Cinq anciens employés d’Ubisoft auraient été arrêtés par la police française enquêtant sur des allégations d’agression sexuelle et de harcèlement au sein de l’entreprise.
Selon Libération, trois ex-salariés ont été placés en garde à vue mardi et deux autres ont été interpellés aujourd’hui.
Parmi les personnes arrêtées figure l’ancien directeur de la création Serge Hascoet, qui supervisait tous les jeux de la société à la tête de son influente équipe éditoriale, avant de démissionner en juillet 2020 après de nombreuses accusations portées contre lui.
Le bras droit de Hascoet, Tommy François, qui était vice-président des services éditoriaux et créatifs avant son départ en août 2020 à la suite d’accusations d’inconduite sexuelle, a également été placé en garde à vue.
Ces arrestations font suite à des plaintes déposées simultanément à l’été 2021 par le syndicat français Solidaires Informatique et deux victimes en leur nom propre.
À la suite de ces plaintes, la police judiciaire aurait recueilli les témoignages d’une cinquantaine d’employés et anciens salariés d’Ubisoft au cours d’une enquête qui a duré un an.
En octobre 2021, une enquête anonyme menée auprès de près de 14 000 employés d’Ubisoft a révélé que 20 % des personnes interrogées ne se sentaient pas « pleinement respectées ou en sécurité dans l’environnement de travail » et que 25 % avaient été témoins ou victimes d’une mauvaise conduite au travail au cours des deux dernières années.
L’étude a été menée par une société de recherche tierce à la suite d’allégations de harcèlement sexuel, de sexisme et de racisme cet été-là.
Outre Hascoet et François, d’autres hauts responsables d’Ubisoft qui ont démissionné ou ont été licenciés à la suite des allégations incluent le directeur général des studios canadiens Yannis Mallat, la responsable mondiale des ressources humaines Cécile Cornet, le directeur créatif chevronné Maxime Béland et le directeur créatif d’Assassin’s Creed : Valhalla Ashraf. Ismaïl.