lundi, mars 17, 2025

Daisy Ridley dans un film australien de zombies : une critique de « Nous enterrons les morts »

« We Bury the Dead » de Zak Hilditch propose une exploration originale du genre zombie, mêlant éléments innovants et conventions familières. L’intrigue suit Ava, cherchant son mari après une catastrophe provoquée par une arme expérimentale, alors que des morts reviennent sans personnalité. Malgré des moments de tension et une profondeur émotionnelle, le film s’égare vers des clichés d’horreur, mais réussit à captiver grâce à des performances solides et une direction artistique soignée.

Une Exploration Unique du Genre Zombie

Le film australien de catastrophe réalisé par Zak Hilditch, intitulé « We Bury the Dead », oscille entre une véritable exploration du genre zombie et une approche plus traditionnelle. La force du film réside dans sa capacité à aborder ce sous-genre usé en y apportant des éléments innovants, créant ainsi des scènes captivantes qui nous plongent dans les profondeurs les plus sombres de la nature humaine. Malheureusement, le récit finit par se précipiter vers des conventions d’horreur familières, ce qui entraîne un déséquilibre narratif et des réflexions philosophiques inabouties qui se heurtent à des moments dramatiques percutants.

Une Intrigue Captivante et Émotionnelle

Malgré son budget limité, « We Bury the Dead » parvient à établir une impression de grandeur et de spectacle. L’intrigue débute avec une idée fascinante : les États-Unis déclenchent accidentellement une arme expérimentale de destruction massive au large des côtes australiennes. Cet EMP massif entraîne la mort de près de 500 000 personnes, mais certains d’entre eux reviennent à la vie sans personnalité, conservant leurs instincts primaires.

Ava Newman, interprétée par Daisy Ridley, se rend en Tasmanie pour retrouver son mari, Mitch, et se joint à Clay, un local au caractère bien trempé. Ensemble, ils ont pour mission de récupérer les corps des victimes, tout en étant alertés si l’un d’eux manifeste des signes de vie. Lorsqu’Ava rencontre pour la première fois un homme immobile au regard vide, le film effleure des thèmes intrigants. L’armée australienne choisit de se débarrasser de ces « zombies » avec une cruauté bureaucratique, ce qui soulève des questions sur la conscience et la mort.

Malheureusement, alors que l’intrigue prend une tournure classique avec des morts-vivants qui attaquent, le film abandonne son approche novatrice. Les personnages d’Ava et Clay essaient d’échapper à ces créatures, mais le manque de mécanismes d’infection traditionnels laisse les scènes d’horreur quelque peu creuses. Cependant, même à travers ces passages, le film réussit à offrir des moments de pathos authentiques, notamment avec Riley, un soldat tourmenté par ses propres pertes.

La profondeur émotionnelle du film émerge principalement à travers les interactions d’Ava avec d’autres personnages, révélant ses propres désirs et regrets. Bien que la performance de Ridley soit parfois entravée par son accent américain, elle brille dans les moments silencieux, permettant à la désespérance de son personnage de transparaître. Les moments les plus marquants sont accentués par la bande sonore immersive de Chris Clark, qui agit comme une narration pendant les séquences contemplatives.

En fin de compte, même si « We Bury the Dead » privilégie des idées plus sûres au détriment de ses concepts les plus audacieux, il réussit à maintenir l’intérêt du spectateur grâce à ses performances solides et à sa direction artistique réfléchie.

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