lundi, novembre 18, 2024

Critique de Little Big Adventure – La quête de Twinsen sur eShop Switch

La redécouverte de Little Big Adventure, un jeu emblématique sorti en 1994, met en lumière son univers captivant et son gameplay innovant. Le remake, réalisé par le studio Adeline Software avec des membres de l’équipe originale, modernise l’histoire de Twinsen, un héros en quête de liberté. Bien que des changements notables aient été apportés aux contrôles et aux graphismes, l’essence du jeu reste intacte, offrant une expérience nostalgique tout en introduisant des éléments frais et colorés.

Redécouverte de Little Big Adventure

Peut-être que le nom de Little Big Adventure ne vous est pas familier, mais si vous l’avez déjà expérimenté, il y a de fortes chances que des souvenirs agréables vous reviennent. Ce jeu emblématique a vu le jour sur PC à la fin de l’année 1994, avant d’être porté sur PlayStation et d’autres systèmes. Bien qu’il n’ait pas atteint des chiffres de vente astronomiques, il a conquis le cœur des joueurs avec son ambiance singulière, ses contrôles innovants et son scénario mémorable évoquant un tyran, une rébellion et un héros choisi. Pour apprécier pleinement Twinsen’s Quest, il est essentiel de plonger dans ses origines, et un petit retour en arrière s’avère donc enrichissant.

Les Éléments Clés de Twinsen’s Quest

Little Big Adventure a été le premier projet du studio français Adeline Software, suivi quelques années plus tard d’une suite. Pour ce remake, le développeur a rassemblé certains membres de l’équipe originale, y compris le compositeur Philippe Vachey, qui a revisité un thème iconique. De nouveaux talents issus de la communauté des fans de LBA ont également été intégrés. Selon le designer Didier Chanfray, la série Little Big Adventure était destinée à devenir une trilogie, et l’ambition actuelle est de retravailler les deux premiers jeux dans un style moderne, avant de finaliser l’ensemble. De quoi ravir les fervents admirateurs.

Twinsen’s Quest suit de près l’intrigue du jeu original, en ajoutant un prologue et en modernisant quelques personnages pour adapter le récit d’une demoiselle en détresse à notre époque. L’histoire débute avec Twinsen, le héros, enfermé dans un asile par le redoutable Dr. Funfrock. Son « crime » ? Avoir des rêves prophétiques annonçant la fin du monde. Twinsen doit s’évader et découvrir son rôle dans cette prophétie tout en cherchant à sauver sa petite sœur, parcourant des paysages variés allant des rues de Citadel Island aux montagnes enneigées des Hamalayi, en passant par les dunes du White Leaf Desert.

Qu’est-ce qui a fait la magie de ce jeu en 1994 ? Premièrement, ses graphismes captivants. Les arrière-plans isométriques en 2D haute résolution étaient peuplés de personnages 3D à faible polygone, débordant de personnalité. Twinsen était animé avec soin, sautant avec agilité, marchant sur la pointe des pieds et lançant des coups de poing puissants. Ensuite, les contrôles étaient uniques : Twinsen pouvait changer d’humeur, ce qui influençait ses actions. En mode « normal », il discutait avec les personnages, tandis qu’en mode « athlétique », il courait et sautait. Le mode « agressif » lui permettait de combattre, et en étant « discret », il se faufilait, chaque mouvement produisant une note sur une contrebasse. Ingénieux, mais aujourd’hui, cela peut sembler désuet.

Adeline avait initialement choisi un système de contrôle de type tank. Dans des espaces étroits, ce choix se révélait difficile à gérer, avec des déplacements lents et un système de changement d’humeur qui nécessitait des pauses fréquentes. Bien que cela ait été innovant à l’époque, cette approche semble désormais dépassée. Si vous êtes nostalgiques, revisiter une vidéo du jeu original pourrait rapidement vous faire réaliser que la magie d’antan a pris un coup de vieux.

Le défi pour le studio a donc été de redonner vie à un classique, et de nombreuses décisions importantes ont été prises. Les contrôles de type tank ont été abandonnés, et oui, le système d’humeur a également disparu, ce qui pourrait choquer certains puristes.

Vous pourriez vous attendre à une navigation plus fluide, où pousser le joystick vous permettrait de vous faufiler, marcher ou courir, mais ce n’est pas le cas. Peu importe comment vous déplacez le joystick, Twinsen court toujours. Pour marcher, il faut cliquer sur le stick, mais c’est presque inutile. Heureusement, le changement majeur ici permet de sauter et de frapper sans avoir à changer d’état, justifiant ainsi l’abandon du système de contrôle original.

Finalement, la navigation dans ce monde revisité doit captiver grâce à son exploration et son histoire. Heureusement, ces éléments sont principalement préservés. Les nouveaux graphismes, avec des arrière-plans 3D colorés, sont enjoués et humoristiques, apportant une touche de fraîcheur par rapport à 1994. Les effets sonores, pleins de bruits amusants, complètent bien cette refonte visuelle. Combattre des éléphants robots avec votre balle magique ou esquiver des balles de soldats est plus divertissant que jamais. Cependant, certaines animations manquent de fluidité, notamment la façon dont Twinsen se fige lorsqu’il relâche le joystick.

Le jeu repose sur une série de quêtes de récupération et de dialogues à échanger entre un lapin humanoïde et d’autres personnages. Trouver le bon dialogue pour avancer peut être frustrant, et nous avons eu notre part de moments où il fallait « tout essayer ». Cependant, l’histoire captivante compense ces frustrations. Le combat n’étant pas l’aspect principal, il y a peu d’actions jusqu’aux niveaux avancés. Lancer votre balle magique s’avère parfois imprécis, tout comme les coups de poing. Le platforming est également limité, avec des sauts peu satisfaisants.

Mais la véritable faiblesse…

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