lundi, novembre 25, 2024

Critique du film : La Forteresse Blanche

Tout est un conte de fées d’amour et de guerre dans ce drame se déroulant à Sarajevo

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La nouvelle histoire du cinéaste bosno-canadien Igor Drljaca, La forteresse blanche senti pour moi comme un conte de fées édifiant. Conte de fées parce que l’un des personnages fabrique une histoire sur une fille et un garçon et une redoute mythique, basée sur ses fantasmes amoureux. Et prudent car les souvenirs des conflits passés sont gravés dans la ville de Sarajevo, où se déroule ce drame. Et à une longue journée de route vers l’est, la capitale ukrainienne subit en ce moment son propre traumatisme inoubliable. Plus les choses changent…

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Pavle Cemerikic joue le rôle de Faruk, un adolescent de Sarajevan qui grandit dans l’ombre de la guerre de Bosnie. Il gagne sa vie modérément en vendant de la ferraille avec son oncle, mais complète cela avec des entreprises plus douteuses aux côtés de son ami Almir. L’une d’entre elles consiste à transporter des jeunes femmes vers des clients qui souhaitent les utiliser à des fins sexuelles. On s’attend également à ce que Faruk prépare d’autres filles, ce qui devient un problème après avoir rencontré Mona ( Sumeja Dardagan ) et tombe amoureux d’elle.

Les deux viennent d’univers très différents. Faruk est une existence difficile, tandis que la famille de Mona prévoit de l’envoyer à Toronto pour y vivre avec des parents. Les enfants font des plans loufoques et enfantins pour s’enfuir vivre dans un terrain vacant à la périphérie de la ville, mais nous sentons déjà que les choses ne vont pas bien se terminer pour eux.

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La composante émotionnelle du film se construit lentement, et avec elle le sentiment que Sarajevo – site du meurtre de l’archiduc Ferdinand en 1914, conquise par un État fantoche nazi en 1941, assiégée pendant près de quatre ans dans les années 1990 – ne permet peut-être pas eux une fin heureuse. Drljaca nous offre, à la fin du film, un glorieux timelapse du soleil se couchant puis se levant sur une imposante ancienne forteresse. C’est magnifique, mais cela révèle aussi quelque chose de tragique. Là encore, peut-être que ce donnant-donnant, la beauté de la tristesse, est peut-être le meilleur que ces protagonistes puissent espérer.

The White Fortress ouvre ses portes le 25 mars à Vancouver et à Winnipeg, et en numérique via Bell Lightbox à Toronto, et le 28 mars au Landmark Cinemas.

3,5 étoiles sur 5

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