Ce qui est surprenant, cependant, c’est que le bœuf haché et le porc ne sont pas exemptés. C’est vrai. Cela signifie que dans quelques mois, le bœuf et le porc hachés, deux sources de protéines animales non transformées, naturelles et abordables, que de nombreux consommateurs consomment quotidiennement, seront étiquetés comme contenant trop de graisses saturées. Pendant ce temps, les produits laitiers, qui contiennent sans doute au moins autant de graisses saturées, sont exemptés.
Certaines sources pensent que le lobby laitier incroyablement puissant a fourni suffisamment de preuves et de données scientifiques à Santé Canada pour suggérer que les graisses saturées présentes dans les produits laitiers sont différentes et plus saines. C’est peut-être le cas, mais Santé Canada a certainement des explications à donner, compte tenu de la façon dont il a massacré les produits laitiers avec le dernier guide alimentaire, publié il y a quelques années.
Le manque de cohérence est hallucinant. De plus, le bœuf et le porc dépassent les seuils établis par Santé Canada lorsque les produits sont crus et non cuits. Cependant, peu de gens mangeront ces produits crus. Lorsqu’ils sont cuits, les niveaux de graisses saturées sont normalement inférieurs au seuil de Santé Canada.
ABORDABILITÉ DES PROTÉINES
Ce qui est essentiel ici, c’est l’abordabilité des protéines. Alors que les prix de détail des coupes de bœuf et de porc de spécialité ont grimpé en flèche ces dernières années, le bœuf haché et le porc sont restés relativement abordables. En fait, près de 50 % du bœuf consommé au Canada est du bœuf haché. Pourtant, Santé Canada a l’intention d’apposer une mise en garde sur ces produits qui sont consommés par plus de 90 % des Canadiens, alors que notre taux d’inflation alimentaire est d’environ 10 %.