samedi, décembre 28, 2024

Colby Cosh : Le droit absolu des parlementaires à la liberté d’expression n’est pas absolu, selon le tribunal

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Peu d’avis de presse ont été publiés (avec un intéressant Exception francophone) de la décision rendue le mois dernier par la Cour d’appel de l’Ontario dans l’affaire Alford c. Canada, un test de constitutionnalité du projet libéral du « Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement » (NSICOP) visant à protéger les informations sensibles liées à la sécurité nationale. Le NSICOP est un « comité de parlementaires » qui n’est pas techniquement un comité du Parlement, ce qui laisse entendre qu’il s’agit ici d’une certaine quadrature.

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Les députés et les sénateurs sont invités au comité, contrôlés par les services d’espionnage et ont le pouvoir de consulter les secrets d’État s’ils réussissent, mais le statut du NSICOP les oblige à renoncer à leur droit de parler de certains de ce qu’ils ont appris au Parlement. lui-même, sous peine de poursuites pour secret de fonction. Il s’agit d’un abandon sans précédent, et sans précédent dans les pays du modèle de Westminster, des forts privilèges de liberté d’expression historiquement attachés à l’activité parlementaire.

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Mais il est certain qu’il s’agit d’une cession votée en loi par le Parlement lui-même. Notre constitution profonde le permet-elle ? Ryan Alford, professeur de droit à l’Université Lakehead, ne le pense pas : il croit (et a longuement argumenté dans son livre hyper-instructif de 2020) Sept droits absolus), que le privilège parlementaire est incorporé dans la garantie de 1867 de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique d’une « Constitution semblable en principe à celle du Royaume-Uni ».

Alford insiste sur le fait qu’un amendement constitutionnel complet, plutôt qu’une loi ordinaire du Parlement, serait nécessaire pour permettre aux députés et aux sénateurs d’accepter volontairement la muselière de sécurité nationale d’un exécutif intrusif. En 2022, avec le soutien de l’Association canadienne des libertés civiles, il persuade un juge de la Cour supérieure, John Fregeau, de déclarer invalide tout le fudge du NSICOP.

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La Cour d’appel de l’Ontario a maintenant a annulé à l’unanimité la décision de Fregeau, envisageant la controverse juridique à partir d’un point de départ logique opposé : c’est-à-dire que l’indépendance et la primauté du Parlement exigent que les tribunaux s’en remettent à la propre définition que le Parlement donne de ses privilèges, y compris aux nouvelles restrictions législatives imposées à ces privilèges. De l’avis de la cour d’appel, c’est le professeur Alford qui trompe les principes constitutionnels fondamentaux en contestant le pouvoir du Parlement d’établir des règles pour lui-même et pour ses membres.

L’argument que vous adopterez peut dépendre du texte que vous avez lu en dernier – le livre d’Alford, l’approbation de Fregeau ou la contradiction de la cour d’appel. Le professeur Alford a déclaré à Radio-Canada qu’il envisageait de demander l’autorisation d’en appeler à la Cour suprême. Si la Cour suprême refuse l’autorisation, ou réexamine l’affaire et confirme la décision de la Cour d’appel de l’Ontario, nous nous retrouverons certainement avec une possibilité historiquement nouvelle : l’arrestation, la poursuite et la détention de parlementaires pour avoir violé la législation sur les secrets officiels lors d’un débat. maison du Parlement.

Poste National

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