Critique du film : Paris, 13e arrondissement

Le dernier de Jacques Audiard a une saveur française distincte et bienvenue

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Cela faisait trop longtemps que nous n’avions pas eu un vrai film français du scénariste/réalisateur Jacques Audiard. Rien contre son dernier film, celui de 2018 Les frères soeursmais le drame policier occidental, bien fait, ne semblait pas correspondre à sa sensibilité gauloise.

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Paris, 13e arrondissement, tourné en noir et blanc doux, marque un retour en forme pour le réalisateur. Bien que la matière source soit plusieurs courtes histoires de bandes dessinées du dessinateur américain Adrian Tomine, le cinéaste les a librement adaptées, les plaçant dans l’arrondissement de la rive gauche de Paris qui abrite le quartier chinois de la ville et le quartier résidentiel Les Olympiadesqui donne au film son titre français.

Plusieurs récits vaguement basés s’entremêlent, à commencer par Émilie (Lucie Zhang), une télévendeuse à la recherche d’une colocataire pour l’aider à payer le loyer. Lorsque Camille (Makita Samba) s’avère être un homme, elle le repousse presque, mais le professeur de lycée à la voix douce la convainc de lui donner une chance.

Bientôt, ils sont colocataires avec des avantages, mais Camille ne pense pas qu’ils devraient être exclusifs – il est très promiscuité – et amène un collègue enseignant (Océane Cairaty) pour passer la nuit. Émilie devient jalouse et Camille finit par déménager, bien que les deux restent en contact sporadique. « Je vais te manquer », prophétise Émilie avec colère.

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Nous sommes bien dans les 105 minutes du film lorsque le récit change de piste, présentant Nora (Portrait d’une dame en feu‘s Noémie Merlant) en tant qu’étudiante adulte en droit pénal à l’université locale. Porter une perruque blonde lors d’une soirée en boîte la fait prendre pour une star du porno nommée Amber Sweet (Jehnny Beth), ruinant sa réputation à l’université et la forçant à abandonner.

Sa rencontre ultérieure avec Camille semble un peu trop ordonnée, mais je donnerai à la plupart des films une seule coïncidence sauvage tant que le film se passe bien. Et Paris, 13e arrondissement, va très bien en effet. Les téléspectateurs peuvent se rappeler l’excellent film de Joachim Trier La pire personne du monde (tous deux sont apparus en compétition au Festival de Cannes l’année dernière), mais sans le protagoniste singulier qui était Julie de Renate Reinsve dans ce film.

Au lieu de cela, nous sommes tirés de cette façon et cela alors qu’un personnage, puis un autre, vient au premier plan. Tous sont complexes et aucun n’est complètement sympathique, et même si j’ai trouvé Nora la plus sympathique – surtout quand elle commence une amitié timide en ligne avec son sosie de star du porno – j’ai aussi été bercé par la scène où elle frappe quelqu’un dans la face. Ah, les Français !

Paris, 13e arrondissement ouvre le 15 avril à Vancouver, Waterloo, Hamilton, Toronto, Ottawa, Montréal et partout au Québec, avec d’autres emplacements à suivre.

4 étoiles sur 5

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