Colby Cosh : La baisse de la taxe sur le carbone de Trudeau révèle la crédulité de la CSC

Les arguments qui ont convaincu la majorité du plus haut tribunal s’effondrent maintenant après l’exclusion de l’Atlantique par les libéraux.

Contenu de l’article

Il y a un million d’années… pardon, mes notes indiquent de façon assez surprenante que c’était au printemps 2021. Il y a deux ans et demi, la Cour suprême donnait raison au gouvernement fédéral dans le cas des Renvois relatifs à la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre. (GGPPA). C’était une question délicate de répartition des pouvoirs.

Puisque le changement climatique d’origine humaine est un problème d’action collective mondiale, les lois visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre ne relèvent pas sans aucun doute du domaine naturel des gouvernements. soit le gouvernement fédéral ou les provinces. Les libéraux fédéraux ont adopté une telle loi, appliquant un prix du carbone « de sécurité » à – EN THÉORIE – la fédération dans son ensemble.

Publicité 2

Contenu de l’article

Contenu de l’article

Pour ce faire, ils ont dû faire valoir un argument technique selon lequel les émissions sont par nature une question indivisible de « préoccupation nationale » au sens de la Constitution. L’« indivisibilité » est une composante explicite et nécessaire de ce critère. L’ensemble du projet était justifié par son extrême urgence et par la nécessité d’être complet. Tout refus local de fixer des prix contraignants à l’échelle nationale pourrait compromettre le tout de manière fatale. Les provinces ne pourraient pas logiquement être autorisés à prendre des décisions locales sur le montant exact d’un prix du carbone universel et cohérent. CQD !

La décision d’accord a été signée par six des neuf juges du tribunal : Richard Wagner, Rosalie Abella, Michael Moldaver, Andromache Karakatsanis, Sheilah Martin et Nicholas Kasirer. Aujourd’hui, je confronte ces éminences à la question immortelle posée autrefois par Johnny Rotten : avez-vous déjà eu le sentiment d’avoir été trompé ?

La semaine dernière, le gouvernement libéral, dont les mercenaires s’extasient sur le caractère urgent, indivisible et intrinsèquement national de la tarification du carbone, a annoncé une exemption totale « temporaire » pour le mazout utilisé pour le chauffage domestique. Cela a pour effet d’exonérer certains ménages des provinces de l’Atlantique d’une taxe qui s’applique aux BTU plus propres dans le reste du pays, et le caractère régional ciblé de cette mesure a été souligné plutôt que dissimulé par les ministres libéraux.

Publicité 3

Contenu de l’article

Oh, bien sûr, c’est temporaire. La durée de trois ans de l’exonération vient arrive de repousser son expiration au-delà des prochaines élections fédérales. Que se passe-t-il à ce moment-là, qui sait ? Et bien sûr, l’exonération s’applique au mazout pour le chauffage domestique partout au Canada où la taxe fédérale sur le carbone s’applique. Il se trouve que l’Atlantique, crucial sur le plan électoral, est le seul endroit où un nombre important de ménages dépendent encore du système. Les libéraux peuvent peut-être dire sans détour qu’il n’y a ici aucun conflit avec les fondements des arguments qui ont si bien réussi à la Cour suprême.

Mais si les références à la LGPPA étaient à nouveau contestées maintenant, après la tentative d’imposer la taxe sur le carbone et le retrait local paniqué, on se demande si le discours sur la « préoccupation nationale » semblerait tout à fait aussi convaincant. Il s’avère que nous ne sommes pas tous ensemble dans ce canot de sauvetage planétaire qui fuit. Il s’avère que l’urgence d’une tarification du carbone n’est pas tout à fait primordiale et transcendante. Son indivisibilité et sa nationalité inhérente ne sont pas aussi prometteuses. Les libéraux ne voulaient pas tant sauver la planète, semble-t-il, qu’ils voulaient simplement établir des règles pour leur propre bénéfice électoral.

Publicité 4

Contenu de l’article

Si vous étiez partisan d’une taxation pigouvienne du carbone pour des raisons économiques, ou même si vous en reconnaissiez simplement les avantages économiques, la décision GGPPA aurait pu paraître une raison d’espoir plutôt qu’une garantie d’humiliation dans un avenir proche. La justice naturelle et l’économie sont mieux satisfaites lorsque chaque once d’un polluant est traitée de manière égale, et un gouvernement national est vraiment le mieux placé pour faire respecter ce principe. C’est probablement le meilleur éthique Un argument en faveur de l’attribution de taxes sur le carbone à Ottawa plutôt qu’aux provinces.

Mais si vos ministres fédéraux n’ont ni un sens aigu de l’équité ni une maîtrise des principes économiques, et qu’ils ne se soucient pas d’être exposés aux piétés qu’ils ont répandues à la louche en 2021, quelle force a cet argument éthique ?

Le ministère fédéral peut au moins être confronté à son hypocrisie et puni, à terme, par l’électorat. Mais le petit groupe homogène et crédule de personnes qui ont rédigé la décision majoritaire de la GGPPA ne sont pas susceptibles de faire face à des critiques au-delà des mots que vous lisez ici, et ne sont pas exposés à d’autres conséquences. En tant qu’individus, ils ne seront probablement même pas un tant soit peu conscients d’une erreur ou d’une imprudence.

C’est une raison importante pour laquelle nous limitons le pouvoir de ces juges dans le grand cadre législatif, et pourquoi nous ne devrions jamais, au grand jamais, les confondre avec une incarnation de la conscience politique de la nation.

Poste National

Histoires connexes

Contenu de l’article

commentaires

Postmedia s’engage à maintenir un forum de discussion vivant mais civil et encourage tous les lecteurs à partager leurs points de vue sur nos articles. Les commentaires peuvent prendre jusqu’à une heure pour être modérés avant d’apparaître sur le site. Nous vous demandons de garder vos commentaires pertinents et respectueux. Nous avons activé les notifications par e-mail : vous recevrez désormais un e-mail si vous recevez une réponse à votre commentaire, s’il y a une mise à jour d’un fil de commentaires que vous suivez ou si un utilisateur que vous suivez commente. Consultez nos directives communautaires pour plus d’informations et de détails sur la façon d’ajuster vos paramètres de messagerie.

Source link-47