lundi, novembre 4, 2024

CHARLEBOIS : Les ventes de produits alimentaires nous indiquent que le Canada s’appauvrit à un rythme alarmant

Malgré notre population croissante, le Canada devient plus pauvre, pas plus riche

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Le Canada semble être un marché « à la baisse », une tendance qui pourrait persister pendant un certain temps.

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Les données récentes de Statistique Canada sur les secteurs de la vente au détail de produits alimentaires et des services, ainsi que les nouveaux chiffres du PIB, dressent un tableau inquiétant, en particulier pour ceux qui cherchent à attirer davantage d’entreprises alimentaires ou d’épiciers dans notre pays.

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Notre population a augmenté de plus de 3 % l’an dernier, alors que notre PIB a augmenté de moins de 1 %. Alors que d’autres économies industrialisées, comme la France et l’Allemagne, connaissent des difficultés économiques plus graves, l’économie du Canada est fortement intégrée à l’économie la plus robuste du monde à l’heure actuelle. Malgré notre proximité avec cette superpuissance économique, les avantages de notre géographie semblent être au point mort.

L’aspect le plus alarmant des chiffres du PIB de janvier est que le secteur économique le plus dynamique du Canada est actuellement la fonction publique, tandis que les investissements privés sont au point mort, en grande partie à cause de la hausse des taux d’intérêt.

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L’écart du PIB par habitant entre le Canada et les États-Unis s’est creusé de 106 % depuis 2015, et cette tendance ne montre aucun signe d’inversion. Autrement dit, malgré la croissance de sa population, le Canada ne s’appauvrit pas, mais ne s’enrichit pas.

Pour les acteurs du secteur alimentaire, ce n’est certainement pas une bonne nouvelle. Les rapports de Statistique Canada sur les ventes d’aliments et de services confirment que les consommateurs ont moins de richesse tout en étant confrontés à des prix plus élevés pour les aliments et les menus. En janvier 2024, le Canadien moyen dépense 248 $ par mois en ventes au détail de produits alimentaires par habitant, contre 258 $ en janvier 2023 et 282 $ en février 2017. Ces chiffres sont tous en dollars réels, ce qui aggrave encore la situation.

Selon le Rapport sur les prix des aliments au Canada 2024, les dépenses mensuelles d’un individu pour une alimentation saine devraient être de 339 $. Encore une fois, les dépenses mensuelles moyennes actuelles sont de 248 $. Jusqu’en juillet 2021, les Canadiens dépensaient en moyenne plus que le budget souhaité pour soutenir une alimentation saine. Depuis, c’est clairement un défi.

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Graphique des dépenses alimentaires mensuelles

Les Canadiens gaspillent moins ou trouvent d’autres moyens de s’approvisionner en nourriture en dehors des circuits conventionnels comme les épiceries, comme les magasins à un dollar et les magasins d’épicerie non traditionnels. Les dépenses alimentaires par habitant dans notre pays n’ont jamais été aussi faibles qu’aujourd’hui.

On pourrait penser que les épiciers sont aux prises avec cette situation, mais ils réajustent leurs stratégies et exercent davantage de pression sur les fournisseurs avec des frais plus élevés et des prix plus bas. Ce sont des conditions parfaites pour une éventuelle guerre des prix plus tard cette année, alors ne soyez pas surpris si cela se produit.

Les données sur la restauration offrent une perspective différente. En moyenne, les Canadiens ont dépensé 169 $ dans les restaurants en janvier, ce qui est à peu près le même que l’an dernier et une augmentation par rapport aux 149 $ de janvier 2018. Toutefois, ces sommes sont en dollars réels. La répartition actuelle entre le commerce de détail et les services au Canada est qu’environ 41 % de tout l’argent dépensé en nourriture est destiné aux restaurants, comparativement à une répartition plus proche de 54 % aux États-Unis, favorisant les services alimentaires. Compte tenu de la frugalité du marché, il est étonnant de voir autant d’argent dépensé dans les restaurants, où l’on obtient généralement moins de nourriture pour son argent.

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L’époque de l’incertitude quant à l’équilibre entre le travail à domicile et le travail à distance est révolue depuis longtemps. L’économie alimentaire s’est, à toutes fins utiles, normalisée. L’inflation alimentaire pousse les Canadiens à dépenser moins dans les épiceries, ce qui peut sembler contre-intuitif, mais c’est ce que nous disent les données. Actuellement, environ 18 % de tous les dollars dépensés au détail sont consacrés à l’alimentation, contre 21 % en 2017.

En termes simples, le coût de la vie est un problème pour de nombreux ménages canadiens, et il est beaucoup plus facile de négocier à la baisse avec de la nourriture. Les gens peuvent « commander » plus souvent pour éviter les pourboires et les boissons trop chères, par exemple.

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Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Tout cela repose sur notre confiance dans Statistique Canada, qui n’est peut-être pas si forte. Cependant, Statistique Canada n’est qu’un indicateur, et les Canadiens n’ont d’autre moyen de savoir ce qui se passe réellement que de lire les rapports de l’agence fédérale.

Quelle que soit la façon dont nous interprétons les données, les chiffres ne sont tout simplement pas encourageants. C’est ce qui se produit lorsque notre population augmente, mais pas notre richesse économique collective.

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