Corus, la société mère de Global News, met en garde contre son avenir

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Le groupe canadien Corus Entertainment Inc. a prévenu qu’il pourrait bientôt enfreindre ses engagements en matière de dette et a annoncé qu’il prévoyait de procéder à de nouvelles restructurations alors que ses revenus publicitaires sont en chute libre. Les actions ont plongé à un plus bas historique.

Les analystes ont conseillé aux actionnaires de se retirer avant que la société ne soit recapitalisée. Adam Shine, analyste chez Financière Banque Nationale, a réduit son objectif de cours à 1 cent canadien. « Il est difficile pour nous d’attribuer une valeur résiduelle aux actionnaires », a-t-il écrit. TD Cowen a réduit son objectif à 5 cents canadiens.

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Corus a chuté de 23 % pour clôturer à 15,5 cents canadiens à Toronto lundi.

Le diffuseur de télévision a émis un avertissement de « continuité d’exploitation » dans ses résultats financiers trimestriels, ce qui a déçu les analystes. Corus, dont le siège social est à Toronto, a déclaré un chiffre d’affaires de 332 millions $ CA (243 millions $ US) au cours du trimestre financier clos le 31 mai, soit une baisse de 16 % par rapport à l’année précédente.

La baisse des revenus publicitaires et de la rentabilité, ainsi que la possibilité que la société soit en dehors des limites de ses engagements d’ici septembre, « jettent un doute important sur la capacité de la société à poursuivre son activité, et par conséquent, la société pourrait être incapable de réaliser ses actifs et de s’acquitter de ses passifs dans le cours normal des activités », a déclaré Corus dans un dossier.

L’entreprise, qui a une dette à long terme d’environ 1 milliard $ CA, est sur le point de perdre les droits sur des programmes clés et des accords de marque avec Warner Bros Discovery Inc. Les chaînes, qui comprennent HGTV et The Food Network, sont très rentables, mais son rival Rogers Communications Inc. aura les droits canadiens à partir de janvier.

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Corus poursuivra sa nouvelle programmation sous différentes marques.

Corus, qui a récemment supprimé des centaines d’emplois, a besoin d’une « réduction des coûts beaucoup plus agressive », a écrit lundi l’analyste Maher Yaghi de Scotiabank dans une note aux investisseurs. Les dirigeants ont déclaré aux analystes qu’ils étaient en train de supprimer 800 emplois, dont 500 déjà supprimés et 300 autres à venir.

Une politique de réduction des coûts beaucoup plus agressive

« La perte des revenus publicitaires à marge élevée reste très difficile à compenser », a écrit Yaghi. « Nous ne prévoyons pas de renversement de tendance dans les revenus de la télévision au cours des prochains mois et nous nous attendons donc à ce que Corus procède à de nouvelles coupes budgétaires importantes afin de protéger son bilan. »

Sur une base ajustée, Corus a perdu environ 20 millions de dollars canadiens au cours du troisième trimestre de l’exercice.

Corus s’attend à ce que les revenus publicitaires télévisuels diminuent d’un pourcentage similaire au cours du trimestre en cours. L’entreprise attribue la faiblesse des ventes aux effets persistants de la grève des scénaristes à Hollywood, à la concurrence étrangère sur le marché de la vidéo numérique et à la faible demande publicitaire dans la télévision linéaire.

— Avec l’aide de Stephanie Hughes

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