Le comité consultatif dynamique, multidisciplinaire et très avisé du ministre de la Défense souhaite clairement disqualifier les catholiques romains du service d’aumôniers dans les FAC
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Le Comité consultatif sur le racisme et la discrimination systémiques du ministère de la Défense nationale a récemment produit un rapport un peu affreux. C’était probablement inévitable ; il n’y a pas un nombre important de véritables racistes au Canada, et les institutions canadiennes ne peuvent pas non plus être considérées comme racistes. Il ne s’agit là que d’un cliché abrasif qui est devenu une lubie pour tous ceux qui, pour une raison quelconque, cherchent à dramatiser, ou du moins à aggraver, les tensions internes au pays.
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La section 6 du rapport, intitulée « Redéfinir l’aumônerie », était particulièrement préoccupante. Cela en soi est troublant, puisqu’il n’est pas nécessaire de redéfinir l’aumônerie et que le ministère de la Défense nationale n’a aucune autorité morale pour le faire. Les aumôniers sont généralement des membres du clergé chrétien attachés à différentes organisations, telles que les forces armées, qui, sur demande, aident les coreligionnaires ou toute personne cherchant des conseils spirituels à résoudre les questions liées à leurs pratiques ou préoccupations religieuses. Les auteurs de ce document extraordinaire commencent, avec un peu d’espoir, par : « L’Équipe de la Défense… reconnaît l’importance du besoin potentiel d’un individu d’un soutien efficace en matière d’orientation éthique ou de spiritualité grâce au nouveau cadre stratégique de santé et de bien-être total.
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Malheureusement, les signaux d’orage surgissent immédiatement après cette entrée de mauvais augure : « Il faut aussi reconnaître que, pour certains Canadiens, la religion peut être source de souffrance et de traumatisme générationnel. Cela est particulièrement vrai pour de nombreux membres lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, queers et bispirituels de la société canadienne. Et les peuples autochtones ont subi un traumatisme générationnel et un génocide inimaginables aux mains des chefs religieux chrétiens par le biais d’initiatives telles que les programmes des pensionnats indiens et des externats indiens. Les membres des Forces armées qui considèrent la religion comme une source de souffrance et de traumatisme sont libres de l’éviter sans dépendre de ce panel pour mener sa propre Réforme à leur place. Les auteurs de ce rapport ne manifestent aucune aptitude à faire la distinction entre les besoins ecclésiastiques des membres lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, queers et bispirituels des Forces armées et ceux des militaires qui ne pourraient être ainsi décrits. L’histoire des peuples autochtones au Canada dépasse de loin les attributions du comité consultatif, même le plus ambitieux, du ministère de la Défense nationale. Et personne n’a subi de « génocide aux mains de chefs religieux chrétiens » dans l’histoire de ce pays, dont les lois et les principes civilisés sont le principal devoir des Forces armées canadiennes (FAC) de protéger, plutôt que de fictionnaliser et de diffamer.
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La redéfinition de l’aumônerie par ce panel venait de commencer, mais elle s’est aggravée : « Actuellement, certains aumôniers représentent ou sont affiliés à des religions organisées dont les croyances ne sont pas synonymes de celles d’un milieu de travail diversifié et inclusif. Certaines des religions affiliées à ces aumôniers ne souscrivent pas à une attitude ouverte et à la promotion de la diversité. Par exemple, l’exclusion des femmes de leurs sacerdoces par certaines églises viole les principes d’égalité et de justice sociale, tout comme les notions sexistes ancrées dans leurs dogmes religieux. En outre, certaines confessions ont des principes stricts exigeant la conversion de ceux qu’ils considèrent comme « païens » ou qui appartiennent à des religions polythéistes. Les dogmes et pratiques de ces religions entrent en conflit avec l’engagement de l’Équipe de la Défense à valoriser l’égalité et l’inclusivité à tous les niveaux du lieu de travail.… Le comité consultatif a observé qu’il existe divers degrés de misogynie, de sexisme et de discrimination tissés dans les philosophies et les croyances de certaines religions dominantes actuellement représentées dans le cadre des aumôniers des FAC.
