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Le scandale du prix du pain, qui dure depuis 2001, continue de laisser un goût amer dans la bouche des Canadiens.
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Malgré l’annonce récente selon laquelle Loblaw et George Weston Limitée régleront un recours collectif en indemnisant les Canadiens d’environ 500 millions de dollars, l’affaire reste non résolue.
Le scandale a commencé lorsque Loblaw et Weston Bakeries, alors propriété de George Weston, ont admis avoir collaboré avec d’autres grandes épiceries et Canada Bread pour fixer les prix du pain entre 2001 et 2015. Selon nos calculs, cette entente de fixation des prix a coûté aux consommateurs canadiens entre 4,3 et 4,9 milliards de dollars en raison de l’inflation des prix du pain sur une période de 14 ans. Bien que le règlement de 500 millions de dollars puisse sembler substantiel, il n’est rien en comparaison du coût réel de l’entente.
En 2017, lorsque Galen Weston a reconnu pour la première fois l’implication de ses entreprises dans le scandale, environ 3,84 millions de Canadiens se sont inscrits pour recevoir une carte-cadeau de 25 $ de Loblaw. Cela représentait environ 96 millions de dollars en compensation, ce qui suggère que les Canadiens devraient s’attendre à recevoir 400 millions de dollars supplémentaires une fois que les tribunaux auront approuvé le règlement.
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Entre-temps, les résultats financiers récents de Loblaw indiquent une croissance modeste mais notable dans le secteur de la vente au détail. Le chiffre d’affaires global de l’entreprise au deuxième trimestre a atteint 13 947 millions de dollars, soit une augmentation de 209 millions de dollars ou de 1,5 %, les ventes du segment de la vente au détail ayant augmenté de 187 millions de dollars ou de 1,4 %. Plus précisément, la division de vente au détail d’aliments de Loblaw a connu une augmentation de 0,2 % des ventes des magasins comparables, malgré une baisse nationale des ventes d’aliments et de boissons de près de 1 % depuis janvier, selon Statistique Canada. Ces chiffres suggèrent que le boycott présumé de Loblaw, motivé par des allégations de profit, a eu un impact minime sur la santé financière de l’entreprise.
L’idée selon laquelle les plateformes de médias sociaux comme Reddit auraient alimenté la manifestation contre Loblaw est largement inexacte. En fait, c’est la mauvaise qualité des reportages de certains médias qui a donné naissance au mouvement. Cette manifestation était en grande partie motivée par des raisons politiques et manquait de preuves substantielles, ce qui a provoqué une indignation publique malavisée. Cependant, la frustration et le ressentiment envers l’industrie alimentaire sont tout à fait compréhensibles, compte tenu du manque de protection contre ce type de comportement criminel.
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Le Bureau de la concurrence enquête sur le scandale de fixation des prix du pain depuis neuf ans. Jusqu’à présent, Loblaw, Weston Bakeries et Canada Bread (qui a payé une amende record de 50 millions de dollars l’an dernier) ont admis leur culpabilité. Cependant, Walmart Canada, Sobeys, Metro et Giant Tiger, qui nient tous leur implication, font toujours l’objet d’une enquête. Il est impératif que cette enquête soit conclue rapidement.
Les Canadiens recevront 400 millions de dollars supplémentaires en compensation, grâce aux efforts des avocats et des tribunaux, et non du Bureau de la concurrence. Cette somme ne représente qu’environ 10 % des 5 milliards de dollars que les Canadiens auraient payés en trop pour leur pain pendant 14 ans. L’indignation du public est justifiée.
De plus, aucun dirigeant n’a été arrêté, accusé ou condamné pour entente sur les prix. Aux États-Unis, un tel comportement est passible de lourdes conséquences. Par exemple, Chris Lischewski, l’ancien PDG de Bumble Bee Foods, qui vient de sortir de prison, a été condamné à 40 mois de prison pour avoir fixé les prix du thon en conserve, sur une période de trois ans. En revanche, Galen Weston a bénéficié de l’immunité du Bureau de la concurrence, bien qu’il ait admis avoir fixé les prix du pain pendant 14 ans.
À moins que le montant total des indemnités atteigne les 5 milliards de dollars, les Canadiens ont tout à fait le droit de demeurer sceptiques et mécontents de l’industrie alimentaire. Le règlement actuel est un pas dans la bonne direction, mais il ne suffit pas à remédier à l’ampleur des dommages causés par ce système de fixation des prix qui dure depuis longtemps.
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