Terence Davies s’efforce de capturer toutes les facettes du poète de guerre aux multiples facettes
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Héros décoré de la Grande Guerre. Opposant virulent à ladite guerre. Célèbre poète, icône gay, catholique converti, éditeur et romancier. Même à deux heures et quart (la même durée que Top Gun : Maverick si vous comptez) Bénédiction semble incapable d’embrasser pleinement tout ce qui concerne Siegfried Sassoon.
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Remarquez, si quelqu’un peut le faire, c’est le scénariste/réalisateur britannique Terence Davies. Son dernier film était de 2016 Une passion tranquillequi a habilement dramatisé la vie d’une autre poétesse, Emily Dickinson, interprétée par Cynthia Nixon.
Sa vie était étrange, physiquement restreinte mais émotionnellement expansive. Sassoon, en revanche, a fait son service en temps de guerre, a passé du temps dans un hôpital psychiatrique militaire et a eu un certain nombre d’histoires d’amour avec des hommes, tout en se mariant et en ayant un enfant avec Hester Gatty.
Davies a besoin de deux Sassoons pour tout couvrir. Jack Lowden, dont le film soldat comprend Dunkerque, le joue en tant que jeune homme, tandis que Peter Capaldi intervient en tant que Sassoon tard dans la vie. C’est bien sûr l’appel de Davies, mais je me demande s’il n’aurait pas fait une histoire plus convaincante à partir des aventures du jeune homme.
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C’est là que le film trouve sa base la plus solide, montrant les longues conversations de Sassoon avec un médecin pas antipathique (Julian Sands) à l’hôpital militaire. C’est également là qu’il rencontre son collègue poète Wilfred Owen (Matthew Tennyson), qui a été renvoyé au front et est mort au combat une semaine avant la fin de la guerre. Plus tard, Sassoon se lance dans une relation tumultueuse avec l’acteur et chanteur Ivor Novello (Jeremy Irvine), avant de finalement s’installer avec Hester, joué par Kate Phillips et Gemma Jones au cours des deux périodes.
C’est un film magnifiquement tourné, avec des souvenirs de guerre traumatisants de Sassoon qui s’immiscent parfois sous la forme de vieilles séquences de films et de photographies des champs de bataille de France. Mais il y a une guindée, surtout dans le dialogue, parfois si précis qu’il semble scénique, avec des gens qui parlent en épigrammes. D’un autre côté, plusieurs poèmes de Sassoon sont lus en voix off, ce qui est remarquablement efficace.
Le résultat est un portrait réfléchi de l’artiste en tant que jeune (puis vieux). Il vacille parfois, mais finit par réussir. Les fans du cinéaste ou du poète devraient trouver de quoi les engager.
Benediction ouvre le 27 mai au Bell Lightbox à Totonto.
3,5 étoiles sur 5