Le livre s’ouvre avec la description d’un saloon appelé « McSorley’s ». Le saloon était probablement le plus ancien en activité dans la ville à l’époque de la rédaction et l’auteur, Joseph Mitchell, décrit l’endroit et ses clients réguliers en détail. De là, Mitchell raconte l’histoire d’une femme nommée Mazie Gordon, qui a passé la majeure partie de sa vie adulte à travailler dans un théâtre dont elle était propriétaire en tant que vendeuse de billets. Mais la plupart des soirs après le travail, Mazie prenait du savon et de la monnaie et allait dans la rue où elle distribuait le tout et surveillait tous ceux qui semblaient en détresse. Les histoires se poursuivent avec Joe Gould, qui prétendait pouvoir parler aux mouettes et écrivait un long ouvrage intitulé « Une histoire orale de notre temps ». Une histoire plus longue sur Gould conclut le livre, Mitchell notant qu’il en était venu à se souvenir de Gould comme quelqu’un de moins déplaisant qu’il ne l’était en réalité, probablement en raison d’une tendance à se souvenir des morts avec tendresse.
La plupart des histoires de Mitchell se déroulaient le long des quais. Il s’est longuement penché sur la pollution des ports et a présenté l’opinion d’un vieux marin qui disait que les gens prétendaient toujours que la pollution diminuait, mais que lui pensait le contraire. Une communauté visitée par Gould, Sandy Ground, avait été fondée sur l’industrie des huîtres. L’un des plus anciens citoyens de la ville, M. Henry, a déclaré que l’attitude des gens avait changé pour le pire lorsqu’ils ont été contraints de se tourner vers d’autres métiers. Un autre homme que Mitchell a rencontré, Will Barbee, avait hérité d’une ferme de tortues de son père qui avait vu un marché de niche et en avait tiré profit.
Mitchell était journaliste dans les années 1930 et 1940. Il a déclaré avoir eu du mal pendant la Grande Dépression parce qu’il était constamment envoyé sur le terrain pour recueillir des histoires de souffrances humaines. Mitchell a déclaré que beaucoup de ces personnes pensaient qu’il pourrait les aider et qu’il n’avait souvent ni le cœur ni le courage de leur dire le contraire. C’est lors d’une mission comme celle-ci qu’il a rencontré James et Elizabeth Holliman, qui prétendaient avoir vécu dans une grotte dans le parc l’année précédente. Il était évident que Mme Holliman pensait que Mitchell travaillait pour l’agence de secours. Bien qu’il n’ait pas le pouvoir de les aider de cette façon, son article a attiré l’attention et ils ont été comblés de cadeaux et de nourriture et ont obtenu un emploi.
Mitchell partait du principe que chacun avait une histoire et il cherchait à la découvrir. Pour cela, il a passé des journées entières avec des gens intéressants, les a suivis dans leur travail et a appris les détails de leur vie.