La récession à venir pourrait être plus profonde que ce à quoi les gens de Bay Street s’attendent
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Par David Rosenberg et Alena Neiland
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La bulle immobilière du Canada a éclaté. L’indice MLS des prix des maisons est maintenant en baisse de 9 % par rapport au sommet de février dernier, en route vers une baisse d’environ 30 %, ce que nous considérons comme compatible avec la détérioration de l’abordabilité et le resserrement ultra-agressif de la politique monétaire de la Banque du Canada.
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Nous estimons que l’effet de richesse négatif associé à une telle chute des prix entraînera une baisse de la croissance intérieure brute (PIB) d’environ 2,5 points de pourcentage. Ajoutez à cela l’effet de désendettement des taux d’intérêt plus élevés sur la consommation et l’investissement, et le coup porté au commerce par le ralentissement attendu aux États-Unis et dans l’économie mondiale, et il n’est pas difficile de voir pourquoi la prochaine récession au Canada pourrait être plus profonde que ce que les gens de Bay Street attendent.
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La dernière fois que tous ces facteurs ont joué, c’était au début des années 1990, lorsque le Canada est entré dans une récession provoquée par la Banque du Canada.
Les individus dépensent plus lorsque la valeur de leurs actifs (par exemple, les actions et les maisons) augmente parce qu’ils ont le sentiment de s’enrichir. Cela se produit par plusieurs canaux : il y a un aspect comportemental qui se traduit par une plus grande dépense de son revenu disponible gagné, ainsi qu’une augmentation de l’accès au crédit, un thème qui a dominé face aux coûts d’emprunt toujours bas au cours de la dernière décennie et plus . Au fur et à mesure que les propriétaires continuent d’effectuer des paiements réguliers sur leurs hypothèques, leurs cotes de crédit s’améliorent, ce qui en fait de meilleurs candidats pour s’endetter davantage.
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Mais comme le taux cible du financement à un jour de la Banque du Canada a augmenté de 350 points de base depuis mars (il en reste encore), le thème de l’augmentation de la richesse devrait s’estomper à mesure que l’accès au crédit se tarit et que les prix de l’immobilier s’effondrent. L’indice MLS des prix des maisons est déjà en baisse de 9 % par rapport au sommet de février dernier et la correction est loin d’être terminée.
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Les ménages sont frappés par une confluence de facteurs à l’approche de cette récession : restrictions rapides de l’accès au crédit, augmentation des coûts du service de la dette sur des niveaux d’endettement des ménages presque record et inflation limitant le revenu disponible. Tout cela est aggravé par l’épuisement de la richesse sur les marchés boursiers et résidentiels, qui pèse également sur le sentiment.
La dernière fois que tous ces facteurs ont joué, c’était au début des années 1990, lorsque le Canada est entré dans une récession provoquée par la Banque du Canada et que les prix des propriétés résidentielles ont chuté de près de 30 % par rapport à leur sommet de 1989 à 1996.
Ce retrait du logement ne fait que commencer
Si la consommation devrait ralentir en raison de la multitude de facteurs évoqués ci-dessus, l’effet de richesse y contribuera également négativement. Si les prix des maisons finissaient par chuter de 30 % par rapport au sommet — ce que nous considérons comme compatible avec la détérioration de l’abordabilité et le resserrement ultra-agressif de la politique monétaire de la Banque du Canada — la consommation chuterait d’environ 5 % (selon l’estimation de la banque centrale de près de six cents par dollar de propension marginale à consommer en raison de l’évolution de la richesse immobilière), ce qui se traduit par une baisse d’environ 2,5 points de pourcentage de la croissance annuelle du PIB.
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Même si vous supposez que la Société canadienne d’hypothèques et de logement a raison à propos d’une baisse plus modeste de 15 % du pic au creux des prix des maisons, le PIB touché par l’effet de richesse sera d’environ 1,3 point de pourcentage, ce qui reste significatif. Pire encore, il y a des raisons de croire que les impacts économiques globaux seront davantage orientés à la baisse, car cette analyse ne tient même pas compte des effets de désendettement des taux d’intérêt plus élevés sur la consommation et l’investissement.
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Tout en reconnaissant la richesse négative induite par le logement (mais pas nécessairement dans son ampleur), la Banque du Canada n’est pas sur le point d’abandonner sa position belliciste dans un contexte d’inflation toujours élevée et supérieure à l’objectif. Avec un nouveau resserrement de la politique en cours, le marché des swaps au jour le jour fixe désormais un taux record de 4,25% d’ici la fin de l’année, de sorte que cette baisse du logement ne fait que commencer. Et compte tenu de la sensibilité des consommateurs au recul des prix de l’immobilier, la récession au Canada sera probablement plus profonde que ce à quoi s’attendent de nombreux types de Bay Street.
En tant que tel, le dollar canadien connaîtra encore de nombreux mois et trimestres de faiblesse, non seulement en raison du marché baissier des matières premières, mais également en raison des graves répercussions entourant les perspectives économiques de la faiblesse croissante des valeurs des maisons et des effets multiplicateurs. sur le consommateur au sens large.
David Rosenberg est le fondateur de la société de recherche indépendante Rosenberg Research & Associates Inc. Alena Neiland y est économiste. Vous pouvez vous inscrire pour un essai gratuit d’un mois sur Rosenberg’s site Internet.