Un accord important a été atteint entre Israël et le Hamas, entraînant une trêve à Gaza et la libération de 33 otages en échange de prisonniers palestiniens. Le cessez-le-feu de six semaines débutera le 19 janvier. L’accord, soutenu par Joe Biden, prévoit la libération prioritaire de femmes et d’enfants. Cependant, des détails restent à finaliser, et des négociations supplémentaires sont prévues. Des célébrations ont eu lieu en Israël et à Gaza suite à cette annonce.
Un accord crucial a été établi entre Israël et le Hamas radical, marquant une trêve significative dans le conflit à Gaza. En tout, 33 otages détenus par le Hamas devraient retrouver la liberté en échange de prisonniers palestiniens. Toutefois, Israël précise que certains détails de l’accord restent à finaliser.
Israël et le Hamas ont convenu d’un cessez-le-feu en bande de Gaza, accompagné de la libération d’otages en contrepartie de prisonniers palestiniens. Cette information a été confirmée par le Premier ministre qatari, Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, après plusieurs semaines de négociations menées à Doha.
Joe Biden, le président américain sortant, a également exprimé son soutien à cet accord, réaffirmant l’engagement des États-Unis à ramener tous les otages. Il a exprimé son enthousiasme face à cette avancée.
Un cessez-le-feu prévu pour le 19 janvier
D’après les sources qatari, un cessez-le-feu de six semaines est prévu, avec une entrée en vigueur dès dimanche prochain, juste avant l’investiture de Donald Trump aux États-Unis. Dans le cadre de cet accord, l’armée israélienne devrait entamer un retrait progressif de Gaza.
Il s’agit du premier accord de ce genre depuis plus d’un an, et Al Thani a appelé au calme jusqu’à la mise en œuvre de cet accord.
Libération prioritaire des femmes et des mineurs
Dans le cadre de cet accord, 33 otages seront libérés, incluant des femmes, des enfants et des hommes âgés de plus de 50 ans, ainsi que des blessés. Le Hamas commencera par relâcher les otages féminins – qu’ils soient civils ou militaires – et les adolescents de moins de 19 ans, suivis des hommes plus âgés.
Pour chaque otage civil libéré, Israël relâchera 30 prisonniers palestiniens. En ce qui concerne les soldates israéliennes, 50 prisonniers palestiniens seront échangés pour chacune d’elles.
Suite à l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 251 otages israéliens ont été pris. Actuellement, 94 d’entre eux seraient encore retenus à Gaza, tandis que 34 auraient perdu la vie, selon l’armée israélienne. Les autorités à Berlin ont indiqué qu’il y avait un »nombre à deux chiffres bas » d’otages ayant des liens avec l’Allemagne.
Détails encore à clarifier pour Israël
Al Thani a précisé que l’accord se déroulera en trois phases. La deuxième phase devrait concerner la libération d’autres otages et un retrait supplémentaire des forces israéliennes, mais les négociations à ce sujet ne débuteront qu’à partir du 16e jour après le cessez-le-feu. Selon CNN, cette phase pourrait également inclure des discussions sur la cessation des hostilités.
Le gouvernement israélien a souligné que certains aspects de l’accord restent à préciser. Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou a noté que plusieurs points demeurent ouverts à discussion, et Israël espère que ces détails seront clarifiés rapidement.
L’accord doit encore être avalisé par le cabinet de sécurité israélien et le gouvernement. Les médias israéliens rapportent que le parlement se réunira à 11h00, heure locale, pour discuter de cet accord, suivi d’une réunion du gouvernement.
Des célébrations à Gaza et à Tel Aviv
L’annonce de cet accord a provoqué une vague de joie tant en Israël que dans les territoires palestiniens. À Gaza, des milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues pour célébrer, dansant et prenant des photos, comme l’ont rapporté des journalistes de l’AFP depuis Deir al-Balah.
En Israël, les familles et amis des otages se sont réunis pour exprimer leur bonheur, tandis que des centaines de personnes se sont rassemblées devant le siège de l’armée à Tel Aviv.
Négociations intensifiées depuis le début de l’année
Le Qatar, en collaboration avec les États-Unis et l’Égypte, a œuvré pendant des mois pour établir cet accord dans une guerre qui dure depuis environ 15 mois. Les discussions à Doha ont repris début janvier, avec des négociations intensifiées récemment.
Les principaux points de discorde ont inclus la coordination de l’aide humanitaire à l’avenir et la surveillance du retour des personnes du sud de Gaza vers le nord, ce qui sera désormais géré par des médiateurs égyptiens et qataris.
Juste avant l’investiture de Donald Trump, un tournant s’est produit dans des négociations qui semblaient bloquées. Trump avait menacé le Hamas et déclaré que »l’enfer se déchaînerait » si les otages n’étaient pas libérés avant le 20 janvier. Il a salué l’accord, affirmant que les otages seraient bientôt de retour chez eux.
L’administration Biden a également intensifié ses efforts pour conclure cet accord, avec Biden s’entretenant avec le Premier ministre israélien Netanyahou et des dirigeants qataris. »Cet accord mettra fin aux combats à Gaza, permettra une aide humanitaire nécessaire aux civils palestiniens et réunira les otages avec leurs familles après plus de 15 mois de détention », a déclaré Biden.
Avec des informations de Nina Amin, studio ARD Le Caire