouvernementaux et de l’impact sur le revenu organique devrait réduire d’au moins 4 % le revenu des ménages. Mais n’oubliez pas qu’il s’agit d’une estimation extrêmement prudente car, comme indiqué ci-dessus, l’emploi devrait poursuivre sa descente et ne tient pas compte de la baisse des revenus locatifs à venir à mesure que les prix de l’immobilier continueront de s’éroder.
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Dans l’ensemble, cela signifie que la consommation – qui représente plus de la moitié du produit intérieur brut et a une corrélation parfaite avec le revenu des ménages – devrait chuter dans les mois à venir – ajoutant encore plus de crédibilité à notre appel à la récession.
De plus, si nous ajoutons la pression à la baisse sur les dépenses en raison de l’effet de richesse négatif de la chute des prix des maisons et de l’effondrement des marchés boursiers, le résultat de la récession canadienne est pratiquement gravé dans le marbre.
Alors que la Banque du Canada a poursuivi sa trajectoire agressive de hausse des taux avec l’augmentation de 75 points de base la semaine dernière, elle sera probablement arrêtée dans son élan sous peu alors que la banque centrale accepte le fait que le contexte économique canadien s’affaiblit rapidement à un niveau fondamental.
David Rosenberg est le fondateur de la société de recherche indépendante Rosenberg Research & Associates Inc. Julia Wendling y est économiste. Vous pouvez vous inscrire pour un essai gratuit d’un mois sur Rosenberg’s site Internet.
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