David Rosenberg : Le Canada aime les gens – pas tellement les entreprises

Un marché haussier de la croissance démographique et un rien de bon pour l’économie

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Tout d’abord, la bonne nouvelle : l’économie canadienne a clôturé l’année 2024 dans une forme légèrement meilleure que prévu, avec une croissance du produit intérieur brut réel atteignant un taux annuel de 1 pour cent (le consensus était de 0,8 pour cent) au quatrième trimestre, tandis que le troisième trimestre a été révisé à une impression « moins négative » de moins 0,5 pour cent contre moins 1,1 pour cent dans le rapport initial.

Mais malgré mes efforts, je ne trouve rien de positif à dire sur le contexte économique canadien découlant du rapport de Statistique Canada.

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Gardez à l’esprit qu’en raison du boom de l’immigration en cours, un facteur de vote pour le gouvernement de Justin Trudeau, la population a augmenté à un taux annuel de 3,1 pour cent au quatrième trimestre et à un rythme de 3,3 pour cent au troisième trimestre. Cela signifie que le PIB réel par habitant s’est contracté à un taux annualisé de 2 pour cent au quatrième trimestre, après avoir chuté de 3,7 pour cent au troisième trimestre. Pour 2023, l’économie canadienne sur cette base s’est contractée de 1,2 pour cent.

PIB réel canadien

Le niveau du PIB réel par habitant, je le regrette, n’est pas plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’était à la fin de 2014. Il y a un marché haussier dans la croissance démographique et un rien de bon pour l’économie dans son ensemble. Il y a cinquante ans, le déclin de l’activité économique réelle ajustée à la population ne s’est produit que lors des récessions « officielles ». La Banque du Canada n’a plus aucune raison, au-delà de la peur de sa propre ombre, de s’en tenir à sa politique indûment restrictive.

Non seulement cela, mais toute la modeste croissance, puis une partie au quatrième trimestre, sont venues du secteur du commerce extérieur (reflétant en partie la réduction des goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement) : la combinaison de volumes d’exportation plus élevés (5,6 pour cent en rythme annuel) et la baisse des importations (moins 1,7 pour cent, signe d’un affaiblissement des pressions de la demande) est à l’origine du signe « plus » dans le chiffre principal du PIB.

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Les dépenses de consommation étaient faibles à 1 pour cent. Le secteur résidentiel, autrefois en plein essor, a reculé au troisième trimestre des quatre derniers trimestres, à un taux annualisé de 1,7 pour cent. Le secteur commercial est en plein désarroi (la faute aux bureaux vides) alors que la construction non résidentielle a plongé à un taux annuel de 11,6 pour cent, en plus de la baisse de 14,3 pour cent au troisième trimestre – la pire performance consécutive depuis le printemps et l’été 2020, lorsque l’économie était en alerte pandémique et en mode confinement.

Le véritable élément clé de ce rapport du quatrième trimestre est que la demande intérieure finale réelle a chuté de 0,7 pour cent d’un trimestre à l’autre en rythme annualisé et n’a montré absolument aucune impulsion au cours des trois derniers trimestres. La tendance d’une année sur l’autre, qui était de 4,6 pour cent il y a deux ans grâce aux mesures de relance gouvernementales, a ensuite été réduite à 1 pour cent il y a un an et est maintenant tombée à un taux microscopique de 0,6 pour cent. Il n’y a pas de rouge à lèvres dans les rayons cosmétiques des grands magasins que vous puissiez peindre sur ce cochon.

Le frein continu causé par la baisse incessante des dépenses en capital des entreprises est un véritable point sensible et un poids énorme sur la productivité : les dépenses en volume en machines et équipements se sont contractées à un taux annuel de 5,7 pour cent et ont maintenant diminué au cours de cinq des six derniers trimestres. Le niveau des dépenses d’investissement au Canada est revenu à ce qu’il était au troisième trimestre de 2020, et avant la COVID-19, il faut remonter au troisième trimestre de 2017 pour constater un niveau aussi bas de dépenses d’investissement. les dépenses des entreprises en équipements censés améliorer la productivité.

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Juste pour vous montrer que je n’exagère pas, le niveau d’investissement des entreprises dans ce pays n’est pas plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’était il y a vingt ans. Il s’agit d’une véritable crise et c’est la raison pour laquelle le dollar canadien est coincé à l’infirmerie. Au lieu d’investir localement, les entreprises canadiennes prennent leur capital et le déploient dans d’autres régions où ce capital est le bienvenu. Au Canada, nous avons un gouvernement qui aime attirer les gens, mais le capital physique qui génère une croissance future de la productivité ? Pas tellement.

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Le chiffre du PIB de décembre a également déçu, s’établissant à plat au lieu d’une légère hausse de 0,2 pour cent comme prévu. Cela dit, Statistique Canada estime une reprise de 0,4 pour cent en janvier alors que les enseignants en grève du Québec ont quitté les lignes de piquetage et sont retournés en classe. L’« intégration » pour la croissance du PIB réel au premier trimestre s’élève à un taux annuel de 1,8 pour cent, mais rappelez-vous :

David Rosenberg est fondateur et président de la société de recherche indépendante Rosenberg Research & Associates Inc. Pour recevoir davantage d’informations et d’analyses de David Rosenberg, vous pouvez vous inscrire pour un essai gratuit d’un mois sur Rosenberg Research. site web.

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