Continental annonce la suppression de 3000 postes d’ici fin 2026, dont près de la moitié en Allemagne, en réponse aux défis de l’industrie automobile. Le site de Nuremberg est particulièrement menacé, avec des fermetures prévues dans plusieurs autres villes. Les précédentes réductions de personnel n’ont pas suffi, et l’entreprise vise à ramener les dépenses en recherche et développement à moins de 10 % du chiffre d’affaires d’ici 2028. Les discussions avec les représentants des travailleurs sont en cours.
Continental : Des Réductions d’Emplois Imminentes
La restructuration chez Continental se poursuit avec l’annonce d’une nouvelle réduction de 3000 postes d’ici la fin de l’année prochaine, dont près de la moitié en Allemagne. Le site de Nuremberg est particulièrement menacé, avec une fermeture totale en perspective.
Face aux défis croissants de l’industrie automobile, le fournisseur Continental prévoit de réduire ses effectifs dans le secteur des fournitures automobiles. En effet, 3000 emplois dans la recherche et le développement seront supprimés d’ici fin 2026 à l’échelle mondiale, dont 1450 en Allemagne. Les régions les plus touchées comprennent la Hesse et la Bavière, avec la fermeture prévue du site de Nuremberg.
Des Coupes Déjà Annoncées et de Nouvelles Perspectives
Il y a un an, Continental avait déjà prévu de supprimer 7150 postes dans le secteur automobile, dont 5400 dans l’administration et 1750 dans le développement. Cette réduction a été mise en œuvre à 80 à 90 %. Avec l’ajout de ces 3000 postes, le total dépasse désormais les 10 000 suppressions. L’entreprise justifie cette nouvelle vague de licenciements par la situation critique persistante de l’industrie automobile.
En plus des pertes à Nuremberg, 220 postes de développeurs seront également supprimés à Francfort, qui compte environ 4000 employés. Des réductions similaires sont à prévoir à Babenhausen, avec environ 1800 employés restants, ainsi qu’à Ingolstadt et Ratisbonne. Les sites de Wetzlar et Schwalbach, déjà prévus pour des fermetures en 2024, verront également des pertes de 200 et 10 postes respectivement.
La filiale de logiciels Elektrobit, qui a des sites à Erlangen, Berlin, Stuttgart et Brunswick, prévoit également de réduire ses effectifs de 480 postes, dont 330 en Allemagne. Les détails concernant les sites touchés ne sont pas encore clairs.
Au niveau mondial, environ 10 % des 31 000 postes de développeurs pourraient disparaître. Continental souhaite que cette réduction se fasse de manière socialement responsable, en favorisant les départs naturels comme les retraites. Les discussions avec les représentants des travailleurs sont désormais en cours pour définir les modalités de ces ajustements.
Un porte-parole de Continental a indiqué que les mesures précédentes n’étaient pas suffisantes pour atteindre les objectifs fixés, ce qui a conduit à la nécessité de nouvelles coupes. L’objectif demeure de ramener les dépenses en recherche et développement à moins de 10 % du chiffre d’affaires d’ici 2028.
Philipp von Hirschheydt, responsable automobile, a exprimé ses préoccupations : « Les technologies futures sont essentielles pour notre entreprise. Nous investissons donc de manière significative dans la recherche et le développement tout en cherchant à améliorer notre compétitivité. »
La réaction des travailleurs a été sévère, avec des craintes exprimées concernant l’ampleur des coupes dans la recherche et le développement. Michael Iglhaut, président du comité d’entreprise, a déclaré que ces mesures ne constituaient pas une stratégie d’avenir viable, mettant en péril la viabilité des sites allemands.
En décembre, Continental avait déjà annoncé son intention de scinder le secteur des fournitures automobiles, qui est en difficulté depuis plusieurs années, et de le faire entrer en bourse sous un nom distinct. Cette décision doit encore être approuvée par l’assemblée générale, avec une introduction en bourse prévue d’ici la fin de l’année.