Rand Paul, sénateur républicain du Kentucky, a proposé Elon Musk comme candidat potentiel à la présidence de la Chambre, en pleine controverse sur un projet de loi de dépenses soutenu par Mike Johnson. Musk a exprimé son opposition à ce projet, et son influence grandissante au sein du Parti républicain soulève des questions sur sa capacité à assumer ce rôle, notamment en ce qui concerne sa citoyenneté et ses engagements professionnels. Les prochaines étapes détermineront l’avenir du financement gouvernemental.
Nouvelles Récentes
Le sénateur républicain du Kentucky, Rand Paul, a avancé le nom d’Elon Musk comme candidat potentiel au poste de président de la Chambre, en pleine controverse autour du dernier projet de loi sur les dépenses gouvernementales proposé par le représentant républicain de Louisiane, Mike Johnson.
Alors que des rumeurs circulent sur la tolérance du président élu Donald Trump à l’égard de Musk, ce dernier a démontré un certain pouvoir politique en contribuant à faire échouer le projet de loi de dépenses.
NBC News a rapporté que Musk a exprimé son opinion sur le projet de loi de dépenses proposé à plus de 100 reprises mercredi, le qualifiant de « criminel » et incitant ses abonnés à contacter leurs représentants. L’opposition de Musk a précédé les déclarations de Trump et du vice-président élu JD Vance, qui se sont également opposés à la législation.
L’Importance de la Situation
Musk a été un acteur clé dans la lutte contre un projet de loi de financement gouvernemental soutenu par des républicains, ce qui pourrait entraîner une fermeture du gouvernement pendant la période des fêtes.
Certains membres du Congrès ont critiqué Musk et Trump pour leur résistance à un compromis de dépenses à court terme proposé par Johnson, visant à maintenir le gouvernement opérationnel jusqu’à l’arrivée de la nouvelle administration. Cependant, l’influence croissante de Musk sur le Parti républicain est indéniable, alors qu’un nombre croissant de législateurs républicains s’opposent à cette législation.
Ce développement souligne le rôle potentiel significatif de Musk, même en tant que non-élue, dans l’administration de Trump, en tant que co-directeur du nouveau Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE). Johnson a même mentionné qu’il avait échangé des messages toute la nuit avec Musk et l’entrepreneur Vivek Ramaswamy, également co-directeur de DOGE, concernant le projet de loi de financement.
Points à Considérer
De nombreuses interrogations ont émergé sur la possibilité que Musk se lance dans la course au poste de président de la Chambre, notamment des préoccupations relatives à sa citoyenneté et à d’autres défis.
Trois préoccupations majeures se sont manifestées concernant la candidature de Musk. D’abord, beaucoup se demandent s’il peut assumer cette fonction avec ses nombreuses responsabilités professionnelles et son implication dans DOGE.
Ensuite, la question se pose de savoir si une personne peut être présidente de la Chambre sans être membre de cette dernière. Ce débat a déjà eu lieu l’année précédente lorsque l’idée de nommer Trump à ce poste a été évoquée après l’éviction de Kevin McCarthy. Comme pour Trump, Musk pourrait également être élu président, car il n’est pas nécessaire d’être membre de la Chambre pour occuper ce poste.
La Constitution américaine stipule simplement que le président de la Chambre doit être choisi par ses membres. Ainsi, Musk pourrait potentiellement occuper cette fonction s’il parvient à obtenir le soutien et les votes nécessaires.
Réactions du Public
Musk a commenté sur X, anciennement Twitter : « Fermer le gouvernement (qui ne ferme en réalité pas les fonctions essentielles) est infiniment préférable à l’adoption d’un projet de loi inacceptable. »
La représentante républicaine de Géorgie, Marjorie Taylor Greene, a exprimé sur X : « Je serais prête à soutenir @elonmusk pour le poste de président de la Chambre. DOGE ne pourra vraiment réussir qu’en maîtrisant le Congrès pour instaurer une réelle efficacité gouvernementale. »
« L’establishment doit être déconstruit, comme cela a été fait hier. Cela pourrait être la voie à suivre. »
Paul a posté sur X : « Le président de la Chambre n’a pas besoin d’être membre du Congrès… Rien ne perturberait davantage le système que d’élire Elon Musk… réfléchissez-y… rien n’est impossible. (Sans oublier la joie de voir l’establishment collectif, connu sous le nom de ‘uniparti’, perdre complètement la tête.) »
Prochaines Étapes
Les législateurs ont jusqu’à vendredi pour éviter une fermeture du gouvernement. Il reste à voir à quoi pourrait ressembler un nouveau projet de loi de dépenses, maintenant que Trump et Musk ont plaidé pour un budget simplifié.
La Citoyenneté de Musk
Une autre question qui se pose est de savoir si Musk pourrait assumer le rôle de président, étant donné qu’il n’est pas un citoyen né aux États-Unis. Musk a émigré aux États-Unis dans les années 1990 et est devenu citoyen en 2002, selon sa biographie par le journaliste Walter Isaacson.
Il n’y a aucune obligation stipulant que le président de la Chambre doive être un citoyen né aux États-Unis. Des citoyens naturalisés ont occupé des postes au Sénat, à la Chambre, et dans des rôles au sein du Cabinet, sans que cela ne soit un obstacle. Seule la présidence exige d’être un citoyen de naissance.
Des figures notables comme Henry Kissinger, secrétaire d’État sous Nixon, et Madeleine Albright, secrétaire d’État sous Clinton, étaient tous deux des citoyens naturalisés ayant exercé des fonctions clés dans le gouvernement américain.
Si Musk devenait président de la Chambre, il se trouverait en deuxième position dans la ligne de succession présidentielle, juste après le vice-président. Dans une situation où Trump et le vice-président ne pourraient pas exercer leurs fonctions, Musk ne pourrait pas prendre ce rôle.
Origines de Musk
Musk est né en Afrique du Sud en 1971, d’une mère canadienne et d’un père sud-africain. Sa famille a passé près de vingt ans en Afrique du Sud avant de s’installer au Canada.
Musk a vécu aux États-Unis pour la première fois lors de ses études à l’Université de Pennsylvanie, où il a été transféré après avoir passé deux ans à l’Université Queen’s en Ontario. Il est resté aux États-Unis malgré son échec à s’inscrire à un programme de troisième cycle à Stanford, ce qui a soulevé des interrogations sur la légalité de son statut de travail aux États-Unis.