Alors que la conduite avec les facultés affaiblies par la drogue a augmenté de manière « significative », l’alcoolémie est en baisse, selon le rapport de la Sécurité publique.
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OTTAWA — Le nombre d’interpellations policières où les conducteurs avaient de la drogue dans leur système a été multiplié par sept depuis 2008, et plus d’un rapport sur 10 pour conduite avec facultés affaiblies est maintenant lié à la drogue.
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Au cours de la même période, les incidents de conduite avec facultés affaiblies par la drogue (DID) signalés par la police ont augmenté de manière « significative » par rapport aux incidents liés à l’alcool, qui ont considérablement diminué au cours de la dernière décennie, selon le nouveau rrapport publié par Sécurité publique Canada.
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En 2021, la police a signalé près de 7 500 affaires de conduite avec facultés affaiblies par la drogue, poursuivant la tendance à la croissance depuis 2009, alors qu’il n’y en avait que 1 407. Les chiffres ont augmenté particulièrement rapidement à partir de 2018, la première année complète où le cannabis est devenu légal au Canada.
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La conduite d’un véhicule à moteur avec facultés affaiblies par la drogue représente maintenant 11 % de toutes les accusations de conduite avec facultés affaiblies portées par la police, comparativement à 1,6 % en 2009.
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« Dans la plupart des juridictions du Canada, les sources de données… tendent à indiquer une tendance continue au cours des 10 à 12 dernières années d’incidents de TDI augmentant en proportion de tous les incidents de conduite avec facultés affaiblies, le cannabis étant l’une des classes de drogues les plus fréquemment détectées chez les conducteurs. », lit-on dans le rapport.
Le rapport note des données d’enquête qui montrent une tendance «préoccupante» parmi les consommateurs fréquents de cannabis selon laquelle la drogue n’altère pas la conduite. Il cite également une étude qui a révélé que les conducteurs blessés dans un incident de DID avaient des niveaux plus élevés de THC (le produit chimique qui confère une teneur élevée en cannabis) dans leur sang.
Les conclusions de Sécurité publique notent également que les infractions de conduite avec facultés affaiblies par l’alcool sont beaucoup plus susceptibles de mener à des accusations criminelles que les infractions liées à la drogue.
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« Conduire avec les facultés affaiblies par la drogue est une infraction criminelle depuis 1925, mais cette infraction a toujours été difficile à prouver devant les tribunaux. Détecter et prouver les facultés affaiblies causées par la drogue est différent et plus complexe que détecter et prouver les facultés affaiblies causées par l’alcool », note le rapport.
Bien que les incidents de conduite avec facultés affaiblies par la drogue signalés par la police aient augmenté rapidement depuis la légalisation du cannabis à la fin de 2017, le rapport indique que l’augmentation est plus probablement due à des facteurs tels que le pouvoir accru des agents de détecter et d’enquêter sur la consommation de drogue ainsi que les nouveaux outils à leur disposition. .
Lorsque le gouvernement fédéral a légalisé le cannabis en 2017, il a également promulgué des lois plus strictes sur la conduite en état d’ivresse qui donnaient à la police des pouvoirs étendus pour arrêter les conducteurs qu’ils soupçonnaient d’être sous l’influence de drogues ou d’alcool.
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Celles-ci comprenaient l’approbation de l’utilisation de nouveaux «équipements de dépistage de drogue approuvés» lors des contrôles routiers, la suppression de nombreux obstacles empêchant la police d’exiger un échantillon de sang d’un conducteur et la création de nouvelles infractions pénales fixant des limites légales de concentration de drogue dans le sang (comme 5 ng de THC par millilitre de sang ).
Certaines des campagnes de sensibilisation du public au sujet de la conduite sous l’effet de l’ivresse du gouvernement pourraient également améliorer les perceptions des Canadiens.
Par exemple, la proportion de Canadiens déclarant avoir conduit après avoir consommé du cannabis a continué de baisser en 2021, bien qu’il s’agisse de données autodéclarées.