vendredi, novembre 22, 2024

Chris Selley : Il n’y a pas d’« accord sur l’assurance-médicaments »

L’Ontario n’a pas « opté » parce qu’il n’y a littéralement rien à « adhérer »

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Les génies des coulisses de Justin Trudeau veulent que vous voyiez encore un autre clip de Pierre Poilievre refusant de répondre à la question très insistante d’un journaliste à Ottawa. La question posée lors d’une conférence de presse jeudi était la suivante : « Allez-vous démanteler le régime d’assurance-médicaments ? Poilievre, incapable ou peu disposé à insérer un mot, s’est simplement éloigné plutôt que de répondre.

« Pierre Poilievre a refusé de répondre s’il avait réduit le régime libéral d’assurance-médicaments. Parce qu’il le fera », ont prévenu les libéraux à leurs abonnés sur les réseaux sociaux.

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L’« entente sur l’assurance-médicaments » des libéraux et du NPD, comme CBC News l’a décrit, a été une grande nouvelle toute la semaine. C’était une condition pour que le NPD maintienne son accord d’approvisionnement et de confiance avec le gouvernement (ou du moins, le chef du parti, Jagmeet Singh, a déclaré que c’était le cas), donc cela avait des ramifications politiques majeures (si nous supposons que Singh était réellement sérieux au sujet du retrait de son soutien, ce qui nous ne devrions certainement pas).

« Le projet de loi canadien sur l’assurance-médicaments a été officiellement déposé au Parlement. » Annonce de Global News.

« Un accord sur le projet de loi sur l’assurance-médicaments a été conclu avec les libéraux avant la date limite de mars, affirme le NPD », titrait la Presse Canadienne.

Mes amis, il n’y a pas de régime d’assurance-médicaments à démanteler. Il n’existe même pas d’accord sur l’assurance-médicaments à démanteler – ou à abandonner, à abandonner ou à manquer de respect. Presque rien ne s’est produit pour soutenir ce cycle d’actualités.

Ce que nous avons c’est Projet de loi C-64, « Loi concernant l’assurance-médicaments ». Sans compter le préambule et la page de titre, il fait quatre pages et demie (deux pages et quart en réalité, puisqu’il est bilingue), et il n’oblige certainement pas le gouvernement à mettre en œuvre un programme national d’assurance-médicaments — ce qu’il ne peut de toute façon pas le faire seul, les soins de santé étant de compétence provinciale et de deux des plus grandes juridictions du pays (Québec, qui fournit déjà couverture des médicaments sur ordonnance et Alberta) ayant déjà indiqué qu’ils n’étaient pas intéressés.

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Le troisième paragraphe énonce l’objectif du projet de loi, qui est « d’orienter les efforts visant à améliorer… l’accessibilité et l’abordabilité des médicaments d’ordonnance… en collaboration avec les provinces, les territoires, les peuples autochtones et d’autres partenaires et intervenants, dans le but de continuer à travailler vers la mise en œuvre d’un régime national universel d’assurance-médicaments.

Recommandé par l’éditorial

Pour guider les efforts visant à améliorer accès aux médicaments sur ordonnance… avec le but de continuer à travailler à la mise en œuvre d’un régime national universel d’assurance-médicaments.

Pourquoi ne pas nous arrêter ici et nous émerveiller de voir à quel point c’est boiteux.

Le projet de loi autorise le ministre de la Santé (même si je n’aurais pas jugé cela nécessaire) à « demander conseil à l’Agence canadienne du médicament sur » des questions telles que « les médicaments d’ordonnance et les produits connexes qui devraient être inclus dans les régimes d’assurance médicaments sur ordonnance… et les conditions ». de cette couverture.

Les gros titres ont souligné l’intention déclarée du gouvernement de couvrir l’insuline et la contraception. « Ottawa dévoile un plan national d’assurance-médicaments qui couvre le diabète et la contraception pour commencer », CBC News annoncé.

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Voici ce que dit le projet de loi : « Le ministre peut, s’il a conclu une entente avec une province ou un territoire à cet effet, effectuer des paiements à la province ou au territoire afin d’augmenter toute couverture publique existante d’assurance-médicaments… pour des médicaments d’ordonnance spécifiques et produits apparentés destinés à la contraception ou au traitement du diabète.

Si cela vous semble loin d’être une affaire conclue, votre instinct est bon. Tout ce qui repose sur un accord entre Ottawa et les provinces mérite d’être mis en doute jusqu’au moment où il existe de manière démontrable et vérifiable. Et pourtant, les provinces subissent déjà des pressions, au moins implicites, de la part des médias pour qu’elles se déclarent participantes ou non. « Bien que l’Ontario n’écarte rien des négociations nationales sur l’assurance-médicaments », a rapporté Global News, « le gouvernement adopte une approche attentiste avant de décider d’y participer. »

C’est une description parfaitement précise de ce qui se passe. Mais cela implique également qu’il y a en fait quelque chose à choisir, et que s’engager dans quoi que ce soit maintenant pourrait être une chose raisonnable à faire. Il n’y en a pas, et ce ne serait pas le cas. L’une des tâches assignées au ministre de la Santé en vertu du projet de loi C-64 est de demander à l’Agence canadienne des médicaments de dresser « une liste de médicaments d’ordonnance essentiels et de produits connexes pour éclairer l’élaboration d’un formulaire national ».

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De quel genre de « régime national d’assurance-médicaments » disposez-vous vraiment si vous n’avez même pas encore une liste des médicaments qu’il couvrirait ? Je soutiens que vous n’avez pas de régime national d’assurance-médicaments du tout – et certainement pas une personne ou une province qui choisirait la couverture dont bénéficie déjà la grande majorité des Canadiens sans beaucoup plus d’informations.

C’est là l’absurdité centrale de tout le débat sur l’assurance-médicaments : ses partisans le présentent comme une simple question de justice sociale. Mais pour le compte même du gouvernement, environ 80 pour cent d’entre nous bénéficient déjà d’une couverture pour les médicaments sur ordonnance considérée comme « adéquate ». Le Conference Board du Canada estimations plus de 97 pour cent des Canadiens bénéficient d’au moins une certaine couverture.

En dehors de la bulle d’offre et de confiance dans laquelle vivent les libéraux et le NPD (et apparemment certains médias), ce que les deux partis doivent convaincre les Canadiens, c’est d’échanger leurs plans existants, aussi imparfaits soient-ils, contre un nouveau plan, conçu à Ottawa, qui couverture… eh bien, ils vous répondront à ce sujet. Pourquoi quelqu’un ferait-il ça ? Pourquoi une province ferait-elle cela au nom de sa population? Les députés et les fonctionnaires associent sans aucun doute le gouvernement à une couverture de santé de référence ; le reste d’entre nous, y compris les millions de Canadiens qui dépendent déjà de divers programmes gouvernementaux, ne le font pas.

Mardi, de manière hilarante, le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland réprimandé Le chef parlementaire du Bloc Québécois, Alain Thérien, a déclaré qu’il était beaucoup trop tôt pour parler de compensation pour le Québec au lieu d’adhérer à un régime national d’assurance-médicaments. « Il est important de ne pas critiquer quelque chose qui n’existe pas », a déclaré Holland.

Des paroles sages, même si elles n’aident pas le cas de Holland : nous ne devrions pas non plus vanter quelque chose qui n’existe pas.

Poste National

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