CHARLEBOIS : L’aspartame dernière cible dans la classification des cancérogènes potentiels

Un groupe de recherche de l’OMS critiqué pour son alarmisme sur la classification de l’aspartame comme cancérogène

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L’agence de presse Reuters a récemment publié des informations explosives concernant l’aspartame.

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Selon cette fuite, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé, s’apprête à déclarer l’aspartame comme potentiellement cancérigène. Ainsi, cet ingrédient présent dans plus de 6 000 produits alimentaires au Canada pourrait bientôt être ajouté à la longue liste des substances cancérigènes.

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L’aspartame est un sujet de préoccupation depuis un certain temps maintenant. C’est un édulcorant artificiel sans calorie utilisé comme substitut du sucre.

Des études suggèrent depuis longtemps des risques associés à la consommation d’aspartame, en particulier pour les femmes enceintes. Par conséquent, beaucoup n’ont pas été surpris par cette fuite médiatique. L’annonce officielle du CIRC est prévue pour le 14 juillet, selon Reuters.

PepsiCo a en effet retiré l’aspartame de ses produits aux États-Unis dès 2015 et définitivement depuis 2020. Compte tenu de la perception très négative du public, PepsiCo a jugé opportun d’éliminer cet ingrédient avant même toute déclaration par le CIRC.

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Pour l’entreprise, la reformulation des produits implique des coûts de production de recherche plus élevés. Les prix de détail seront certainement affectés.

Mais selon la fuite, l’aspartame serait classé dans le groupe 2B. Le groupe 2B est la classification des agents cancérigènes à risque relativement faible, selon le CIRC. Ce groupe comprend également l’aloe vera, les légumes marinés et même les boissons chaudes.

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Il y a aussi le groupe 2A, qui énumère des agents probablement cancérigènes, comme les nitrates et la viande rouge. Le groupe 1 est réservé aux agents considérés comme cancérigènes, tels que les noix d’arec, les boissons alcoolisées, la viande transformée et le poisson salé à la chinoise. L’annonce de 2015 concernant la viande transformée, la viande rouge et le bœuf a été accueillie avec beaucoup de scepticisme par de nombreuses personnes.

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Cependant, la science est bien plus nuancée qu’une simple annonce du CIRC. L’évaluation menée par cet organisme ne tient pas compte du contexte ni de la quantité consommée. En réalité, un adulte devrait boire 12 à 36 canettes de soda par jour pour faire face à un risque accru lié à la consommation d’aspartame.

Cela représente une quantité considérable pour un seul individu. Dès lors, si le CIRC fait une annonce dans quelques semaines, il n’est pas certain que les consommateurs la prennent au sérieux.

Prenons l’exemple des viandes transformées, classées cancérigènes depuis 2015. La consommation de viandes transformées au Canada continue d’augmenter, atteignant maintenant 10,28 kilogrammes, selon. Depuis 2015, la demande de viandes transformées au Canada a augmenté de plus de 3 %, comme le rapporte l’agence WMS. De plus, Statista prévoit que la demande de charcuterie au Canada augmentera d’au moins 2,75 % annuellement jusqu’en 2028. Autrement dit, les consommateurs ne sont pas du tout influencés par les annonces du CIRC.

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Avec les multiples annonces faites par le CIRC ces dernières années, un nombre croissant d’individus considèrent l’organisation comme un groupe d’experts alarmistes, point final. Un exemple frappant est l’inclusion du glyphosate dans le groupe 2A, classé comme « peut-être cancérigène », aux côtés des coiffeurs et des travailleurs de nuit. Ces annonces ont alimenté des campagnes absurdes de groupes d’intérêts qui exploitent la confiance des citoyens.

Une telle fuite et une annonce potentielle du CIRC sont à la fois irresponsables et dangereuses. Dès que les termes « cancer » ou « cancérigène » sont prononcés, la science et tout le reste passent au second plan. Le cancer est un mot puissant, une terrible maladie qui touche des millions de Canadiens chaque année. Presque tout le monde connaît au moins une personne décédée de cette terrible maladie. Exploiter une maladie pour influencer le comportement et les choix alimentaires des gens est déplorable.

Au fil du temps, les annonces du CIRC sont devenues une parodie, et personne n’adhérera plus à leurs directives. Le CIRC est devenu un cirque scientifique. Nous devrions nous concentrer sur des décisions fondées sur la science plutôt que sur un alarmisme institutionnalisé.

— Le Dr Sylvain Charlebois est directeur principal du laboratoire d’analyse agroalimentaire et professeur en distribution et politiques alimentaires à l’Université Dalhousie. © Troy Media

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