dimanche, décembre 22, 2024

Coupes budgétaires françaises Subventions aux films de rechange, réductions d’impôts pour les productions internationales Plus de variétés Les plus populaires À lire absolument Inscrivez-vous aux newsletters sur les variétés Plus de nos marques

Le secteur cinématographique français sera épargné par une nouvelle série de coupes budgétaires, le National Film Board (CNC) du pays et ses réductions d’impôts étant maintenus aux niveaux de financement actuels.

Dans le cadre du nouveau budget présenté par le Premier ministre Michel Barnier, l’Office du cinéma continuera de puiser dans diverses sources de revenus provenant des taxes sur les entrées en salles, aux côtés des diffuseurs linéaires, des services de streaming et des fournisseurs de télécommunications, qui sont tous réinjectés dans le secteur cinématographique. Dans le cadre du plan Barnier, le CNC paiera à la place un prélèvement unique de 450 millions d’euros, prélevé sur les économies du CNC et donc peu susceptible d’affecter les opérations en cours.

Ce prélèvement s’inscrit dans le cadre du budget d’austérité plus large du nouveau Premier ministre, destiné à réduire de 60 milliards d’euros (65,5 milliards de dollars) les dépenses annuelles. Désormais soumis, le budget global est susceptible d’évoluer une fois présenté à l’Assemblée nationale et au Sénat français, avant une promulgation définitive en décembre.

« Notre mission principale était d’éviter de plafonner nos prélèvements fiscaux et de réduire nos projets de réductions d’impôts, car c’est vital pour notre industrie », a déclaré Olivier Henrard, président par intérim du CNC. Variété. « Si on dégrade les dégrèvements fiscaux, les tournages déserteront la France et on se retrouvera avec des installations vides que nous aurions financées avec le plan France 2030. »

« Nous avons pu faire comprendre au Premier ministre et au ministre des Finances qui a préparé le budget, qu’il fallait préserver notre système qui est à la fois pertinent et efficace puisque notre budget ne coûte pas un centime au gouvernement, car il est entièrement autonome. -financé», dit Henrard.

En effet, l’essentiel du prélèvement proviendra d’une subvention accordée en période de pandémie, laissant intacts les fonds quotidiens de l’Office du film.

« Notre contribution au budget de l’Etat n’aura aucun effet opérationnel », précise Henrard. « Moralement et politiquement, nous restituons simplement une somme que l’État avait mise à notre disposition, exceptionnellement, pour faire face à la crise. »

De nombreux acteurs de l’industrie française craignaient des coupes plus drastiques. Lors de l’ouverture du TSF Paris Backlot la semaine dernière, le cinéaste Cédric Klapisch et le producteur exécutif d’Emily in Paris Raphaël Benoliel se sont joints à Henrard pour faire pression sur la ministre de la Culture Rachida Dati en faveur de plus grandes protections – avec un accent particulier sur le système de réduction d’impôts de la France.

La ministre s’est montrée réceptive, selon des sources proches de la conversation, tout en faisant écho à un sentiment partagé par son patron, le président français Emmanuel Macron.

En effet, dans une interview exclusive avec Variété En début de semaine, le président Macron a accordé sa confiance au CNC, saluant le « travail extraordinaire » du CNC tout en ajoutant : « Je suis attaché à ce modèle ».

« Nous avons un cinéma qui a toujours résisté aux grandes crises, ce qui n’est pas le cas partout en Europe », a déclaré Macron. « Cette biodiversité créative est très importante parce qu’il ne doit pas y avoir qu’un seul modèle, parce qu’il n’y a pas qu’un seul public, et parce que la manière d’expliquer le monde, de le regarder, varie. »

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