Comment l’intelligence artificielle fait-elle évoluer l’industrie du jeu vidéo ?

Bien que jeux vidéos et intelligence artificielle aient toujours été étroitement liés, nous avons toujours pensé que les métiers du gaming ne pourraient être effectués par des machines.

La création d’histoires, de personnages et d’univers fictifs nécessitent une imagination et une sensibilité humaine. Est-ce toujours le cas aujourd’hui, suite aux progrès faramineux de l’intelligence artificielle ? Faisons le point sur l’évolution de l’industrie du jeu post-IA.

IA et gaming/iGaming, une collaboration de longue date

L’intelligence artificielle est utilisée depuis longtemps dans le milieu du jeu en ligne et du jeu vidéo, notamment pour l’aléatoire. Le premier jeu d’échecs face à une machine a été créé en 1949.

Aujourd’hui, la machine automatique est largement employée dans le milieu du jeux casino en ligne : vous n’avez plus besoin de sortir de chez vous pour déjouer les probabilités !

En matière de jeux vidéo, l’ordinateur est capable de générer des décors et des maps aléatoires depuis longtemps. L’industrie du gaming ne pouvait donc pas continuer à évoluer sans cet outil précieux.

L’IA, un outil précieux pour les concepteurs de jeux vidéo

Les concepteurs de jeux vidéo ont vu dans l’IA un moyen de gagner beaucoup de temps. Tout d’abord, elle est utilisée pour les tâches de contrôle qualité et de tests des jeux, qui nécessitaient jusqu’alors l’emploi de centaines de personnes. La machine peut maintenant tout tester de manière automatique et ce, 24h/24 et 7j/7.

De plus, les jeux vidéo ont pris tellement d’ampleur ces dernières années que leur création prenaient de plus en plus de temps. En utilisant des outils automatiques, les game designers peuvent créer davantage de détails à plus grande échelle et plus vite. Ainsi, la sortie des jeux sur le marché est plus rapide.

Il est vrai que l’utilisation de l’IA permet d’effectuer le même travail avec moins de personnes. Ainsi, nous observons, en quelque sorte, une suppression d’emplois dans l’industrie du jeu vidéo. Les game designers sont-ils si facilement remplaçables que cela ?

L’IA remplacera-t-elle les métiers du jeu vidéo ?

En 2018, dans Red Dead Redemption 2, nous pouvions déjà observer des personnages non-joueurs capables de s’adapter aux réactions du joueur. L’IA a donc fait de gros progrès et est capable de créer des maps immenses, de gérer des personnages et d’adapter l’expérience en fonction des réactions du joueur humain.

Depuis 2018, le milieu des intelligences artificielles a connu de grandes avancées, notamment avec le Deep Learning. Il s’agit d’une technologie grâce à laquelle la machine apprend d’elle-même.

Cette technologie pourrait révolutionner les jeux vidéo les plus complexes. L’intelligence artificielle serait alors capable de réagir et d’effectuer des changements en temps réel en fonction des actions et des commentaires du joueur.

De plus, cette avancée laisse entrevoir la possibilité de donner une certaine expérience à des personnages jouables. En d’autres termes, en accumulant des heures de jeu sur un même personnage, celui-ci serait capable d’évoluer de lui-même grâce au Deep Learning.

Cependant, ces avancées ne sont pour l’instant que des théories. Quand bien même cela serait possible, il faudrait que l’industrie du gaming décide d’utiliser l’intelligence artificielle à cette fin.

Repousser les limites du réalisme grâce à l’IA

À l’heure actuelle, le but des game designers n’est pas de faire de l’IA une technologie qui ressemble à l’intelligence humaine autant que possible. L’objectif est plutôt de repousser les limites du réalisme des jeux.

Pour ce faire, ils l’utilisent de manière ciblée, en dotant par exemple les personnages non-joueurs d’une intelligence pour qu’ils soient capables d’influer sur le jeu. Tout cela contribue à une plus grande immersion du joueur.

La clé de la relation entre IA et jeu vidéo se situe certainement là : profiter des outils automatiques pour créer des jeux toujours plus sophistiqués dans un laps de temps toujours plus court, en combinant la créativité et les connaissances de l’humain à la performance de la machine.