vendredi, novembre 1, 2024

Chinese Researchers Develop Military AI ChatBIT, 90% of GPT-4’s Performance – FR: Des chercheurs chinois développent l’IA militaire ChatBIT, 90 % de la performance de GPT-4

Des chercheurs chinois associés à l’Armée populaire de libération (APL) ont développé un modèle d’IA, ChatBIT, destiné à des applications militaires en utilisant le modèle open-source Llama de Meta. ChatBIT, qui utilise le LLM Llama 13B, est adapté pour la collecte et le traitement d’informations, permettant des décisions opérationnelles. Malgré des performances proches de celles de l’OpenAI GPT-4, son utilisation de données limitées suscite des doutes quant à sa viabilité. Les États-Unis craignent les implications militaires de cette technologie.

Des chercheurs chinois liés à l’Armée populaire de libération de la Chine (APL) ont développé un modèle d’IA nommé ChatBIT, destiné à des applications militaires utilisant le modèle open-source Llama de Meta. D’après Reuters, certains de ces chercheurs sont associés à l’Académie des sciences militaires (ASM), le principal groupe de recherche de l’APL.

Cette information a été confirmée par trois articles académiques et plusieurs analystes, indiquant que ChatBIT utilise le modèle de langage étendu (LLM) Llama 13B de Meta. Ce LLM a été modifié pour la collecte et le traitement d’informations, permettant aux planificateurs militaires de l’utiliser pour la prise de décisions opérationnelles.

Selon l’un des articles cités par Reuters, cette IA militaire est « optimisée pour les dialogues et les tâches de questions-réponses dans le domaine militaire ». Il est également affirmé que ChatBIT atteint environ 90% de la performance de GPT-4 d’OpenAI, bien que l’article ne précise pas comment sa performance a été testée ni si le modèle d’IA a été utilisé sur le terrain. Néanmoins, son utilisation de modèles d’IA open-source pourrait potentiellement lui permettre de rivaliser avec les derniers modèles publiés par les géants technologiques américains lors des tests de référence.

« C’est la première fois qu’il existe des preuves substantielles que des experts militaires de l’APL en Chine ont systématiquement recherché et tenté de tirer parti de la puissance des LLMs open-source, notamment ceux de Meta, à des fins militaires », déclare Sunny Cheung, chercheur associé à la Jamestown Foundation, un think tank basé à Washington, D.C., qui étudie les technologies émergentes et à double usage de la Chine, y compris l’intelligence artificielle. La licence de Meta interdit explicitement l’utilisation du Llama à des fins militaires, mais sa nature open-source rend quasiment impossible l’application de telles restrictions.

Cependant, Meta a indiqué dans une déclaration que cette utilisation alléguée du Llama 13B — qu’elle qualifie de « version obsolète » étant donné qu’elle forme déjà le Llama 4 — est en grande partie insignifiante, d’autant plus que la Chine investit des trillions de dollars pour obtenir un avantage en technologies d’IA. De plus, d’autres chercheurs ont noté que ChatBIT n’a utilisé que 100 000 enregistrements de dialogues militaires, une goutte d’eau comparée aux derniers modèles qui sont entraînés sur des billions de points de données.

Certains experts remettent en question la viabilité d’un si petit ensemble de données pour l’entraînement d’une IA militaire. Toutefois, ChatBIT pourrait également servir de preuve de concept, les instituts de recherche militaire concernés prévoyant de créer des modèles plus vastes. Par ailleurs, le gouvernement chinois aurait pu publier ces articles de recherche comme un signe pour les États-Unis qu’il n’a pas peur d’utiliser l’IA pour obtenir un avantage technologique sur la scène mondiale.

Qu’il s’agisse d’un développement majeur ou mineur, Washington est préoccupé par cette nouvelle — l’utilisation de technologies open-source américaines qui donneraient à ses adversaires un avantage militaire. C’est pourquoi, en plus d’élargir les contrôles à l’exportation en Chine, de nombreux législateurs américains souhaitent également empêcher le pays d’accéder à des technologies open-source et open-standard comme RISC-V. Des mesures sont également prises pour stopper les entités américaines d’investir dans l’IA, les semi-conducteurs et l’informatique quantique en Chine.

C’est là le dilemme auquel les décideurs américains doivent faire face. Ils ne veulent évidemment pas donner accès à leurs adversaires à des technologies avancées via le chemin open-source ; cependant, la technologie open-source est également un moteur majeur des avancées technologiques, et sa restriction pourrait mettre en désavantage les entreprises américaines.

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