Dans ce premier roman, les liens familiaux se lient, même de loin

Lorsqu’un parent nommé Mousey revient de Londres – Rafik l’avait aidé à le chasser du Pakistan – et demande la terre familiale qui lui est due, les affrontements sont intenses. Une scène de destruction intentionnelle des récoltes, un acte de vengeance, atterrit avec une force primale.

Le crédit…Jorge Monedero

« Other Names for Love » a besoin de cette friction. Soomro écrit des phrases claires et vives et ce roman a une certaine élégance, mais il lui manque une vision du monde et le genre de perspicacité qui le ferait passer à un autre niveau.

Je ne me suis pas arrêté, une fois, à crayonner un gros mot d’admiration dans les marges, qui parfois ne veut rien dire mais parfois beaucoup. Lorsque la seconde moitié commence à dériver, l’absence d’observation électrique et d’intellection devient plus apparente.

Nous rencontrons Fahad des années plus tard. Il vit à Londres, où il a trouvé son cercle social. C’est un écrivain à succès. Son partenaire, Alex, cuisine de la daube de bœuf, le plat que Mme Ramsay sert à un moment important dans « To the Lighthouse » de Virginia Woolf. Fahad porte des vêtements voyants et empile ses cheveux sur le dessus de sa tête comme s’il portait un casque. Son père lui rend visite et lui dit qu’il ressemble à une femme.

Fahad est de nouveau appelé à la maison, cette fois par sa mère. La famille est face à la ruine. Mais Fahad reste amer d’avoir été envoyé en Occident. Il pense:

Et si c’était vrai ? Irait-il ? Ils pourraient taper dans leurs mains et le renvoyer comme un garçon d’à peine 16 ans, parce qu’il ne convenait pas à leurs objectifs, parce qu’il interférait avec leurs ambitions, et les applaudir à nouveau toutes ces années plus tard et s’attendre à ce qu’il revienne ? Les sentiments qu’il avait eus dans ces premières années à Londres, de rage, de vouloir punir ses parents un jour comme ils l’avaient puni, il les avait conquis, pensait-il, mais maintenant il avait le pressentiment de leur retour.

Ce ne serait pas sportif de donner plus, mais Fahad revient pour assister au chaos de la perte et de la vieillesse. Il reprend contact avec Ali. Peut-être, pense son père sous le choc, Fahad écrira-t-il un livre sur lui.

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