L’histoire sous la surface reste celle d’une désinflation aiguë
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Les haussiers des obligations et les colombes de la politique de la Banque du Canada ont été les cibles d’un éclaboussement d’eau la semaine dernière. L’indice des prix à la consommation a doublé les attentes du consensus en mai, s’établissant à 0,6 pour cent (non désaisonnalisé). Cela a, à son tour, fait remonter la tendance d’une année sur l’autre à 2,9 pour cent, contre 2,7 pour cent en avril (le consensus s’attendait ici à une nouvelle décélération à 2,6 pour cent).
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L’évolution mensuelle corrigée des variations saisonnières a été moins effrayante, à 0,3 %, mais il s’agit tout de même du chiffre le plus élevé de l’année à ce jour. C’est également un revers de constater un taux de 0,4 % selon l’ancienne méthode que nous utilisions pour évaluer l’IPC de base au Canada (en excluant les aliments et l’énergie), ce qui met fin à cinq mois de lectures bénignes et constitue le chiffre le plus élevé depuis septembre 2022.
Le taux d’inflation médian de base a également augmenté à 2,8 %, contre 2,6 %, tandis que la mesure de base de l’inflation a augmenté à 2,9 %, contre 2,8 % (les deux ont augmenté de 0,3 % sur une base mensuelle).
Des doutes sur la baisse des taux
Cela ajoute un certain doute quant à savoir si la Banque du Canada appuiera à nouveau sur la gâchette lors de la prochaine réunion du 24 juillet. Il y a un autre rapport sur l’IPC à venir (le 16 juillet) avant cette réunion, et nous pensons toujours que la banque centrale devrait réduire à nouveau, étant donné que l’économie est en situation d’offre excédentaire, ce qui signifie que les pressions sur l’inflation à l’avenir seront à la baisse et non à la hausse. Les données de l’IPC montrent simplement que rien ne bouge en ligne parfaitement droite.
Cela dit, il y a eu quelques signes encourageants. Le taux d’inflation sous-jacent commun a ralenti pour le neuvième mois consécutif – à 2,4 pour cent sur un an, contre 2,6 pour cent en avril, 5,2 pour cent il y a un an et le plus bas depuis avril 2021. Il s’agit d’un indicateur clé car cette mesure de l’inflation masque le bruit entre les composantes de ces rapports mensuels sur les prix.
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L’indice CPIX, qui exclut les huit composantes les plus volatiles, a effectivement augmenté de 0,3 % sur un mois, mais, pour être honnête, cela fait suite à cinq rapports stagnants et la tendance sur un an à 1,8 % (était de 1,7 % en avril) se compare à 3,6 % il y a un an et à 6,1 % il y a deux ans. En d’autres termes, la ligne de tendance fondamentale à la baisse reste intacte.
Pas de gonflage collant
Rappelons également que le logement représente une part dominante de 29 pour cent de l’IPC, et que ce domaine a augmenté de 0,4 pour cent d’un mois à l’autre et de 6,4 pour cent sur une base annuelle. Les intérêts hypothécaires ont augmenté de 23 pour cent d’une année sur l’autre et les impôts fonciers ont atteint 5 pour cent, ce qui constitue le rythme le plus rapide depuis plus de 30 ans.
L’assurance habitation a également augmenté de 9,3 % sur un an, soit l’un des taux de croissance les plus élevés des deux dernières décennies. De notre point de vue, les frais de service de la dette, les primes d’assurance et les taxes foncières pèsent davantage sur le pouvoir d’achat réel des ménages que sur l’inflation, mais ces éléments sont inclus dans la série de données.
Le tableau d’ensemble est que, hors coûts de logement, l’inflation est de 1,5 pour cent sur un an et cela a essentiellement été le cas tout au long de l’année – elle était de 2,8 pour cent cette fois-ci en 2023 et de 7,8 pour cent en mai 2022. il convient de mentionner qu’il est inférieur à la tendance de 2,1 pour cent sur un an juste avant l’éclatement de la pandémie au début de 2020 (lorsque le taux directeur était de 1,75 pour cent, et non de 4,75 pour cent).
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Il y a une chose qu’il faut comprendre, et cela ne concerne pas seulement la Banque du Canada, mais toutes les banques centrales. Il y a certains prix (santé, éducation, diverses mesures de logement, impôts fonciers et assurances) sur lesquels les autorités n’ont que peu ou pas de contrôle. Dans le contexte canadien, les tendances d’une année sur l’autre pour toute une gamme de postes qui évoluent en fait avec le cycle économique sont soit en baisse, soit presque stables : loisirs : 1,3 %; véhicules automobiles : 0,7 %; entretien et réparations du logement : 0,7 %; coûts de remplacement du logement : moins 0,8 %; meubles : moins 1,9 %; dépenses ménagères : moins 2 %; appareils électroménagers : moins 2,5 %; vêtements : moins 3 %.
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Comme nous l’avons fait pour les États-Unis, nous avons construit une série d’IPC « cyclique » pour le Canada, qui est ressortie stable de manière séquentielle au cours de chacun des deux derniers mois. En effet, la tendance d’une année sur l’autre est désormais légèrement négative. Cela se compare à 2,1 pour cent il y a un an et à 6,3 pour cent il y a deux ans.
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Donc, premièrement, il n’y a rien de « collant » ici, et deuxièmement, la Banque du Canada n’a rien à craindre, malgré l’hystérie parmi la plupart des économistes de Bay Street à la suite des données de l’IPC. Sous la surface, l’histoire reste celle d’une désinflation aiguë.
David Rosenberg est fondateur et président de la société de recherche indépendante Rosenberg Research & Associates Inc. Pour recevoir davantage d’informations et d’analyses de David Rosenberg, vous pouvez vous inscrire pour un essai gratuit d’un mois sur Rosenberg Research. site web.
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