Comment nous tenons ensemble

Bienvenue. Au printemps, lorsque nous avons changé le nom de ce bulletin d’information de « À la maison » à « À la maison et à l’extérieur », nous l’avons fait en espérant que nos plans pour un avenir prévisible impliqueraient un bricolage continuel. Le rapport entre le temps passé à la maison et le temps passé à l’extérieur n’était pas une formule exacte; il changerait fréquemment, sous réserve d’une myriade de variables. Le scénario idéal, dans lequel on reste aussi près de chez soi ou on s’en éloigne à sa guise, était, et continue d’être, loin.

Ces dernières semaines, on nous a rappelé (encore !) que la progression vers cet objectif n’est pas linéaire. Il n’y a pas de chemin direct du non-normal au normal. C’est sinueux, criblé de nids-de-poule, étiré par les détours, les travaux à venir.

Je reviens toujours à un poème que j’ai mentionné pour la première fois ici en mars dernier, La traduction de David Ferry de l’ode d’Horace « À Licinius ». Ces lignes me reviennent sans cesse – lorsqu’un voyage tant attendu est suspendu indéfiniment, lorsque ma famille décide de reporter la réunion pour les vacances – chaque fois que des plans bien préparés sont dévoilés en un instant :

Attendez-vous toujours à des renversements ; avoir de l’espoir dans les ennuis,

Soyez inquiet quand les choses vont bien. C’est comme ça

Pour l’homme dont le cœur est prêt à tout.

Il est vrai que Jupiter amène les hivers rigoureux ;

C’est vrai aussi que Jupiter les emporte.

Si les choses vont mal en ce moment, elles ne le seront pas toujours.

Apollon ne tire pas toujours son arc ;

Il y a des moments où il prend sa lyre et joue,

Et réveille la musique endormie sur les cordes.

La lecture de ce poème est une activité qui m’aide à le tenir ensemble ces derniers temps. J’étais heureux d’entendre des lecteurs cette semaine sur les choses qu’ils font pour s’en sortir. (Les soumissions ont été modifiées pour des raisons de longueur et de clarté.)

Robin Berman à Briarcliff Manor, NY, a écrit : « Au lieu d’allumer les infos dès le matin, j’écoute de la musique, du jazz ou du classique. Une fois que j’ai bu mon café et fait quelques étirements, j’allume les informations.

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