« Presence » explore l’intrigue d’un film d’horreur centré sur une famille en détresse, hantée par un spectre cherchant à sauver sa sœur Chloe d’un petit ami violent. La conclusion poignante révèle la connexion entre la Présence et Tyler, soulignant la thématique de la rédemption. Le réalisateur Steven Soderbergh et le scénariste David Koepp mettent en avant une approche innovante en adoptant le point de vue d’un fantôme, renforçant le réalisme et l’intimité des scènes à travers une narration immersive.
Exploration de l’intrigue de « Presence »
Ce texte se penche sur le récit captivant et la conclusion du film « Presence », actuellement en projection dans les salles de cinéma. Comme c’est souvent le cas dans les récits de fantômes, la présence spectrale dans « Presence » a des raisons profondes de hanter son domicile.
En observant la famille Payne se déchirer mutuellement, le spectre qui hante leur élégante maison récemment acquise fait un geste significatif pour sauver ses occupants tourmentés. Alors que Chloe (Callina Liang), en proie à la drogue, est sur le point de perdre la vie aux mains de son petit ami Ryan (West Mulholland), le fantôme intervient pour tirer son frère Tyler (Eddy Maday) de son sommeil induit par un rohypnol. Dans une course effrénée, Tyler se précipite à l’étage, traverse le couloir et pénètre dans la chambre pour affronter Ryan, qui a déjà tué l’un des amis de Chloe et a dissimulé le crime sous le prétexte d’une overdose. Au cours de cette confrontation, les deux jeunes hommes chutent par la fenêtre du deuxième étage, laissant la Présence contempler leurs corps inanimés dans l’allée.
La Signification Profonde de la Fin
Dans une interview, le scénariste David Koepp partage ses réflexions sur la conclusion du film : « Je ne comprends pas d’où provient ce personnage ni pourquoi. C’est vraiment troublant. » En tant que parent de quatre enfants, dont deux adolescents, il admet que naviguer à travers ces années a été une expérience émotionnellement éprouvante, révélant que ses propres peurs ont pu se refléter dans son écriture.
Après une coupure brusque, « Presence » nous transporte vers son dénouement final. On retrouve la famille Payne, présumément après l’enterrement de leur fils. Alors que la maison est désormais vide, la mère, Rebecca (Lucy Liu), ressent encore une connexion avec son fils. En suivant la Présence vers l’ancien salon, elle aperçoit le reflet de son enfant dans un miroir et s’effondre, submergée par la douleur.
Comme l’a décrit un médium dans une scène antérieure, la Présence est piégée dans le temps, cherchant à prévenir un événement tragique. Révélée comme étant Tyler, les événements se recontextualisent à travers le regard d’une âme disparue, se remémorant la cruauté qu’il a infligée à sa sœur et tentant de la sauver, s’engageant ainsi dans un acte de repentance qui le condamne à sa propre perte.
Selon Koepp, « La Présence est là pour aider, pas pour nuire. Elle désire sauver sa sœur. » Cette phrase souligne comment, à chaque nouvelle histoire de fantômes, il est essentiel de donner une raison d’être aux apparitions. Pour Koepp, les traumatismes de la vie ouvrent une sensibilité accrue envers la souffrance des autres.
Pour le réalisateur Steven Soderbergh, « Presence » représente une innovation audacieuse, réalisant un film d’horreur du point de vue d’un fantôme anonyme. Ce projet marque également un retour aux sources pour Koepp, rappelant son premier long métrage en tant que réalisateur. Tandis qu’il navigue entre les productions à gros budget, Koepp se trouve plongé dans un univers plus sombre avec « Presence ». Il confie que l’écriture du scénario a été si immersive qu’il a commencé à rêver du point de vue d’un fantôme, se levant aux aurores pour coucher ses idées sur papier.
Koepp souligne que l’aspect voyeuriste du film renforce son réalisme, permettant aux spectateurs de ressentir l’intimité de chaque scène. La caméra, incarnant le fantôme, se déplace avec prudence, observant des événements souvent troublants. Ce point de vue unique invite le public à comprendre la perspective d’une âme tourmentée.
Enfin, Soderbergh a insisté pour que le film ne dépasse pas 85 minutes, alliant ainsi budget et force conceptuelle. Chaque scène, conçue comme un plan-séquence, permet une immersion totale, où les coupures noires signalent le passage du temps, préservant l’impact émotionnel de l’histoire.