Le Département de l’Éducation pourrait être dissous suite à un ordre exécutif du président Trump, visant à réduire la taille de la fonction publique. Bien que cette initiative suscite des interrogations sur ses motivations, des experts notent que le département n’a pas de contrôle direct sur les programmes éducatifs K-12. Si la dissolution se concrétise, des programmes tels que les prêts étudiants pourraient être transférés à d’autres agences, mais les conditions de remboursement pour les emprunteurs resteraient inchangées.
La Possible Disparition du Département de l’Éducation
La situation semble se tendre autour du Département de l’Éducation, avec des indications suggérant une possible dissolution imminente. Récemment, il a été rapporté que le président Trump avait rédigé un ordre exécutif demandant à la secrétaire à l’Éducation, Linda McMahon, de « prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter la fermeture du Département de l’Éducation ». Bien que cette action ait été prévue pour être mise en œuvre rapidement, la Maison Blanche a ensuite tempéré les attentes via un message sur les réseaux sociaux. Au cours d’une interview, McMahon a mentionné que la gestion des prêts étudiants fédéraux et des bourses Pell pourrait être réaffectée « si le Département de l’Éducation, vous savez, n’existe pas ». Lors de son audition de confirmation, elle avait cependant précisé qu’une telle fermeture nécessiterait une intervention du Congrès. Néanmoins, elle a exprimé cette semaine que sa mission au sein du département serait « l’élimination de la bureaucratie ici au Département de l’Éducation – une tâche colossale à réaliser rapidement et de manière responsable. »
Les Motivations Derrière Cette Initiative
Le Département de l’Éducation a été fondé en 1979 par le Congrès pour superviser et coordonner les programmes éducatifs au niveau fédéral. Des conseillers de l’administration Trump ont fait savoir qu’ils souhaitaient demander l’abolition de ce département, un projet qui a souvent été évoqué par les républicains sans jamais obtenir un soutien suffisant. Selon l’expert en prêts étudiants Mark Kantrowitz, les motivations derrière cette volonté de supprimer le département ne sont pas tout à fait claires. De plus, l’administration Trump a pour objectif de réduire la taille de la fonction publique, ce qui pourrait justifier la fermeture d’une institution qui emploie 4 400 personnes. Le département gère également les prêts étudiants fédéraux, un sujet sensible depuis que l’ancien président Biden a proposé des allègements de dette significatifs.
Il existe également des malentendus concernant le rôle du département dans le système éducatif, notamment l’idée fausse qu’il contrôle le programme K-12. En réalité, le développement des programmes scolaires se fait au niveau des États, les conseils scolaires locaux étant responsables de leur mise en œuvre. Bien que le président ne puisse pas fermer le département unilatéralement, l’administration actuelle a commencé à prendre des mesures pour réduire certaines de ses fonctions. Par ailleurs, le Congrès pourrait envisager de réduire le budget du département via des méthodes législatives qui n’exigent qu’une majorité simple. Si le Département de l’Éducation venait à être complètement dissous, il est probable que divers programmes, y compris les prêts étudiants fédéraux, seraient transférés vers d’autres agences gouvernementales.
Dans tous les cas, les emprunteurs de prêts étudiants devraient s’attendre à ce que les conditions de leurs prêts demeurent inchangées, peu importe le département qui les gère. Les répercussions d’un tel transfert pourraient engendrer des retards et des complications pour des millions d’emprunteurs en quête d’assistance ou souhaitant rembourser leurs prêts. Malgré ces incertitudes, des experts affirment que l’annulation de prêts déjà accordée resterait juridiquement contraignante et ne pourrait être annulée par une action du président. Les implications de ces changements, s’ils se produisent, seront à surveiller de près dans les mois à venir.