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Non, vos yeux ne vous trompent pas. Ce panel énergique, multidisciplinaire et très opiniâtre souhaite clairement disqualifier les catholiques romains du service d’aumôniers dans les FAC, bien qu’ils représentent la plus grande confession religieuse au Canada (représentant près de 40 % de la population), y compris l’identification sectaire de sept des neuf derniers premiers ministres du Canada — c’est-à-dire les dirigeants démocratiquement choisis de l’organisation qui finance et commande les Forces armées et qui est responsable de gouverner le pays que les Forces armées ont pour mission de défendre. Le panel considère également que diverses autres sectes chrétiennes représentées dans l’aumônerie actuelle des forces armées sont inacceptables. Dans sa sainte croisade contre la discrimination systémique, ce panel a pris sur lui de décider ce que les membres du clergé des Forces armées peuvent consulter, et se sent apparemment en droit de juger à quelle théologie il est acceptable que les membres des Forces armées soient exposés.
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Le rapport nous rassure sur le fait que le panel « ne cherche pas à évaluer ou à catégoriser ces religions dans ce rapport. Il souligne plutôt que l’Équipe de la Défense ne peut pas se considérer favorable à l’inclusivité lorsqu’elle emploie comme aumôniers des membres d’organisations dont les valeurs ne sont pas conformes à l’éthique et aux valeurs de la Défense nationale. Et dans ses recommandations, le panel demande instamment le rejet de « l’aumônerie
demandeurs affiliés à des groupes religieux dont les valeurs ne correspondent pas à celles de l’Équipe de la Défense.
Il est sans aucun doute approprié que les Forces armées canadiennes, surtout compte tenu des actions récentes de certains de ses officiers supérieurs, envisagent tout changement qui pourrait être utile pour éliminer la discrimination préjudiciable et, de façon générale, pour faire de l’ambiance des Forces armées un milieu de travail aussi satisfait qu’il peut raisonnablement être. Mais l’idée qu’il a quelque position que ce soit pour déterminer lesquelles des confessions chrétiennes et autres confessions religieuses du monde sont adéquatement inclusives suggère que ce qui est nécessaire est de moins se concentrer sur l’inclusivité et d’administrer plus rigoureusement les tests d’intelligence de base et de bien-être psychiatrique du ministère de la Défense. Comité consultatif. Plus précisément : ces gens sont-ils fous ?
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Il est effrayant de penser que les contribuables financent cette intrusion insensée et follement égarée dans la liberté religieuse des membres des Forces armées. L’analyse et les recommandations incluses dans cette section du rapport sont une attaque à l’échelle de Vimy ou de Dieppe ou du jour J contre la liberté intellectuelle et spirituelle des soldats, marins et aviateurs du Canada. Il est temps d’arrêter ce non-sens et de lancer une croisade nationale et sainte pour éradiquer et éliminer l’idiotie systémique, et d’après l’apparence de ce document ridiculement important et autoritaire, il n’y a pas de meilleur endroit pour commencer que les FAC, dont l’histoire distinguée et courageuse presque sans interruption semble maintenant être menacée par une cabale de fous bricoleurs essayant de remplacer nos traditions judéo-chrétiennes et autres par des bureaucrates contemporains débiles et affairés. Cela semble avoir été reconnu par le bureau de la ministre de la Défense Anita Anand, qui a assuré vendredi aux Canadiens que les aumôniers de diverses confessions continueront de servir dans les Forces armées. Espérons tous qu’elle reste fidèle à sa parole car la dignité même de nos militaires est en jeu. Nos forces armées ont fait de grands sacrifices et 112 000 d’entre elles ont donné leur vie et plus de 205 000 ont été blessées en défendant le Canada et la cause de la liberté dans le monde au cours des deux guerres mondiales. Il serait profondément injuste qu’ils se voient infliger ce fléau de despotisme officiel insensé par le gouvernement du peuple qu’ils servent et représentent si admirablement.
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