vendredi, novembre 29, 2024

Critique d’Aline

Aline sortira en salles le 8 avril 2022.

Un film bizarre qui se transforme malheureusement en un film ennuyeux, Aline suit la chanteuse canadienne-française Aline Dieu – Céline Dion en tout sauf son nom – de sa naissance à nos jours. Si cela sonne comme un biopic musical standard, c’est parce que ça l’est, mais son principal défaut est que sa réalisatrice de près de 60 ans, Valérie Lemercier, incarne la célèbre artiste à chaque étape de sa vie, à partir de l’âge de 5. Lemercier est un fan autoproclamé de Dion, donc toute la production se présente comme un acte de dévouement profondément erroné, où la frontière entre le culte et le culte de soi s’estompe aussi profondément que la frontière entre deux époques de la vie adulte de Dieu, chacun relié par des sauts de temps aléatoires, mais chacun se sentant largement indéchiffrable du dernier.

Lemercier, qui a co-écrit le scénario avec Brigitte Buc, tient tellement à mythifier Dion qu’elle commence son histoire en 1932, 36 ans avant même la naissance de l’artiste. Il y a un certain charme dans le segment « chiffons » de cette histoire « de la misère à la richesse », dû principalement à l’énorme famille de Dieu et aux acteurs incroyablement sympathiques qui les jouent – ses parents, Sylvette (Danielle Fichaud) et Anglomard (Roc Lafortune); son frère de l’industrie musicale, Jean-Bobin (Antoine Vézina); et ses 12 autres frères et sœurs plus âgés – mais les choses prennent une tournure remarquablement étrange lorsque la chanteuse entre en scène. Le visage adulte de Lemercier surgit de sous une scène de fortune, rempli d’un sourire terrifiant, alors qu’une coupe rapide vers un plan inversé révèle un double du corps d’un enfant, à la Frodon dans Le Seigneur des Anneaux.

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