jeudi, décembre 26, 2024

Chris Sankey : les militants écologistes « néocoloniaux » déchirent les Premières Nations

Les ONG environnementales dénaturent et abusent des communautés autochtones pour s’immiscer dans le développement des ressources

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Les Canadiens doivent être sensibilisés aux façons dont les organisations non gouvernementales (ONG) s’immiscent dans la participation des Autochtones au secteur des ressources naturelles du Canada.

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Ces organisations — qui sont presque toutes des entités étrangères ayant des succursales canadiennes — embauchent des militants et font la promotion de commentaires trompeurs sur le secteur pétrolier et gazier canadien et sur l’intérêt des Premières Nations pour le développement. Ces organisations, qui comprennent le Sierra Club, Stand Earth, la Fédération mondiale de la faune et la Fondation Tides, ont suscité beaucoup d’attention de la part des médias nationaux et internationaux.

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Mais d’après mon expérience dans le nord de la Colombie-Britannique, il existe des dizaines d’ONG financées à la fois par le gouvernement et des groupes d’intérêt qui se lient activement d’amitié avec les communautés, les groupes et les organisations urbaines autochtones dans le but d’utiliser le capital politique de la communauté pour bloquer et bloquer le développement des ressources naturelles du Canada, en particulier le secteur pétrolier et gazier.

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La réticence et l’incapacité du Canada à empêcher les groupes d’intérêts d’interférer et de bloquer le développement des ressources naturelles nuit à la position internationale du Canada parmi nos alliés démocratiques affamés d’énergie et nous empêche d’ouvrir de nouveaux marchés pour nos produits énergétiques.

Ces campagnes, qui s’étendent à nos secteurs de l’exploitation minière, de la pêche et de la foresterie, ont miné le gagne-pain de milliers de Canadiens ordinaires. Localement, les troubles causés par ces interventions ont déchiré les relations au sein et entre les communautés autochtones et non autochtones. Lorsque les projets sont interrompus, ces intrus quittent le nord et retournent à leur vie confortable dans les villes du sud, laissant les communautés autochtones faire face aux dommages durables. Ces ONG biaisées ont déchiré d’innombrables familles et amitiés afin d’imposer leurs points de vue aux communautés.

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La récente enquête publique sur campagnes énergétiques anti-albertaines détaille la situation ainsi :

« Les ONGE et de nombreux porte-parole autochtones tirent parti de ces droits spéciaux des Premières Nations pour s’opposer aux pipelines et au développement pétrolier et gazier tandis que d’autres dirigeants des Premières Nations dénoncent les opportunités menacées ou perdues par l’échec des projets d’infrastructure. Cela crée de sérieuses divisions entre les diverses communautés des Premières Nations et au sein des communautés.

Des militants et des organisations non gouvernementales ont influencé nos municipalités, nos provinces et nos élections civiles. Les communautés autochtones favorables au développement sont intentionnellement ignorées, mais les militants adorent faire du showboating, porter des chapeaux et des vêtements de cèdre pour des séances de photos de nations qui pourraient s’opposer au développement pétrolier et gazier. Ils se lient d’amitié avec les jeunes des nations favorables au développement et les paient pour protester contre le pétrole et le gaz, puis affirment, généralement à tort, que la grande majorité des membres de la communauté s’opposent à ces opportunités qui changent la vie.

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Les militants flashent leurs caméras vidéo et leurs smartphones. Ils réalisent des documentaires sur des communautés qui se battent entre elles et avec la GRC, l’industrie et le gouvernement. La plupart des Canadiens ne réalisent pas que ces activistes, souvent embauchés par des groupes d’intérêts étrangers, font honte à notre culture et à nos communautés.

Alors que quelques autochtones de certaines de nos nations ont grandement bénéficié de leur implication avec les écologistes, bon nombre de leurs familles et amis ont du mal à joindre les deux bouts. Ils vivent dans la pauvreté avec peu d’espoir pour l’avenir. Nous avons de profondes cicatrices de l’humiliation que notre peuple subit lorsque des militants non autochtones enregistrent des vidéos et dénaturent nos propres familles et communautés.

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Je dis ceci à ces organisations et militants : le concert est terminé. Alors que vous payez de petites sommes à nos jeunes pour qu’ils se joignent aux manifestations, la plupart de nos concitoyens continuent de souffrir économiquement et socialement. Les dirigeants autochtones interrogent maintenant ces manifestants écologistes et ils vous interpelleront plus souvent.

Les actions de ces militants n’ont pas aidé les Premières Nations. Ils nuisent à l’unité autochtone. J’ai personnellement reçu de nombreuses demandes me demandant de les aider à «fermer» le Canada. C’est épouvantable. Je suis furieux de l’audace d’une poignée d’Autochtones et de non-Autochtones qui prétendent aimer notre peuple et nos communautés, qui s’assoient ensuite et nous regardent nous déchirer.

Ces militants, à cet égard, ne sont guère différents des anciens agents indiens qui, croyant savoir ce qui était le mieux pour nous, ont apporté douleur, désespoir et honte à notre peuple. Ces militants néocoloniaux doivent être arrêtés.

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Les peuples des Premières nations n’ont pas élu ni sélectionné ces ONG ou les individus qui essaient maintenant de dicter leur politique. Je me sens induit en erreur par le grand nombre d’individus associés à des groupes environnementaux, qui prétendent tous être là «pour nous», alors qu’ils nous utilisent simplement pour faire avancer leur propre programme.

Nous n’avons pas besoin de gens de l’extérieur, une fois de plus, pour dire aux gens des Premières nations quoi faire.

Politique intérieure

Chris Sankey est un éminent chef d’entreprise autochtone, chercheur principal à l’Institut Macdonald-Laurier et ancien conseiller élu de la bande des Lax Kw’alaams. Cet article a été initialement publié dans Politique intérieure magazine.

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