vendredi, janvier 10, 2025

Confrontation en mer Baltique : un navire de guerre russe tire sur un hélicoptère allemand en mission de reconnaissance

Un navire de guerre russe a tiré des coups de semonce sur un hélicoptère allemand en mer Baltique, signalant une escalade des tensions entre l’OTAN et la Russie. L’incident a incité l’Allemagne à renforcer la surveillance de ses infrastructures critiques après des attaques récentes sur des câbles sous-marins. Parallèlement, Poutine a mené des exercices militaires en Méditerranée, démontrant la puissance russe face à l’Occident, tout en suscitant des inquiétudes sur d’éventuelles actions ciblées contre des alliés de l’OTAN.

Incident de tir en mer Baltique

Un navire de guerre russe a ouvert le feu sur un hélicoptère appartenant à l’armée allemande au-dessus de la mer Baltique, comme l’a confirmé le ministre allemand des Affaires étrangères. Selon les informations, l’équipage du vaisseau de Vladimir Poutine a tiré des coups de semonce sur l’hélicoptère qui menait une mission de reconnaissance. Bien que les tirs aient été effectués avec des munitions de signal, destinées à alerter plutôt qu’à attaquer, cet incident met en lumière l’escalade des tensions entre l’OTAN et la Russie, qui se rapprochent d’une confrontation directe.

L’hélicoptère a été déployé en réponse à l’augmentation des patrouilles dans la région de la mer Baltique. Les munitions de signal sont généralement réservées à des situations d’urgence. Un porte-parole du ministère allemand de la Défense n’a pas pu confirmer les informations rapportées concernant cet incident. Cependant, le ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a évoqué cette situation lors d’une réunion de l’OTAN à Bruxelles, sans entrer dans les détails, selon le média Bild. Sur la plateforme X, elle a mentionné que, face à l’expansion des attaques hybrides de la Russie dans la mer Baltique, l’OTAN intensifierait sa surveillance et la protection des infrastructures critiques.

Renforcement des mesures de sécurité

Baerbock a souligné que des navires continuent de naviguer à travers la mer Baltique en tentant de contourner les sanctions imposées à la Russie suite à l’invasion illégale de l’Ukraine. Elle a également annoncé que la surveillance des pipelines et des câbles de données dans la région serait renforcée. La protection des infrastructures essentielles, à travers des patrouilles, devrait être étendue. Cela fait suite à des attaques récurrentes sur ces infrastructures, y compris la destruction de câbles et les perturbations des systèmes GPS.

Le mois dernier, deux câbles sous-marins, l’un reliant la Finlande à l’Allemagne et l’autre reliant la Suède à la Lituanie, ont été endommagés en moins de 24 heures, incitant le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, à suspecter un sabotage. La Suède, l’Allemagne et la Lituanie ont ouvert des enquêtes criminelles, se concentrant sur le transporteur de vrac chinois Yi Peng 3, qui avait quitté le port russe d’Ust-Luga. La Russie a nié toute responsabilité dans ces dommages. Les alliés de Poutine, tels que la Corée du Nord et l’Iran, sont également soupçonnés de tenter de déstabiliser les États européens à travers des attaques hybrides.

Ce terme désigne des actions menées par des acteurs étatiques ou non étatiques visant à nuire à d’autres nations sans recourir à la guerre ouverte, rendant ces attaques difficiles à retracer jusqu’à leurs auteurs spécifiques.

Les jeux de guerre de Poutine

Hier, Poutine a orchestré des exercices militaires provocateurs en Méditerranée, illustrant une démonstration de force envers l’Occident. Cette agression est survenue en plein milieu de tensions accrues avec les avancées rebelles en Syrie, où il soutient son allié, le dictateur Bashar al-Assad. Des vidéos ont montré des navires de guerre tirant des missiles hypersoniques Tsirkon à des vitesses atteignant 11 000 km/h dans l’est de la Méditerranée. Ces tirs ont été réalisés par les frégates modernes Amiral Gorshkov et Amiral Golovko, qui faisaient partie d’un groupe de frappe de la marine russe.

Le sous-marin diesel-électrique Novorossiysk a également lancé un missile de croisière Kalibr sur une cible maritime. Le ministère russe de la Défense a indiqué qu’un système de missile côtier Bastion, depuis la côte méditerranéenne, avait effectué un tir de combat d’un missile de croisière Onyx. Tout cela faisait partie d’exercices militaires impliquant plus de 1 000 soldats, 10 navires, des navires de soutien, et 24 avions, y compris des chasseurs MiG-31I armés de missiles hypersoniques Kinzhal.

Ce n’est pas la première fois que le leader russe lance des exercices militaires près des frontières de l’OTAN. En novembre, un drone mystérieux est passé à proximité d’un porte-avions de la Royal Navy, suscitant des craintes quant à la possible cible des bases britanniques opérées par les États-Unis. La police a ouvert une enquête criminelle suite à cette observation. Poutine a également averti qu’il pourrait frapper des cibles militaires britanniques et américaines, en réponse à des actions militaires de l’Ukraine soutenues par l’OTAN.

En septembre, des chasseurs de la RAF ont été déployés après la détection d’avions de guerre russes volant non loin de la côte britannique. Deux avions Typhoon ont été mobilisés sous commandement de l’OTAN pour surveiller les activités russes, bien que le ministère de la Défense ait confirmé qu’aucun avion russe n’avait pénétré dans l’espace aérien britannique.

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